Ce petit sac à la main, il marche d'une façon sûre. Il se dirige jusqu'à son logement universitaire, il était sorti en pleine soirée pour faire des petites courses à la supérette du coin. Il avait acheté tout et n'importe quoi, des snacks, du soda et bien même de l'alcool alors qu'en temps normal, ce dernier ne boit pas. Aspen a besoin de s'abandonner, il a ce besoin de se détendre avant de rejoindre les astres qui songent le ciel d'Austin en cette heure tardive. Il avait déjà tout préparé depuis une semaine, c'est réfléchi et il est sûr de lui. Il ne veut plus souffrir, ce monde n'est pas le monde où il veut vivre; ce n'est pas sa place. Il n'a pas écrit de lettres, devrait-il ? Il n'a pas besoin de s'expliquer, ses amis et sa famille connaîtrons assez rapidement l'explication de sa proche disparition. Mais est-ce qu’ils méritent tous réellement une lettre offrant des explications et un dernier au revoir ? L’astre ne saurait le dire. Ses connaissances sont toutes si différentes, est-ce qu’il leur manquera réellement ? Cette question lui poignarde le cœur. C'est si difficile de se sortir la tête de l'eau et de se dire qu'on a une certaine importance dans le monde. Parce qu'au final, on finit toujours par oublier. Il est persuadé que sa disparition n'aura aucuns impacts, que ses proches continueront leurs vies comme si de rien n'était. Il monte les marches et se retrouve devant la porte de la dernière pièce qu'il verra. Il lâche un soupir puis entre dans ce petit studio avant d'allumer une petite lampe qui se trouve sur son bureau. L'être perdu enlève les couches de vêtements qu'il avait enfiler pour se retrouver en t-shirt... Il soupire à nouveau, avant de sursauter lorsqu'on toque à sa porte. Il regarde longuement sa porte avant de se demander qui est la personne qui vient le voir si tard. Il s'avance puis ouvre la porte. Un nouveau coup de poignard vient lui transpercer le cœur à cause de cette personne qui se trouve devant lui. Caïn. Ça faisait une semaine qu'ils ne s'étaient pas vus, pourquoi es-tu là maintenant ? « Caïn ? », dit-il en premier lieu... « Qu'est-ce que tu fais ici ? », demande-t-il. Ce n'est pas qu'il est surpris de sa venue, c'est qu'il est arrivé au mauvais moment. « Entre donc, reste pas dans le froid. », propose-t-il, avant de lui laisser le passage. Ce n'est vraiment pas le bon moment pour qu'il vienne. Pourquoi est-ce que tu es là Caïn ?
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Dernière édition par Aspen Moon le Ven 18 Jan - 0:04, édité 2 fois
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Re: manquer à soi-même w/ Caïn, le Mar 18 Déc - 8:01
Une toute petite semaine ce n'est pas grand-chose, pour le reste du monde peut-être, mais pour Caïn qui n'a pas vu Aspen, c'est beaucoup trop long donc depuis presque une heure peut-être plus, il fait des allées retour à son studio, il aurait pu l'appeler, mais l'entendre et le voir ce sont deux choses totalement différentes, l'entendre ne pourra jamais remplacer sa présence. Il ne l'a pas beaucoup croisé dans la semaine, d'ordinaire à la sortie d'un cours il lui arrive de l'apercevoir au loin, il le reconnaît si facilement dans la foule dense. Normal, car Aspen est un être à part et même si lui ne le voit pas une lumière brille autour de lui, Caïn a été happer il y a bien des années, un papillon prisonnier de sa lumière et qui le rend tellement heureux au-delà de tout raisonnement. Aspen c'est son meilleur ami, son frère d'âme, son amour platonique, il est son univers tout simplement et rien n'y changera. Le voilà à nouveau devant sa porte il toque à nouveau trois petits coups tendant l'oreille espérant qu'il sera enfin là. Un large sourire fend son visage quand la porte s'ouvre enfin. Aspen apparaît dans la pénombre de son studio, Caïn garde son sourire, mais une fêlure trésaille dans son regard, il a l'air tellement...épuisé ? Il n'aime pas du tout la lueur morne dans le regard d'Aspen. Il incline le visage de côté" avec une moue douce. Je viens te voir. Tu me manquais Aspen. Caïn a posé sa main sur le chambranle de la porte le regard baissé vers Aspen, il n'aime pas du tout son ton, sa voix est différente trop monochrome comme son regard où est cette petite lumière qu'il aime y voir . Aspen lui propose de rentrer, mais quelque chose, une sensation lui dit qu'il dérange, d'ordinaire Aspen est toujours heureux de le voir. Il entre et glisse un rapide coup d'oeil dans la petite pièce sombre, son regard accroche une seconde le sac sur la table et revient sur Aspen. Tu viens de faire des courses. Tu as encore craqué sur les pleins de sucreries ? Dit-il avec un sourire malicieux, il passe sa main dans les cheveux d'Aspen pour le décoiffer et lui tirait peut-être un sourire, ou une grimace car il le décoiffe, quelques choses d'autres que cet air trop lisse qui ne lui plaisent pas du tout. Je peux te voler une sucrerie, j'ai faim.Il lui sourit et tend la main vers le sac, mais Aspen est plus vif ce qui le surprend et essaie de prendre le sac avant lui Caïn est plus grand il a donc l'avantage et il saisit le sac et dans leur mouvement conjoint il se déverse sur la table et sur le sol. Tu ne veux pas que je te vole tes sucreries?Dit-il dans un sourire et se penche sur le sol pour ramasser, sur la table il a vu une bouteille qui a roulé... de l'alcool ? Il fronce les sourcils cela ne lui ressemble pas, il attrape un paquet et dessous il y a une boîte de somnifère, il la ramasse il doit avoir des insomnies en se redressant il en a trouvé une seconde, il se redresse et pose le tout sur la table et sa main glisse sur une troisième boîte. Tu comptes endormir toutes une armée Aspen ?Mais son regard a perdu sa lueur d'amusement qui le caractérise, il n'y a plus rien juste une peur sourde qui ne s'est pas nommé, qu'il ne veut pas nommer. Un courant glisse lentement dans ses veines et le glace, son regard se pose sur Aspen pleins d'interrogations.
Re: manquer à soi-même w/ Caïn, le Ven 18 Jan - 0:47
Aspen aurait très bien pu refuser l'accès de son studio à Caïn, mais Aspen n'est pas comme ça. Non, Aspen est toujours là pour ses amis. Il n'a jamais refusé et malgré la situation et son état moral, il reste toujours là pour son meilleur ami. Cette petite douleur qui se créée au fond de lui est le probable regret, la légère peur de voir la lumière sur le visage de son frère s'éteindre aux nouvelles. Mais pour Aspen, c'est le seul moyen d'être libéré de toute souffrance proches, d'être heureux une fois pour toutes. Caïn, il s'y fera. Aspen se décale du chemin pour qu'il puisse rentrer, et tandis qu'il referme la porte derrière son ami, il inspire longuement avant de lâcher faible souffle. Il déglutit à la question, « Oui, oui... J'ai craqué sur des sucreries... » répond-t-il dans une voix éteinte. Caïn sait pourtant qu'Aspen essaye de cesser les sucreries, une sorte de régime stupide d'après plusieurs personnes. En voyant la main se diriger sur le sac en plastique, Aspen se précipite pour éviter qu'il ne l'ouvre. Malheureusement, avec leurs mouvements conjoints le sac se déverse. L'astre prend une soudaine inspiration, stupidement stressé. Il tente de ramasser le plus rapidement possible mais Cain est plus rapide que lui. Il reste silencieux à la question de son meilleur ami, lui arrachant presque des mains le second paquet de somnifères avant de tout ranger brusquement dans le sac. Il tremble de peur, il ne veut pas relever son regard. Le brun entend son ami, il l'entend mais ne répond pas immédiatement. Il range le sac rempli des ingrédients pour la liberté éternelle, puis revient vers Caïn en gardant un silence pesant durant quelques secondes avant d'oser prendre la parole, « J'ai des insomnies, alors le médecin m'a prescrit des somnifères. », Tu mens très mal, Aspen. L'astre triture ses doigts en essayant de cesser sa crise d'anxiété. Il n'aime pas mentir, surtout sur un tel sujet mais il sait que s'il raconte la vérité Caïn lui empêchera d’être enfin libre et ça, il ne veut pas.
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Re: manquer à soi-même w/ Caïn, le Mar 22 Jan - 10:07
Il connait Aspen mieux que quiconque, ils se connaissent depuis de nombreuses années maintenant, donc dès qu'il est rentré dans la pi-ce qu'il a croisé le regard de soin ami, il a bien vu que quelque chose n'était pas comme d'habitude. Pas que son regard fuyant, mais toute son attitude, la façon dont il se précipite pour récupèrer le sac et ensuite pour ramasser ce qui était tombé et surtout ses boites de somnifères, il lui en avait même arraché une des mains, il a posé la seconde sur la table et s'y est adossé, croisant ses grands bras sur son torse, s'il la veut il devra lui passer dessus. Il a sorti une blague d'ailleurs sur ses boites, mais Caïn n'a pas vraiment l'envie de rire, une peur sourde gronde en lui, mais reste encore tapi dans un recoin, prêt a bondir. Sa réponse la fait presque sourire, Aspen ment extrêmement mal, d'autres serait tombé dans le panneau, pas après tant d'années d'amitiés. Ah ouais des insomnies.. Ton docteur il là où dans une pochette surprise son diplôme pour tant donner autant ? Tu pourrais assommer un rhinocéros avec tous ça voir même le..Caïn ne finit pas sa phrase, mais repose son regard sur Aspen, il est non loin de lui le regard toujours fuyant se triturant les doigts comme un enfant pris en faute, signe de grande anxiété surtout. Pourquoi il est anxieux ? Pourquoi ses boites ? Caïn se refuse la vérité, car elle est bien trop dur, bien trop définitive. On a toujours tendance à se voilé la face, car la réalité fait trop de mal. Caïn commence à ressentir une douleur qui se propage lentement, remontant vers le coeur. Il se détache de la table et saisit les mains d'Aspen il ne supporte plus le voir les manipulé ainsi, il baisse son regard vers lui fléchissant même un peu les genoux pour être à sa hauteur. Qu'est-ce qui ne va pas Aspen ? Ne me dit pas rien, tu ne me la feras pas a moi, je te connais et je sais que ça va pas. Il ne lâche pas des yeux, il lui semble que son teint et plus pâle que d'ordinaire et même ses cheveux lui paressent terne, il manque son aura de petit ange qu'il a toujours adoré qui fait que partout où il va tout le monde ne peut s'empêcher de le suivre des yeux, mais là il est terne et cal lui fait tellement peur, il a envie de l'enfermer dans ses bras, mais il sait qu'il doit éviter ce genre d'effusion.
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