Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Dim 17 Juin - 23:09
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Lun 18 Juin - 1:01
Un maillot d'bain deux pièces, un pull oversize, un jean taille haute, quelques paires de sous-vêtements, une photo d'enfance d'son père et d'elle, le chargeur d'son petit Nokia, une boîte de capotes, des affaires de toilette, son foulard-doudou, un paquet de chewing-gum, sa clé usb, une paire de créoles, son enceinte qui grésille, d'la beuh cellophanée à l'intérieur d'une bouteille de shampoing vide et le dernier rouge-à-lèvre carmin Dior qu'son premier client lui a offert. Touche finale. Elle glisse au fond d'son sac de voyage en faux-cuir, une belle liasse de billets verts enroulée d'un d'ses bonnets fétiches. Elle est prête. Elle quitte son appart l'coeur léger, pressée d'rejoindre l'aéroport. Derrière elle, elle laisse son skate et son couteau. Parce que l'problème quand tu prends l'avion, c'est qu'tu dois passer la douane. Elle s'avance au travers de l'allée, serpentant entre les chaises occupées par des gens trop fatigués, trop cons ou trop excités. C'est Scar. Avec son jean noir et son gros gilet entre-ouvert porté sur son débardeur blanc sans soutif, la casquette à l'envers sur la tête, les fausses rayban de chez h&m à 5e sur le nez, le sac porté sur l'épaule, c'est Scar. Scar, comme si elle pouvait disparaître de nos vies demain, parce qu'elle a tout ce qu'il lui faut aujourd'hui. Un sifflement l'interpelle, c'est Elijah putain. La brunette sourit, il est venu. Trois semaines, jour pour jour, après leur premier trip de voyous, ils se retrouvent ce matin. La rage de vivre qui anime leurs corps. Les retrouvailles sont simples, elles font sourire Scar. Contente d'revoir la bouille de son Clyde. « J't'ai manqué ? » demande-t-elle, l'air rieur, faisant légèrement glisser les lunettes du garçon sur le bout de son nez pour qu'il puisse la regarder dans les yeux. Elle n'attend aucune réponse, elle veut juste le taquiner, comme elle l'fait toujours. Puis y'a un afflux d'paysages qui défilent dans ses pensées, en écoutant son binôme lui énumérer toutes les propositions possibles. Du choix, ça en fait. Y'a qu'le hasard qui va pouvoir déterminer la destination de leur voyage. La belle fouille sur elle, pas d'pièce qui remue dans l'fond d'ses poches. Mais elle sourit malicieusement, quand elle s'rappelle tout l'agent qui traîne au fond d'son sac. « J'en ai pas non plus. On fait ça à la courte paille ? » propose-t-elle tout sourire, l'air innocent, avant d'se lever au snack d'à côté pour récupérer les tubes et revenir près d'Eli. L'jeu c'est l'jeu, et elle constitue elle aussi son équipe. « Ok. Moi j'choisis Mexico, Varsovie, Kingston, et... j'ai l'droit d'prendre Paris moi aussi? » annonce-t-elle tout en ayant lu les tableaux d'affichage qui flottent au-dessus de leurs têtes. L'choix des vols, c'n'est pas ça qui manque. « Londres va se battre contre... Kingston ! Entre le chic et le choc, qui va s'en tirer vainqueur ? » Elle coupe une des pailles avec ses dents, les mélange derrière son dos et les cache dans ses mains en les présentant à Elijah. « Si tu tires la courte, c'est ton pokémon qui gagne ! »
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mer 20 Juin - 20:50
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Jeu 21 Juin - 1:47
Scar, c'est encore une gosse. Alors quand on lui parle de jeu, elle n'perd pas une minute à s'lancer dedans. D'toutes façons, sa vie entière est un jeu. Elle est un jeu. Dans les mots, dans le corps, dans les sentiments. Mais là, c'jeu d'courte paille, il n'a plus lieu d'être. Tous deux veulent s'barrer à Paris. Pourquoi chercher midi à quatorzes heures ? Encore une fois, c'Scar. Elle s'complique toujours la vie. Mais y'a son Clyde. Et putain, on n'peut pas dire qu'elle soit tombée sur l'pire des binômes ! Au contraire, elle l'aime plutôt bien, c'gars là. Et elle n'hésite pas à l'suivre, elle le f'rait au bout du monde s'il le fallait. Parce que Scar, aujourd'hui, elle est avec lui. Et ils s'cassent. La carte passe dans le tpe, Elijah offre deux billets d'avion tout droit direction Paname. Louve, à crocs ouverts, elle hurle son merci à l'intérieur. Ils vont à Paris. Départ imminent.
Sous les conseils d'Elijah, Scar garde ses pailles, qu'elle fourre dans son sac. Elle acquiesce à ce qu'il lui demande, et l'suit sans broncher. Dans la salle d'embarquement, l'voyou va directement s'allumer une clope. Il lui fait signe, elle hoche la tête. Quelques pas derrière lui, une fois rentrée dans l'espace fumeurs, elle s'en allume une. Mais elle n'la termine pas. Elle pense à autre chose. Elle l'écrase à peine, la laissant encore fumer dans l'cendrier. Scar s'en va vers l'accueil, vers quelqu'un qui pourrait la renseigner. Elle passe bien au moins huit minutes à parler avec, puis entend l'appel à embarquement. Elle fait chemin inverse, elle retourne dans la salle qui lui été assignée et retrouve Elijah, qui a l'air complètement déboussolé. Elle, a l'sourire d'pendu aux lèvres. Peut-être bien qu'ça l'aurait fait chier d'partir sans elle. « Calm down babe, j'étais juste partie demander... roh puis laisse tomber. J'te suis. » Rapidement, ils trouvent leurs places. Le gosse, il annonce direct sa préférence de siège. Mais Scar, elle perd pas l'nord. Et quand il s'agit d'gamineries, c'est toujours la première. « Viens on fait moitié trajet s'teuplait. » Avant d'se souvenir que... « Ou alors, on tire à la courte paille. » ajoute-t-elle, l'air fier. Installés, ils sont à l'affût d'chaque détail qui les entourent. Elijah fait l'mariole, Scar rigole. Une brosse à cheveux qui s'plie, sans déconner. « J't'offre la mienne si tu veux, t'en auras plus besoin qu'moi. » le taquine-t-elle. Ouais, parce que Scar, elle a une sacré crinière. Qu'elle n'brosse que rarement. Shallah il lui arrive des dreadlocks d'un jour à l'autre. Malgré tout, elle ressent bien qu'il est pas serein, l'garçon. Elle s'amuse d'le voir faire, sourire en coin. « Tu veux qu'j'aille demander des anti-stress aux hôtesses ou ça va aller? » qu'elle provoque, l'regard pétillant d'puérilité. « C'est la première fois que j'prends l'avion, moi aussi. » confie-t-elle en se penchant à son oreille, l'air complice. « C'est même la première fois que je quitte les Etats-Unis ! » s'excite-t-elle juste ensuite. Après le p'tit speech des Stewards que Scar n'écoute que d'une oreille, trop préoccupée à faire la rebelle, le décollage est annoncé. Les ceintures s'attachent, les gens se préparent. On entend parler français, sur les sièges juste derrière eux. La brunette donne un coup d'coude à son binôme, en arborant une belle gueule, une gueule qui dit "putain, on va à paris". Les vibrations secouent l'avion, l'accélération est bandante, l'envol d'avantage. Dans l'avion, ça grogne, ça frétille. Dans l'excitation, on n'entend pas un seul mot sortir de quiconque. C'était sans compter sur Scar. « Ouaaah c'est d'enfeeeer. » s'enthousiasme-t-elle, découvrant de nouvelles sensations, de nouvelles choses. Quelques minutes plus tard, l'engin se stabilise dans les airs et les ceintures qui se décrochent se font écho les unes aux autres. D'instinct, la brune s'accoude sur l'épaule d'Eli pour regarder au travers du hublot. « Là on peut dire qu'on a la tête dans les nuages. » lance-t-elle, sur un ton enfantin. Elle s'installe à son aise, retirant ses chaussures et appuyant ses genoux contre le siège qui la devance. « Dis, qu'est-ce-qu'tu veux y faire, à Paris ? » Elle a tellement hâte, la môme. Elijah, elle s'en souviendra.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Jeu 19 Juil - 17:52
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mer 25 Juil - 3:35
L'envol d'une Louve. Scar ressent la hauteur, l'effet de planer dans les airs sans l'aide d'une dose d'herbe. Son cœur a raté un battement, puis maintenant qu'ses battements se stabilisent, l'excitation lui monte à la tête. Anesthésiée d'adrénaline, l'américaine pure sucre se meurt dans cet avion - auprès d'Elijah. Elle quitte les Etats-Unis. Enfin. Avec Eli.
Prenant ses aises et confortablement installée, la brunette laisse tomber sa tête contre l'épaule de son binôme, lui piquant légèrement la peau du bras avec le cure-dent qu'il lui a offert pour cadeau. « Arrête de flipper garçon. » fait-elle sur un ton taquin en l'entendant s'enchanter d'être en vie. Rapidement, ses iris s'hypnotisent de la splendeur du ciel. Son regard avance rapidement, cumulant les nuages sans en sauter un seul, pour bientôt ne plus en voir aucun. Tout là-haut, elle n'apprend qu'il n'y a plus de météo. Ses rêves se prononcent, inspirés par le paysage qui s'offre à elle - elle questionne Elijah sur ses intentions d’itinéraire. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi passionné et ambitieux. Mais la réaction du gamin lui arrache un rire franc. « Un vrai touriste. On demandera aux parisiens de nous prendre en photo devant chaque monument qu'on croisera, même si c'est qu'une vulgaire fontaine. » ironise-t-elle, le sourire infantile. « Baver devant les danseuses du Moulin Rouge et récupérer les billets qu'elles laissent s'échapper de leurs seins, choper un dealer canon et jouer de mes charmes sur lui pour qu'il me fasse goûter la qualité de l'herbe française, chanter du Stromae sur le pont de la scène, courir à moitié à poil sur l'avenue des Champs Elysées et aller danser à Pigalle tout en dégustant un bon vin du pays. » Elle ne partage pas ses envies touristiques, ni ses références artistiques. Mais elle ne se fait pas de soucis. Elle l'abandonnera quand il ira faire le fanboy d'Amélie Poulain, et de son côté, ira à la rencontre des musiciens de rue. Elijah, surexcité, l'empêche de tenir sa tête plus longtemps sur son épaule. Scar se redresse alors, soufflant un rire en comprenant rapidement qu'il lui fait passer la totalité de son émoi rien qu'au contact de ses yeux. « On peut mettre un film. » indique-t-elle, peut-être que ça le fera un peu déstresser. Mais elle doute qu'ils tiennent leurs langues tout le long du thriller. Pour preuve, alors même que ce-dernier annonce sa bande originale, Clyde lui parle plage et musées. « Bien-sûr. » rétorque-t-elle, emballée. « Je ferrai le mannequin devant la vitrine de la maison haute couture, histoire de bien te taper la honte. » s'amuse-t-elle à balancer, avec l'innocence dont elle sait si bien faire preuve.
Les heures de vol se font longues, longues, longues. La fatigue prend le dessus sur l'impatience d'arriver, et Poupée s'endort d'un coup, alors qu'elle s'intéressait à la fin du troisième film qu'ils regardaient. Pourtant c'était un putain de film à l'eau de rose. En témoigne sa fatigue. Ce n'est quelques heures plus tard que Scar se réveille, alertée par l'agitation qui gravite autour d'elle et les tentatives d'Elijah à tapoter sur son bras en pensant que ça la sortirait de son sommeil. « On est où ? » demande-t-elle trop vite, alors que le bruit des ceintures se déclenchent, faisant écho les unes aux autres. « Oh, j'ai raté l'atterrissage. Vous avez pas applaudi ? » lance-t-elle, spontanée. A son tour, elle relève sa ceinture avant de se tenir debout. Les voyageurs évacuent l'engin aérien, Scar, tout sourire, se retourne vers son binôme. « On y est ! On est arrivés ! » s'exclame-t-elle. La gamine, avide de découverte, s'empresse de récupérer son sac laissées dans le porte bagage au-dessus de sa tête en prend la main de son Clyde pour le tirer jusqu'à l'extérieur. Les escaliers n'en finissent pas, et puis finalement, leurs pieds posent enfin le sol sur le territoire européen. « Putain c'est dingue » lance-t-elle, sans même encore avoir vu la Tour Eiffel ou le Sacré Coeur. Elle, le sait. C'est dingue.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Dim 12 Aoû - 15:09
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Lun 27 Aoû - 18:23
Poupée ratée, elle sent ses sens en pleine effervescence, pourtant encore dans l'avion. Mais Eli, il la ramène vite à la réalité, aux conformités. Faut aller récupérer ses bagages, passer la douane, sortir de l'aéroport qui n'en termine plus et après elle pourra sauter et crier partout. Salle môme. Scar fronce les sourcils en faisant la moue quand il lui interdit de faire un tour sur les tapis roulants. Mais peu importe, ils sont en France. Clyde interpelle sa Bonnie lorsqu'il pense à haute voix. Mais il semble balayer tout ça d'son crâne de bandit, alors elle ne relève pas. La valise d'Elijah arrive sur le tapis, il la récupère tandis que Scar sort de l'aéroport avec pour seul bagage son sac d'la taille conforme d'un bagage à main réglementaire. Très vite, le jeune homme prend les choses en main, prenant son téléphone pour réserver une chambre d'hôtel. Pendant ce temps là, Scar se roule sa clope, et la consume, assise sur un poteau, guettant l'arrivée de taxis. Elle ne peut appeler personne elle, son forfait est déjà bien restreint en Amérique, manquerait plus qu'elle paye le bonus de l'international ! Nan. Du coup, elle attend, et quand elle voit un véhicule qui s'arrête sur la ligne réservée, elle s'approche pour aller lui parler. « Bonjour ! » commence-t-elle, tout sourire, en français. « J'espère que t'es libre, on a besoin de rejoindre le centre de Paris. » lui indique-t-elle, cette fois-ci en anglais. Elle a fait l'effort de le saluer dans la langue du pays, faut peut-être pas déconner non plus maintenant. Le binôme finit par avoir gain de cause, des deux côtés, et ils se mettent donc en route vers l'hôtel dit. Quand elle arrive, Scar se sent pas mal perdue au milieu d'tout ça. Des employés accourent pour récupérer leurs bagages, un vigile leur ouvre la porte et le réceptionniste les jaugent de haut en bas, avec un sourire fin au visage. Scar aussi, elle sourit, mais elle ne se sent pas vraiment à l'aise. Bien que rassurée par la présence d'Eli - qui s'improvise à jouer son fiancé. Pour se détendre, elle décide de rentrer dans son jeu et d'en faire des tonnes. « C'est pour notre lune de miel... » ajoute-t-elle lorsqu'ils annoncent leur réservation. Et puis, Sir Fitzgerald commande même une bouteille de champagne. Scar aborde un sourire amusé, qu'elle tente de dissimuler dans l'immédiat. « Et je veux une surprise ! N'importe quelle surprise, je veux une surprise. » ordonne-t-elle, le menton levé, les sourcils arqués. Bad bitch en position. Elle n'est pas sûre de la crédibilité de son rôle, mais elle s'amuse bien. A peine ont-ils le temps de passer la porte de leur chambre qu'ils se lâchent le bras, Scar s'émerveillant de la beauté des lieux. Elle avance lentement dans la pièce principale, luxueuse, luxurieuse. « J'suis presque certaine qu'cet hôtel est au moins noté d'cinq putain d'étoiles sur TripAdvisor. » pense-t-elle à voix haute, rejoignant maintenant Elijah, se plaçant devant lui alors qu'il s'est écroulé sur le lit. « Les draps rouges, les bougies dans la salle de bain, le tableau de la naissance de Vénus, un seul lit pour nous deux... » énonce-t-elle en comptant sur ses doigts puis elle plonge son regard dans celui du garçon, un seul sourcil d'arqué « T'as un message à m'faire passer, Elijah ? » demande-t-elle en éclatant de rire ensuite. Puis elle l'entend dire qu'il va aller dormir dans le petit salon et blablabla mais pdhpfihepog « Dis pas d'conneries ! Tu vas pas aller dormir sur le canapé. » Bon elle non plus, mais bon. « Ça va, j'vais pas te sauter dessus pendant la nuit. » ajoute-t-elle histoire de le rassurer. Elle a une bonne libido, Scar, mais elle sait se retenir quand même hein. La brunette suit donc son binôme jusqu'au salon, où il lui propose de boire... de la liqueur ? Elle accepte sans se faire prier, prenant une bonne gorgée qu'elle avale la mâchoire serrée. « C'est dégueulasse. » observe-t-elle avant de reprendre une gorgée. Le plan pour aujourd'hui ? Une journée shopping ? « Ou..ouais » répond-t-elle, hésitante. Pour elle, ce sera plutôt journée vols dans les boutiques les plus luxueuses de la ville. Elle n'a jamais testé les trucs de riche, mais ça peut passer. Elle a vu le tome II d'Ocean's 11, faut pas la prendre pour une novice - puis accessoirement, elle est escort, aussi. Elle baisse la tête pour regarder son propre corps. « Mais faut peut-être que j'me change » dit-elle alors, en levant son regard hésitant vers Eli. Elle file sous la douche, laissant ses vêtements sur le sol de l'entrée du bain, et se lavant rapidement. Elle en ressort avec son peignoir de prêté par l'hôtel, humidifiant le sol de ses pieds encore mouillés le temps d'aller jusqu'à son sac. « J'te préviens ce soir j'suis preuuuuuums pour le bain ! » Elle a tellement pas l'habitude d'ce genre de luxe, Scar. « Ça, ça f'ra l'affaire. » Un jean taille haute porté avec son seul crop top. Histoire de. « Bon l'maquillage par contre c'est mort. » de 1, elle n'en a pas. de 2, elle a la flemme. Changée, Scar prend ses clopes dans ses poches, deux trois billets verts dans son soutif, et la voilà devant la porte. « Putain Eli ça fait 20 min que je t'attends, on y va ou quoi ? » lance-t-elle en élevant la voix, le taquinant avec un sourire amusé qui luit sur son visage.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Ven 21 Sep - 0:02
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Ven 21 Sep - 17:17
« Au cas où t'aurais pas remarqué, j'suis pas non plus un Bisounours ! T'inquiète, tu dormiras sur tes deux oreilles. » qu'elle tente de rassurer, d'un sourire se voulant réconfortant bien que maladroit. Scar, c'n'est pas non plus la déesse de l'affection humaine, loin d'là même, le contact, la discussion, les échanges tactiles, elle a bien du mal quand c'n'est pas par intérêt, genre pour son taff. Mais bien qu'Elijah lui offre malgré lui de bonnes ondes, elle ne compte pas le réveiller en pleine nuit avec une pluie d'bisous dans l'cou. Finalement fin prête à déguerpir d'là, ils s'engagent tous les deux vers la sortie de l'hôtel pour prendre un nouveau taxi. D'elle même, ça n'lui serait pas venu à l'idée, à la môme, d'lever son bras pour appeler un service automobile. Nan, elle, à défaut d'pouvoir rouler sur son skate, elle aurait tendu son pouce pour lancer un appel au stop. Rien d'plus inhabituel. A croire qu'avec Eli, elle s'apprête à vivre un voyage facile. Sans galère. Sans bagne. Sans piège. En somme, c'qu'elle n'a jamais connu. « C'est quoi ça ? Les "Les galewies Lo Foyeutte" ? » demande-t-elle, en imitant l'accent d'Elijah. Jamais entendu parlé. Mais elle a finalement une réponse rapide à sa question quand le chauffeur s'arrête devant un bâtiment encore plus grand qu'l'Arc de Triomphe. Et, impressionnée, la brune manque d'trébucher, les yeux rivés vers la structure, se rattrapant de justesse au bras de Clyde. Elle se fige un instant, et finit par acquiescer, emboîtant le pas du garçon pour rentrer à l'intérieur. Des boutiques. Des boutiques d'partout. Le duo se sépare presque naturellement, chacun attirés par des penchants différents. Lui, file aux parfums. Elle, aux bijoux faits d'pierres les plus précieuses. Elle s'extasie devant les vitrines, les yeux presque brillants devant de telles perles, mais se ravise en voyant les minuscules étiquettes qui affichent des chiffres presque aussi gros qu'une combinaison gagnante de l'euromillion. Du coup, elle s'résigne à aller voir en face, côté fringues. Qui plus est, n'sont pas ouf. Rapidement, Eli la rejoint, et crache son avis sur le traître rapport qualité/prix du produit, c'qui fait bien évidemment arracher un soupir amusé à la brune. Quand il mentionne l'oeil un peu trop attentif du vigile à leur égard, Scar n'bronche pas et hausse les épaules, l'air de rien. Pour une fois qu'elle n'a rien fait, elle n'va pas se casser la tête à prendre un air innocent. Qu'il vienne la fouiller, elle soulève même son regard avec arrogance, donnant un ton de défi à leur p'tit duel incompris. Finalement, elle suit son compère jusqu'aux cabines d'essayage. « Quel con c'lui là ! On a vraiment des têtes de bandits ? » lance-t-elle à haute voix, dans sa langue maternelle. « C'est ça, qu'd'être pris pour un touriste ? J'vais me mettre à parler français, peut-être qu'il baissera les yeux, comme ça. » crache-t-elle, voyant le vigile arrivé près de la vendeuse qui filtre le passage aux cabines. « Putain ! » lance-t-elle en français, pour souligner son impolitesse et sa désinvolture. C'est le moment que choisit Elijah pour se présenter devant elle, habillé d'un joli petit ensemble. « Oh, qu'est-ce-que t'es mignon comme ça ! C'est ton premier jour de classe ? » le taquine-t-elle, amusée, la main soutenant son menton. « J'te trouve sage, là-dedans, mais c'est sympa. » réussit-elle finalement à complimenter, même si, de base, son style vestimentaire préféré chez les hommes, c'est plutôt un baggy sous un gros sweat à capuche. Et bien-sûr, la tenue en couleur sombre. « J't'attends dehors » qu'elle annonce, en quittant l'espace pour filer vers une autre boutique, plus loin, assez loin pour qu'ce videur n'est plus un seul oeil sur elle. Une parfumerie. Des parfums d'exception, même. Ça s'sent avant même d'y entrer. L'vigile adresse un sourire très fébrile à la brune, quand elle, le salue d'un faible hochement de tête. Discrètement, elle prend un parfum nommé "testeur", sauf que dans ce genre de shops là, l'étiquette "testeur" est trop vulgaire pour être prônée sur l'objet. Il paraît comme neuf. Alors, mettant son plan à exécution, la brune casse sa démarche avec un déhanché assuré, la tête relevé, le regard confiant, elle s'avance jusqu'aux caisses. « Excusez-moi? » qu'elle aborde la vendeuse, annonçant son anglais. Cette dernière appelle une de ses collègues, sûrement plus en capacité d'échanger avec l'Américaine. « Une amie m'a offert ce cadeau. Je n'ai pas le ticket mais elle m'a dit que je pouvais venir directement ici pour vous le retourner. Je prends l'avion demain pour retourner à New York, et je ne peux pas emporter une telle quantité de liquide avec moi. Vous pouvez me faire un remboursement ? Un bon ? » explique-t-elle dans son anglais le plus noble, avec l'attitude d'une vraie star de l'Upper East Side. La vendeuse s'excuse pour le désagrément, mais non, elle ne peut ni reprendre, ni échanger son article, ça ne marche pas comme ça, dans les boutiques de luxe. Scar fait semblant de s'énerver, tape du pied, arque les sourcils, soupire en levant les yeux au ciel et finir par quitter la boutique avec le pas rapide, en râlant encore. Elle ne se retourne pas, et trace quelques mètres plus loin. Et voilà comment voler un parfum de qualité, avec une technique de qualité. Sin Scar 1 - 0 Galewies Lo Foyeutte !
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mar 2 Oct - 22:00
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Lun 8 Oct - 23:48
Scar continue d'déambuler autour des vitrines, sentant bien l'regard d'certains vigiles la scanner de haut en bas. Mais elle non plus, elle entend pas les rageux. Bêtement elle sourit. Et presque sur l'instant, Elijah la rattrape, et elle s'empare d'la clope qu'il lui tend. « Ouais, tu m'montreras ça. » fait-elle en haussant les épaules, l'air presque indifférent, l'oeil toujours attiré par les dizaines d'préciosités qui défilent sous ses yeux. « En fait, c'comme un marché ici. Une putain d'brocante, sauf que c'est pour les riches. » qu'elle observe, d'son attitude de gosse, d'son ton insolent et d'ses yeux émerveillés. Ensemble, ils continuent d'errer, sans but précis. Elijah, il semble pressé par l'temps qui l'rattrape. Alors qu'Scar, c'est le contraire, c'est elle, qui a l'impression d'maîtriser l'temps. D'l'attraper, d'le retourner, en tout sens, toute direction. Elle a l'pas indécis, pas trop rapide, comme si rien n'peut lui être imposé. Rien, sauf son envie d'nicotine, qui lui déborde d'la main d'puis de trop longues minutes. « J'ai envie d'fumer. » fait-elle, tout sourire, en levant légèrement les épaules, amusée. Elle n'aide aucunement Elijah dans sa recherche d'lieux à découvrir, d'activités à faire. Elle vit simplement, sur l'instant, sur la minute, la seconde même. Du coup, ils s'engagent tous les deux vers la sortie la plus proche, et Scar, s'allume sa clope, avant d'se poser en s'asseyant sur le trottoir, sans s'préoccuper du jugement qu'les passants parisiens peuvent lui porter. « S'faire tatouer ? Oh, ouais. J'suis chaud. Mais attends, t'es tatoué toi déjà ? T'en as où ? » s'interroge-t-elle, détaillant l'physique du garçon, les sourcils froncés, l'air intrigué, parce que ses prunelles n'accrochent aucune trace d'encre. Elle continue d'tirer sur sa clope, alors qu'son Clyde semble emballé par tout c'qui peut lui traverser l'esprit. Scar, elle acquiesce, un concert, bien-sûr qu'ça peut être cool. La brune s'laisse réfléchir un instant, ses yeux qui dévalent les silhouettes qui s'dessinent devant elle, puis s'effacent d'son champ d'vision presque au même moment. Elle n'réfléchit pas vraiment, elle s'pose juste. Là, parce qu'elle est bien, sur c'putain d'trottoir, la clope au bec, oxygénée d'cet air français. « Viens on va voir par là bas » qu'elle finit par proposer sans vraiment attendre une quelconque approbation, l'pas déjà d'dirigé vers de nouvelles rues à explorer. Entre les passages piétons, les voitures colorées, les klaxons répétées et les bâtiments bien modelés, elle continue d'marcher, l'sourire d'plaqué aux lèvres. « EH ! Regarde cette porte, elle est pas trop cool ? Nan, mais t'as vu la poignée ? Ils ont mis un putain d'schtroumpf pour en faire une poignée ! » s'exclame-t-elle, en agitant les mains devant l'objet en question, toute excitée. Comme une gosse, elle sort son alcatel, son fidèle. Elle bondit sur l'premier passant, un homme pressé, la quarantaine, propre sur lui, et lui fait comprendre qu'elle veut qu'il les prenne en photo, mettant toute son âme dans ses mimes. Il finit par accepter, alors elle entraîne Elijah par le bras pour qu'ils posent devant la porte, Scar montrant fièrement la serrure, un sourire beaucoup trop grand et cristallin d'toujours posé sur ses lèvres. En un clic, les voilà repartis, à la conquête d'un nouveau truc débile à découvrir. C'est bien Scar, ça. Elle aurait pu s'trouver d'vant la porte d'la maison présidentielle qu'elle n'aurait remarqué que la serrure. Qu'ces détails, qui font d'elle une gamine, une innocente, une fille qui n'prend rien au sérieux, et qui s'distrait d'une bêtise. La nuit tombe, couvant avec elle ses deux p'tits oieaux texans. Et l'duo, s'baladant encore, finit par s'approcher d'un jardin semblant accueillir une scène. Les échos des caissons les appellent, Scar déborde d'énergie et d'envie d'découvrir d'où ils proviennent. « Attends, t'entends ça ? J'suis pas folle ? Ça vient d'où ? » qu'elle s'demande, l'pas plus rapide, déterminée à arriver à la base d'la sonorité. Ce s'rait pas un putain d'festival ?
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Dim 21 Oct - 19:50
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Lun 29 Oct - 13:14
Une rose, et des doigts de squelette. Scar arque un sourcil en détaillant le tatouage d'ses iris curieuses, effleurant la peau encrée du bout d'son pouce. « T'es un vrai romantique toi en fait » lance-t-elle en retirant sa main, tirant de nouveau sur sa clope et souriant, taquine. « ..j'aurais quand-même mis des feuilles de cana à la place des tiennes.. » qu'elle remarque, à voix basse, n'attendant pas une quelconque relève. Elle crache sa fumée tout en relevant la tête vers son Clyde lorsqu'il lui demande c'qu'elle se ferait tatouer, si elle devait impérativement passer sous l'aiguille dans vingt-quatre heures. « J'écrirai ton prénom en lettrines là là, "é.l.i.j.a.h", en plein sur l'biceps, et si j'suis chaud, j'le tire jusqu'à l'avant bras. » répond-t-elle avec cet indissociable sourire en coin d'bouche, qui passe son temps à provoquer les autres, à hurler au monde tout l'second degré qui l'anime, tout l'je-m'en-foutisme qui la hante. Scar souffle un rire, finissant sa clope et s'relevant d'un bond. « J'crois qu'j'dessinerais les contours d'l'état du Nevada. » répond-t-elle plus sérieuse, sans ajouter quoi que ce soit. Elle hausse les épaules et sourit l'air anodin, avant d'prendre le garçon par le bras et d'l'entraîner avec elle dans les rues parisiennes. Ses pieds avancent maladroitement l'un devant l'autre, ils ont l'équilibre et la trajectoire d'perturbés, elle a la tête ailleurs Scar. Les pensées légères, l'regard qui balaye l'paysage, qui s'arrête sur des détails dont tout l'monde se fiche. Mais, une putain d'poignée en forme de Schtroumpf. Fallait l'faire. Elle oblige son binôme à taper la pose avec elle, pour une mémorable photo souvenirs. En récupérant son téléphone, elle lui donne un léger coup d'épaule. « On verra si t'es sage. » répond-t-elle lorsqu'il l'oblige à lui envoyer. C'était prévisible.
Et c'est l'coeur en recherche d'un peu plus d'bonheur qu'ils s'retrouvent en l'plein d'une foule agitée sur l'rythme des chansons d'un groupe qui habite la scène surélevée d'vant eux, les corps en feu. Un groupe de reprises swing. Assez bons pour faire crier les gens heureux, assez vivants pour faire bouger Scar. La brune n'a pas de mal à se fondre dans l'décor, comme si elle était là depuis le début du concert. Rien n'change. Elle chante des paroles qu'elle n'connaît pas, elle rit, danse, encourage, applaudit. La prochaine chanson a l'air d'plaire à Elijah, c'est la première fois qu'elle le voit presque swinger, claquant des doigts en rythme avec ses jambes qui bougent l'une après l'autre. C'est bête, mais ça la rend bien. Elle n'hésite pas une seconde avant d'accepter sa main pour danser avec lui - un instant. Scar, elle s'régale. A eux deux, ils dérident les cicatrices trop vieilles du Monde. C'est beau, comme ils dansent, comme s'il n'y avait qu'eux. La poussière leur grimpe jusqu'au genou, ils percutent maladroitement des bouts d'chair, des personnes qui finissent par s'écarter pour leur laisser plus d'place pour danser. Scar, elle s'excuse dans un rire. Parce que c'n'est pas grave. Parce qu'rien, n'est grave. Dans l'univers duquel ils vivent, duquel ils dansent, il n'y a pas d'règle. Pas d'morale à tirer à la fin, pas d'conséquence sur leur prise de risque. Naturellement, Elijah met Bonnie au défi. « Tu m'prend pour qui ? Onze. » rétorque-t-elle dans un sourire trop grand. Lui, s'remet à danser comme s'il n's'agissait plus que de la dernière façon qu'il avait pour exprimer sa santé. Elle, reste stoïque une seconde puis s'avance jusqu'aux barrière, passant dessous, l'air de rien. Un mec d'la sécurité la remarque, les sourcils froncés, il veut s'avancer alors elle s'saute sur l'estrade pour voler l'micro au chanteur du groupe, désarmé. « People always told me be careful of what you do and don't go around breaking young girls' hearts. » Elle y met tout son cœur, pressée par le vigile qui court pour venir la chercher, elle fait un tour sur elle-même façon Mickael Jackson avant d'se remettre à chanter, plutôt juste, mais surjoué « And mother always told me be careful of who you love and be careful of what you do 'cause the lie becomes the truth » La brune est attrapée par le vigile alors qu'elle pousse un dernier "Ehhhhhhhhhhhhhhh, billie jean, 'is not my lover" dans l'micro, escortée derrière la scène. Elle s'laisse faire, l'tête baissée et l'regard peureux, alors qu'elle acquiesce sans comprendre un seul mot de c'qu'on lui raconte en faisant de grands gestes. Elle s'excuse en français, et puis elle s'met à courir, à retourner sur la scène, sauter d'l'estrade, repasser les barrières, retrouver Elijah « C'le moment d'courir là Champion » crie-t-elle sans s'arrêter, tapant le plus gros sprint de sa vie à travers la foule de gens qui s'alertent d'cris d'surprise. Ils vont les semer. Pour sûr. Scar, finit par s'réfugier sous l'escalier d'secours d'un bâtiment, devant lequel elle est passé dans sa course folle. Elle s'cache, rejointe par Elijah, essoufflée, elle n'prononce pas un mot avant d'vérifier qu'la sécurité ne les a pas suivi jusqu'ici « She's just a girl who claims that I am the one, but the kid is not my son » chuchote-t-elle en chantant, avant d'se mettre à rire. « J'm'occuperai d''l'herbe ce soir. Laisse-moi en trouver pour nous déjà. » fait-elle à voix basse, encore à bout d'souffle. « J'savais pas qu'tu dansais l'rock » finit-elle par dire, avec un grand sourire, l'regard pendu à celui d'son plus fou partenaire de danse.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mer 7 Nov - 0:00
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mer 7 Nov - 15:22
L'ironie n'suffit pas, et pour une fois qu'Scar semble sérieuse, ça interpelle Elijah. C'est un vrai secret de dissimulé sous un détail futile, mais c'est un fragment d'vie qu'il ne laisse pas disparaître. Curieux, il s'intéresse. Elle prend peur. « Non. » rétorque-t-elle vivement, en se levant du trottoir « Mais j'y ai déjà été » ajoute-t-elle, sans trop en dire, esquivant le reste. L'air de rien, elle s'remet en marche vers les rues de la capitale française, se laisse distraire et distrait le garçon. Elle lui dit des trucs débiles, sans importance, d'quoi ne pas les faire revenir sur la discussion précédente. Le ciel assombri, les chats s'transforment en lions. Clyde & Bonnie, ils deviennent les sauvages de Paris. Les prédateurs d'la nuit. Il suffit d'un rien pour qu'ils soient tout. Scar au défi, elle conquiert la scène, s'approprie un classique de MJ et disparaît à travers une foule d'sourcils froncés, d'rires saccadés, d'une moitié d'français qui vient à la fois d'l'encourager à coups d'mains claquées, à la fois d'la sentencier d'regards improbatifs. Pourtant, d'c'qu'ils en ont pensé, elle en a rien à foutre. Elle n'la pas fait pour eux. Elle l'a fait parce que Scar, elle n'baissera jamais la tête d'vant l'ampleur d'un challenge. Elle est née pour ça. Prouver au monde qu'rien n'est assez grand pour l'empêcher d'le gravir. Qu'aucun monument ne sera assez historique, qu'aucun paysage ne sera jamais l'plus beau, qu'aucun métier ne sera jamais l'plus puissant, qu'aucun homme ne vaut de devenir qu'une poussière d'balayée au premier coup d'vent du lendemain d'son incinération. Elle a l'souffle encore haletant quand Elijah la rejoint sous cet escalier d'secours. Ils viennent d'tirer intensément sur leurs jambes, d'fuir des vigiles qui leur courrait après, sûrement prêts à les amener dans un putain d'poste de police. Et la première chose qu'ils font, c'est d'parler d'rock. Scar rit, l'regard rivé dans celui dont elle insoupçonnait les talents d'danseurs. Elle n'a pas l'temps d'lui répondre qu'ils sont abordés par un camé sorti du garage d'en face. Louve échange un regard complice, et se lève pour partir négocier avec le dealer des quartiers sombres. Ça prend du temps. Scar, elle s'amuse à lui faire sortir tout son matos, à lui baragouiner trois mots en français et l'reste en anglais. Il n'parle pas anglais, mais elle lui fait bien comprendre qu'elle s'y connaît. Elle l'oblige dans un sourire enjôleur à lui faire goûter l'herbe, ils fument ensemble. En quelques gestes, elle lui échange deux d'ses billets verts tirés d'son soutif contre un bel approvisionnement d'came. Les pochons détrônent les fonds et Poupée revient riche d'inédit. Il lui tarde d's'allumer un bon joint. Elle n'hésite pas un instant avant d'suivre l'idée d'son compagnon d'crime, lui emboîtant l'pas jusqu'à l'hôtel. Sur l'chemin, il s'met à pleuvoir. Il n'fait pas beau. A Paris, les temps sont gris.
A peine arrivée dans la chambre qu'Scar retire son jean trempé pour le laisser sécher sur le radiateur, qu'elle n'a pas honte d'allumer en plein moi d'juillet. Elle retire son crop-top pour enfiler un pull oversize qui lui tombe au-dessus des genoux. D'quoi être au sec, et pas totalement à poil. Ayant vidé ses poches sur la table d'entrée, elle fait l'compte d'cette première journée bien rentabilisée. Un parfum, quelques échantillons, trois pochons, et une bague d'vingt-quatre carats qu'elle s'empresse d'enfiler à son majeur. Et tout ça, c'était sans compter les cadeaux d'Elijah. Il lui tend un sac, avec un parfum. Scar les prend du bout d'ses doigts, parce qu'il n'lui donne pas l'choix, mais elle reste presque stupéfaite un instant. « T'es pas sérieux là ? » elle dit, comme dans un semblant d'défensive mêlé à de l'incompréhension. On vient vraiment d'lui offrir quelque chose, à elle ? Les cadeaux, elle n'connaît pas trop, Scar. Ceux d'ses clients sont faux, ceux d'ses potes sont faits maisons et ceux d'son père étaient volés. « Bah euh, merci ? » elle finit par se montrer reconnaissante, en s'mordant la lèvre inférieure devant l'air certain d'Elijah. C'est d'une étonnante timidité qu'elle ouvre le sac pour découvrir la robe noire d'cachée à l'intérieur. Elle la sort délicatement, en reconnaissant un tissu noir, dont les détails parfaitement achevés rappellent la haute couture. Un sourire léger flotte sur son visage tandis qu'elle replie le vêtement avec soin, le laissant posé sur la table, alors qu'le jeune homme se laisse aller à une confidence pour le moins inattendue. Prise de court, Scar, elle s'contente d'arquer les sourcils, d'pincer ses lèvres, comme si elle retenait son souffle, elle n'arrive pas à rebondir sur ses mots, alors qu'lui fuit vers une autre pièce. Elle ouvre le parfum, et s'embaume d'un jet sur le cou, avant d'le rejoindre dans la salle à manger, pochons en main. Elle s'assoit sur le plan de travail, et le regarde un instant faire c'qu'il fait, d'un sourire en coin. « Si tu m'offres ça pour qu'tu puisses t'offrir mes services d'escort gratuitement, j'préfère te dire qu'c'est mort d'entrée. » rit-elle, taquine. Elle sait bien, c'n'est pas pour ça. Mais c'la seule façon dont elle arrive à reprendre la discussion pour l'instant. Elle commence à rouler un joint, grindant la beuh dans la paume de sa main. « Dis, tu nous sers du vin ? » demande-t-elle d'ses yeux pétillants, d'son sourire cristallin. Elle remplit sa slim d'herbe et d'tabac, surtout d'herbe, plus que de tabac, et elle roule ça rapidement, pour l'enflammer au plus vite. Elle en extrait la première latte, crachant lentement sa fumée. « C'est comment, qu'tu t'sens vivant, toi ? » Chacun a sa propre façon d'aimer la vie, d'vouloir vivre. Scar, elle s'intéresse à celle d'Elijah. C'est naturellement, qu'elle veut en connaître d'avantage sur lui. Même si c'est pas bon. C'est pas bon, parce que plus elle va l'connaître, et moins elle pourra fuir. C'est pas bon, parce qu'elle sent qu'ses réponses peuvent lui plaire. Elle tire encore une ou deux lattes sur son joint puis le fait passer au garçon. « Tu veux qu'on joue à 1 truth 1 lie ? Tu m'dis quelque chose de vrai sur toi, quelque chose de faux, dans l'sens qu'tu veux, et j'dois deviner lequel est quoi. Tu veux commencer ? Ça peut être drôle ! » Elle essaie d'le convaincre, mais elle n'lui laisse pas vraiment d'autre choix qu'd'jouer. Elle l'regarde d'ses iris éveillées, brillantes, qui n'attendent que d'lire des secrets.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Mer 7 Nov - 16:02
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Sam 10 Nov - 1:11
Putain. La colère fourmille dans les bouffissures d'son cerveau d'petite conne. Le parloir grince à s'ouvrir. Ça lui démange la cervelle jusqu'à lui faire gratter la tempe. Il savait pas. Le délai d'trois semaines, l'temps d'mettre sa vie d'poupée en sursis. Ses rêves foutus en garde-à-vue et la condamnation d'son entièreté. Ses valeurs d'jetées à l'isolement. Les menottes invisibles qui lui coupent l'flôt d'ses veines sanguines. L'asile des condamnées. La folie carcérale des bagnards. La prison d'son âme pour l'crime de l'avarice insouciante. C'est l'moment d'passer au tribunal ? « Oui. » détenue d'son effront à perpétuité. Elle l'emmerde, le juge. Mais c'est Elijah. Pas b'soin d'avocat pour n'pas lui raconter d'salades. « Une copine. Elle m'a présenté des clients et ils m'ont rappelé. J'ai construit mon répertoire plus vite qu'prévu. » elle n'lève pas d'une seconde les yeux d'la feuille qu'elle garnie dans l'creux d'sa main coupable. « J'veux pas d'ton avis. » qu'elle finit par dire après un silence, qu'son voyou n'a pas saisi pour réagir. Juste, elle allume son joint. L'mal passe. Les mots aussi.
L'herbe est bonne. Pas d'quoi en faire du miel, mais suffisamment pour attirer les abeilles. Puis même, c'est d'la came française. Et étrangement, l'goût suit avec. En tirant sur son joint, Scar elle retrouve ce p'tit goût parisien, elle en ressent des bouts d'fer d'la tour eiffel et d'la pierre du sacré coeur. Même, qu'agréablement, la fumée s'transforme en encens au parfum romantique d'la capitale de l'Amour. Apaisée, la conversation reprend vie, sur vie. Scarlett sourit. Si elle en doutait encore, elle s'satisfait d'apprendre une nouvelle fois qu'Elijah et elle tirent la même longueur d'onde. Il fume, lui aussi. Et l'herbe semble adoucir les frais regrets trop crus de l'escort. « C'est sûr qu't'as failli crever deux fois. » Et c'est pas une question, elle est confiante d'sa réponse. « Alors raconte, c'était comment ? » Mais l'regard de Clyde contrarie les certitudes de Bonnie.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Sam 10 Nov - 17:53
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Dim 18 Nov - 14:47
En toute franchise ? Dans l'fond, elle aime se prendre au jeu d'rentrer dans la peau d'une petite princesse. Ses ongles rongés d'cachés sous des morceaux d'plastique, ses robes de couturier dont elle n'a pas besoin de garder l'étiquette pour les rendre en boutique le lendemain, ses jambes affinées lorsqu'elle porte des talons hauts d'vingt centimètres et qu'elle a l'impression d'dominer la salle des invités. Elle aime, lorsqu'on pose ses yeux brillants sur les diamants de ses tenues, lorsqu'on l'invite à lui offrir un verre sans remarquer qu'elle est stone, lorsqu'on lui sourit sans raison. Déguisée en poupée, ils pactisent avec elle sans se douter de ce qu'il peut leur arriver. La confiance est définitivement accordée plus vite, quand le Diable s'habille en Prada. Mais Scar, elle n'l'avouera pas, ça. Qu'c'est difficile de quitter le royaume quand on t'a posé la couronne sur la tête. Comme pour se donner du courage pour répondre, elle inspire une taffe. « Tu sais, je m'amuse de tout ça, moi. J'suis pas bête, ça ne durera qu'un temps, alors j'profite tant que j'en ai encore l'occasion. Et puis, ça paye. » Une moue aux lèvres, elle hausse les épaules sur un air d'indifférence. Lorsqu'il lui demande si elle n'veut pas arrêter, elle hoche la tête de gauche à droite en réprimant un semblant de sourire. Ce-dernier s'étire d'avantage jusqu'à lui décrocher un rire cristallin lorsqu'elle l'entend répliquer. « Je ne couche pas avec eux, Eli. » En théorie. Mais l'garçon n'en a rien à faire, il s'entête à lui prouver sa protection. Scar le regarde d'ses yeux intrigués, inlassablement attirée par son intrépidité, folle de lui, peut-être un peu, tombée dans l'chaos d'ses idées sombres. Elle l'imite sur l'instant, s'emparant du premier objet tranchant qu'elle trouve sur la table pour s'entailler la main d'un coup d'couteau. C'est furtif, et ça a c'genre de douleur qui fait sourire. « J'te le promets. » qu'elle répond en venant lui serrer la main. Elle promet pour d'vrai, c'est rare. Mais avec l'sang d'partagé, c'n'est pas qu'd'mes mots d'balancés dans l'vent, pour faire plaisir. C'est quelque chose d'scellé, un je-n'sais-quoi qui f'ra qu'ils n's'oublieront pas à Austin, loin d'Paris.
La brune s'distrait à balancer ses jambes dans l'vide, ses mains à plat sous ses cuisses et ses fesses d'posées sur l'comptoir. Elle fait tourner son joint à Elijah, alors qu'elle n'demande qu'à apprendre comment il a frôlé la mort, s'il est tombé dans l'coma, s'il a eu un contact avec quelque chose d'extérieur à c'putain d'monde et s'il en a gardé des cicatrices. Mais Scar finit par comprendre qu'elle s'est trompée, il est asexuel. Ses sourcils levés et ses lèvres pincées traduisent sa surprise, l'regard presque incompréhensif, alors qu'elle s'met à l'écouter attentivement. « Alors ça existe vraiment ? » La gamine, elle a toujours pensé qu'ça relevait d'une légende. Qu'c'était pas humainement possible de n'pas ressentir d'désir, de n'pas aimer baiser. « C'est... fou. » Elle n'y croit pas encore. Son cerveau n'veut pas assimiler l'information. Dans son monde à elle, l'projet d'asexualité aurait été rejeté dès l'premier tour. « Mais, quand tu l'fais.. tu prends quand même du plaisir, genre c'n'est pas que pour ton partenaire ? Mais, tu connais l'orgasme, non ? Et ça t'plaît pas ? Genre c'est pas une émotion suffisamment forte pour qu'tu puisses en vouloir plus souvent ? » La sexualité dans la vie d'Scar, ça a quand-même une place importante, ça doit même s'résumer au quart d'sa vie. Sur une découpe de quatre fragments, il y aurait son père, les bêtises, fumer d'la beuh sous les étoiles et la luxure. C'est peut-être pour ça qu'elle a du mal à y croire. « Ça veut dire qu'on couchera pas ensemble.. c'est con parce que t'es quand-même plutôt baisable. » qu'elle fait, en haussant les épaules, un sourire aux lèvres. Et maintenant qu'c'est son tour.. « Ok ! J'ai perdu ma virginité cette année, et hm.. je rêve de devenir une popstar ! » Elle arque un sourcil, les yeux plantés dans celui du jeune homme, qu'elle semble défier sur un air joueur.
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Re: Vers l'infini et au-delà [ft. Scar], le Lun 26 Nov - 18:28