Willow, elle n’a que ça à faire des conneries. En même temps, elle se fait chier dans ses cours. C’est pas comme si elle devait encore apprendre comment on appréhende un meurtrier avec toutes les enquêtes auxquelles elle a participé. Une véritable Veronica Mars 2.0. Et dire qu’elle a sauté de joie en dansant comme une folle, le jour où elle a appris que sa série préférée était reconduite pour une quatrième saison 15 ans après.

C’est un sourire malicieux que l’on peut découvrir sur son visage, alors qu’elle place un seau rempli d’eau sur la porte entrouverte. Oui, blague classique, mais qui ne se démode pas ! Elle n’attend plus qu’une chose : que quelqu’un franchisse la porte et se retrouve intégralement mouillé. Elle sent déjà le fou rire monter en elle alors qu’elle s’assoit dans le fond de la salle, là où le point de vue est parfait. Bientôt, pour forcer un peu le destin, elle se met à crier, en bonne comédienne qu’elle est : « A l’aide ! A l’aide ! »

Willow avait bien joué. Une parfaite comédienne, si elle s’était donnée la peine de vouloir évoluer dans cette voie. Elle éclate de rire mais en découvrant la tête de sa victime, elle se dit qu’elle y a peut-être été un peu plus fort que ce qu’elle aurait dû. « De l’eau ? » Dit-elle d’un air mi-coupable, mi-amusé. Elle aurait pu lui faire croire que c’était de la pisse, ou n’importe quoi de dégueu mais Willow n’est pas méchante à ce point. « Mais ça ne t’était pas destiné à la base ! » Ca, c’est faux, mais la personne en face d’elle l’ignore. Willow peut parfaitement lui faire croire qu’elle espérait voir arriver un de ses amis, ou quelque chose comme ça. « Je suis désolée ! » L’est-elle ? Son petit sourire permet de douter de sa sincérité. « Je crois que j’ai ruiné ton look… » ajoute-elle avec des regrets cette fois-ci. « … bien que le tee-shirt mouillé ne soit pas pour me déplaire. » Décidément, elle ne loupe pas une occasion pour draguer la belle.