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Quand le destin se joue de nous, mi amore ...


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Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Sam 10 Fév - 19:56




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


Aujourd'hui, nous étions à quelques jours de la Saint-Valentin. Pour moi, cette fête ne signifiait plus rien depuis bien longtemps et je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de me retrouver une énième fois entre des couples qui se mouillent le visage à coup de léchage de lèvres intensifs. Malheureusement pour moi, mes collègues célibataires en avaient décidé autrement. Une sortie entre collègues disaient-elles ... Mais oui, bien sûr !

Ayant sortie la petite robe noire et les talons aiguilles, pour être la plus belle ce soir, ce n'est qu'arrivée à l'intérieur du bar que je me rendis compte à quel point, la vie ne cessait de se moquer de moi. Soirée rencontre dans le noir à l’occasion de la Saint-Valentin pour trouver son âme sœur au Spider House Café ... Cela sonnait comme un déjà-vu ...

"Sérieusement les filles ? Vous n'allez pas m'obliger à aller dans le noir pour rencontrer un idiot qui ne cherche qu'à péchot ce soir ?!"

Et bien si ! Bien déterminées à nous occuper pour la soirée, les filles s'étaient toutes inscrites et moi avec, par la même occasion, pour y participer. Les souvenirs amers d'une soirée à peu près semblable, me revenaient en mémoire et honnêtement, je n'avais aucune envie de revivre cet instant qui avait bouleversé ma vie quelques années auparavant.

Cependant, je n'eu pas trop l’occasion de leur montrer mon mécontentement lorsque l'organisateur de l’événement m'attrapa par le bras, m'obligeant à le suivre et à me rendre dans cette fameuse pièce. A l'intérieur, le noir régnait déjà et j'eu beaucoup de mal à me rendre jusqu'à la table où le garçon qui était censé m'impressionner par son intelligence, m'attendait déjà.

Alors que je tentais de m'asseoir, mon genou se cogna contre le pied métallique de la table.

"Pu**** ! Quelle soirée de merde ! "


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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Dim 11 Fév - 20:34

Cette  petite soirée en ville pour la Saint Valentin, c’était devenue comme une coutume au fil des années pour Barthelemy, bien qu’elle révèle chaque année son lot de surprise. Il se souvient parfaitement de l’année précédente, et de celle d’il y a trois ans, suivi d’un voyage d’une nuit. De bons souvenirs, bien qu’un pincement au cœur le prend alors qu’il entre dans la grande salle. Il a choisi ses prétendantes en ligne cette année, afin de se mettre au goût du jour avec la technologie et il a hâte de voir ce que ça va donner. Il faut dire qu’avec sa fille, la seule autre femme qui est présente dans sa vie est Zoé et disons qu’entre les deux, il est difficile d’imaginer une histoire de cœur, bien que Zoé se soit montrée plutôt entreprenante à plusieurs reprises. Mais ça, c’était avant l’accouchement… Bref… Les parents font chambre à part et ce n’est pas plus mal, si on en croit le français. Une sorte de colocation pour le bien de la petite Bloom au fond, sans compter que c’est bien plus pratique pour pouvoir l’élever à deux.

Barth s’installe dans le noir. Bientôt, les lumières s’éteignent. Sa première prétendante ne va surement plus tarder à arriver et l’homme se frotte les mains de par l’excitation, et sans doute un brin par le stress également. Un bruit finit par retentir et une grimace s’affiche sur le visage du brun, comme si c’était lui qui s’était fait mal. « Ca va ? » demande-t-il subitement. Puis, un lit de frisson parcourt son corps, sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. Cette voix… Indylla… Décidément, il devient fou ! Les souvenirs de sa première venue dans cette soirée le hantent encore trop ! Il secoue la tête pour se remettre les idées au clair. Inutile de croire aux fantômes ainsi. « Je crois deviner qu’on vous a trainé ici, non ? »
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Dim 11 Fév - 22:45




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


Alors que je souffrais le martyre comme lorsqu’on se cogne le petit orteil contre un coin de la table, un « Ca va » d’une voix que je ne connaissais pas ou plus, se fit entendre de la part du garçon qui attendait déjà dans le noir. Sous le sceau de la colère involontaire que l’on ressent lorsqu’une douleur aussi exquise inonde notre être, j’aurai bien aimé lui dire que non et me plaindre du concept bidon de cette soirée sans laquelle, je ne me serai pas faite mal mais je n’en fis rien. Au lieu de cela, je décida de m’asseoir en essayant de ne pas louper mon coup et d’au final, me retrouver les fesses par terre.

«  Oui, ca va passer …  Merci de demander. »

Tout en me frottant le genou pour essayer de faire passer la douleur qui me donnait limite la nausée, j’entendis que le jeune homme qui se trouvait assis en face de moi, soulevait le fait qu’on avait surement dû me trainer ici … Cela me fit légèrement rire.

« Vous êtes très perspicace à ce que je vois mais effectivement, on m’a traîné ici de force. Des collègues qui pensent que le prince charmant se trouve dans le noir. Pour ma part, je pense que c’est vendre du rêve dans le noir pour être déçue lorsque le rideau tombe. Si les gens avaient moins peur de s’assumer tels qu’ils sont en pleins jours, ils n’auraient pas besoin de se rendre dans ce genre de soirée ou encore sur internet. »

Tout en replaçant ma robe correctement sur mes genoux, je posa mes mains croisées sur la table.

« Veuillez m’excuser si je vous semble assez directe, c’est un défaut qu’on me reproche assez souvent … Au moins, vous connaissez déjà l’un des mauvais côtés de ma personnalité. Cela me donne idée ! Et si vous commenciez par me dire  … Hum … Quel est le pire de vos défauts ? »

Ce n’était pas que la réponse m’intéressait vraiment car j’étais presque sûre de ne pas donner de suite à ce rendez-vous, mais puisque j’étais là, j’avais envie de bouleverser les stéréotypes des rendez-vous parfaits durant lesquels, chacun  vantait ses qualités et ses mérites à l’autre en oubliant les mauvais côtés de leur personnalité. Au moins, le garçon que j’avais en face de moi, savait à quoi s’attendre avec moi. Quelques années auparavant, je me trouvais au même endroit, au même moment, en compagnie d'un garçon qu'à une époque, je considérais comme l'amour de ma vie. Cette fameuse soirée qui a bouleversé ma vie, m'avait vendu beaucoup de rêves et d'espoirs pour ensuite finir par me brûler les ailes et faire couler mon mascara dans une rivière de larmes, au détour de plusieurs mensonges et d'un aéroport. A cette époque, je n'étais qu'une petite fille au coeur brisé mais aujourd'hui, je m'étais reconstruite et j'entendais bien vivre ma vie autrement. Cette fois-ci, puisque j'étais obligée d'être là, j'en avais décidé autrement. Pas de rêves, pas d’utopie, pas d'espoir qu'on ne pourra jamais atteindre, pas de mensonges … Enfin … Presque pas de mensonges ! D’ailleurs, je promettais que si le jeune homme ne s’enfuyait pas en courant avant la fin de notre rendez-vous, je lui laisserai une chance de plaider sa cause auprès de mes beaux yeux. Parole de scout !  



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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mar 13 Fév - 18:07

Barthelemy risque de vite déchanter. Pourtant, il ne se laisse pas démonter face à cette femme qui semble avoir un caractère bien à elle. C’est étonnant, ça pourrait vaguement lui rappeler quelqu’un s’il essayait de faire un rapprochement. Indylla. Son ex-femme aussi, même s’il n’y avait rien eu de sentimental ou même de sexuel entre ces ceux-là. A croire qu’il a un type quand même ! C’est étonnant pour un homme aussi doux que lui. On dit souvent que les opposés s’attirent et on va pouvoir dire que ce n’est pas toujours faux !

« Elles voulaient sans doute bien faire. » Il tente d’apaiser les éventuelles tensions entre la femme et ses amies, bien qu’il se doute qu’elle ne leur en veut pas réellement. « Vous avez plutôt raison en tout cas. Pour ma part, je trouve que c’est une bonne occasion de s’amuser et de passer une bonne soirée en sortant un peu de la routine habituelle. Après, je ne suis pas un de ces hommes désespérés qui cherchent absolument à rencontrer la femme de leur vie. » Il rit de bon cœur, imaginant d’autres hommes dans d’autres pièces, en train de baver dans le noir, rien qu’en imaginant la déesse dressée devant eux, alors qu’en fait, c’est un thon. Cette vision bien étrange…

Il aurait aimé lui dire aussi qu’il est possible de faire de belles rencontres au cours de cette soirée, comme ça avait été le cas pour lui il y a quelques années ; mais il n’en fait rien. Elle pourrait prendre peur et surtout lui demander des détails sur sa vie passée. Il avait tout à se reprocher dans cette histoire, même si les circonstances de la vie n’ont pas joué en sa faveur. La voilà qui le sort de ses pensées en lui demandant son plus grand défaut. Bonne question. Peut-être faire un peu d’humour pour décomplexer un peu la situation ? « J’ai un bébé qui pue ! » Il se met à rire. « Pardon, c’est sorti tout seul. C’est une enfant qui m’a dit cela il y a quelques jours et ça m’a visiblement marqué ! » Pour le bébé, c’était vrai et qu’il pue aussi, au fond, même si c’est que quand la couche est sale… « Peut-être que je suis trop gentil, que je ne sais pas dire non et que je me laisse marcher sur les pieds ? » Ca fait rêver quand il dit ça ! On pourrait presque croire qu’il n’a aucune personnalité d’ailleurs, de quoi faire fuir n’importe quelle femme. « Moi, j’aime mieux prétendre que je suis quelqu’un de conciliant qui n’aime pas les conflits mais bon… Ah oui, et je fais des choix désastreux en amour aussi ! »

Lorsque la discussion sur ce sujet est close, il enchaine presque tout naturellement, dans la même veine que la première question : « Quelle est la chose la moins glamour que tu fais régulièrement ? »
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mar 13 Fév - 21:54




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


« De toute façon, ce n’était pas comme ci on m’avait déjà tiré de force dans ce genre de soirée. C’est la deuxième fois que je me fais avoir. Enfin, je ne leur en veux pas pour cela. »

Il était vrai que la première fois que j’étais venue à cette soirée il y a 4 ans de cela, c’était déjà par obligation envers des copines. A croire que c’était comme une malédiction qui se répète à chaque fois que j’avais la chance d’être célibataire en cette période de Saint-Valentin. Quoi qu’il en était, j’étais bien déterminée à essayer de passer un bon moment avec le garçon que l’on m’avait choisi. De plus, il n’avait pas l’air de se laisser démonter devant mon caractère de feux alors, autant profiter d’un bon moment. Je n’avais pas fait beaucoup de rencontre depuis mon retour à Austin et pour le moment, c’était un peu froid avec mes anciens amis. Une rencontre ne me ferait donc pas de mal.

Alors que le jeune homme disait qu’il n’était pas un de ses hommes désespérés qui cherchaient à rencontrer la femme de leur vie, je me mis légèrement à rire et d’ailleurs, je remarqua que le rire de celui qui se trouvait en face de moi, me semblait très agréable, proche du familier. Comme-ci, je l’avais déjà entendu auparavant. Et pourtant, je n’arrivais pas à savoir à quel moment de mon existence, j’avais bien pu l’entendre. J’étais comme le titre d’une musique qu’on aimait beaucoup mais qu’on avait plus écouté depuis quelques années. Et puis un jour, elle nous revenait en tête. La mélodie était indélébile dans notre esprit mais le titre, c’était toujours plus difficile de revenir dessus. Quoi qu’il en fût, la conversation commençait à m’intéresser et je ne comptais pas m’arrêter sur ce détail pour le moment.

« Même si tu n’es pas de ceux qui cherchent la femme de leur vie dans le noir, tu dois surement faire craquer beaucoup de filles avec ton rire ! Je ne comprends pas comment tu peux te retrouver en face de moi aujourd’hui ? A moins que ton physique ne suive pas avec ton rire ?  »

Je fus tellement directe dans mes propos, que je me rendis compte que cela pouvait être mal interprété. Bien que je sois d’un naturel assez direct, je n’étais surement pas de ces filles qui jugeaient une personne sur ses muscles et ses beaux yeux. Loin de là …

« Je n’insinue pas du tout que tu sois moches, loin de là ! Mais … Tu me sembles gentil. Les garçons gentils ont toujours des canons à leur bras en général ! »

Vint ensuite le moment du grand défaut qu’il se trouvait. Je resta silencieuse pendant tout le temps où il m’exposait les défauts qu’il se trouvait et les seules choses qui m’interpellèrent, étaient : Enfant et désastre amoureux. Deux mots qui me faisaient frissonner. Pour être honnête, je n’appréciais les enfants que chez les autres et les désastres amoureux, ça me connaissait bien dans le temps. Alors forcément, je ne comptais pas en rester-là. Je voulais savoir, afin de le cerner un peu mieux.

« Si je comprend bien, tu as un enfant ? Et tu as vécu des situations amoureuses difficiles … Mais difficiles à quel point ? »

Alors que je venais de lui poser une question sur ses défauts, il me posa une question qui me fit sourire. Je passa ma main dans mes cheveux tout en lui répondant. Ce n’était pas que j’avais honte mais un peu quand même … Heureusement qu’il ne me voyait pas … Car j’étais un peu gênée de lui révéler l’un de mes grands moments le plus glamour. Un de mes petits démons qu’on se cache bien de dire lors des moments drague.

« Alors … J’ai une sale habitude … J’ai un peu honte de te le dire mais puisque c’est le jeu … J’ai la mauvaise habitude de sentir tous ce qui se trouve sur mon passage. Quand je dois faire la lessive et que je trouve un vêtement abandonné, je le sens pour savoir s’il est sale ou propre. Evidemment comme pour le moment, je suis seule, je ne le fais pas avec mes propres vêtements. Mais je sens tout … C’est un peu crade, je te l’avoue … Disons que je suis quelqu’un d’olfactive ! »

Afin d’éviter les questions un peu gênante qui pourraient s’en suivre, je décida de lui reposer une autre question.

« Sinon, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Tu as des projets pour l’avenir ? »



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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Jeu 15 Fév - 8:23

Barth ne peut plus s’empêcher de rire, sourire, être heureux. Cette soirée, c’est vraiment ce dont il avait besoin en ce moment, pour sortir de sa routine de papa, s’éloigner un peu de Zoé, qui bien qu’elle soit une femme formidable, peut se montrer légèrement envahissante pour une femme qui ne partage pas le lit du français. Bref, ça lui fait du bien se retrouver sa vie d’avant, de célibataire, de jeune qui peut s’amuser. Bientôt, le brun manquerait presque de s’étouffer quand la jeune femme lui demande s’il est moche, avant de se rattraper, mais quand même...

« Alors premièrement, mon physique est tout ce qu’il y a de plus normal ; ou en tout cas, je n’ai aucun gros défaut apparent. » Il se met à rire. On lui a même souvent dit qu’il est plutôt bel homme. C’est juste qu’il n’a jamais eu de chance au fond. « Moi, je dirais qu’on profite justement de la gentillesse et que du coup, j’ai un peu trop souvent eu le rôle du meilleur copain gay, bien que je ne le sois pas… » C’est vrai… Swann n’avait jamais rien vu en lui de plus qu’un meilleur ami, alors qu’elle lui avait dit plusieurs fois qu’il serait l’homme parfait pour elle. Il en est de même pour Silver par exemple ; ou bien pour son ex-femme qui n’avait jamais eu le moindre sentiment pour lui, bien qu’il ait tout essayé pour faire fonctionner ce mariage blanc. Oui, Barth c’est le bon pote par excellence, avec qui on envisage pas plus qu’une belle amitié, bien qu’il soit le genre idéal. « Mais les femmes que j’ai connu était absolument sublimes, je te le confirme. » Il pense notamment et en particulier à Indylla au final, cette femme qui hante encore ses rêves de temps en temps et dont la vision de la moindre photo ravive de nombreux souvenirs.

Puis, il avait balancé ses défauts. Il en a beaucoup, bien que lui s’aime comme il est. La jeune femme semble retenir quelques points importants, ce qui fait froncer les sourcils de l’homme. Il croise ses bras et se recule sur le dossier de sa chaise avant de répondre sur un ton le plus neutre possible. « Oui, c’est ça. » Ce n’est pas le genre d’hommes qui va cacher son bambin et faire semblant qu’il n’existe pas. Bloom fait partie de lui et on l’accepte dans le package ou bien on n’a rien. « Oh franchement, ça te déprimerait rien qu’à en parler et il faudrait bien plus que 15 minutes de speed-dating pour te compter mes folles aventures. » Il rit encore, plus dépité que les fois précédentes. Remuer le passé n’est pas forcément la meilleure des choses à faire dans cette ambiance festive. « Je dirais simplement que je suis passé par des stades que peu de personnes connaîtront dans leur vie ! C’est presque digne d’un roman policier quand j’y pense. » Il s’arrête une seconde avant de s’avancer sur sa chaise cette fois et de reprendre sur le ton de la confidence. « On peut faire un pacte si tu veux : si on se revoit après ce rendez-vous, je te raconterais une partie de mes aventures ! » C’était un bon deal d’après lui. Ainsi, il n’aurait pas à s’étendre sur sa vie personnelle devant une inconnue, et ça lui donnerait peut-être une chance supplémentaire de rencontrer la demoiselle à la voix si sensuelle et au caractère si trempée, si elle est un brin curieuse.

« Attends… Tu vas pas me dire que tu sens même les crottes de chien qui croisent ton chemin ? » Bien entendu, c’est une plaisanterie. Barthelemy, c’est le genre d’hommes qui se moque gentiment lorsqu’on lui avoue des trucs croustillants, mais qui ne jugera jamais – ou presque. « Sinon, je suis agent immobilier depuis peu. Avant, j’étais dans l’enseignement. Quant à mes projets… J’avoue que je vis ma vie un peu au jour le jour. Difficile de se projeter bien loin. » Il est conscient que cette phrase risque de ne pas faire rêver. Les femmes aiment les hommes ambitieux, ce que lui n’est pas forcément. Enfin, si, dans un certain sens quand même… Évoluer dans son métier, fonder une vraie famille… Les rêves de Barth sur le très long terme. « Toi, je dirais que tu es une femme accomplie dans la vie et que tu fais ce que tu aimes. Alors est-ce que j’ai raison et qu’est-ce que tu fais du coup ? »

Et vu qu’il lui retourne la question, il se dit que ce n’est pas trop du jeu, qu’elle risque de penser qu’il n’a pas trop d’imagination alors dès qu’il a obtenu la réponse, il enchaine avec une nouvelle question : « La soirée parfaite pour toi, en semaine et aussi pour le weekend : soirée canapé ? Sortie entre copines ? Drague dans un bar ? » Bien d’autres réponses sont possibles, ça parait évident mais le français se voyait mal toutes les citer.
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Jeu 15 Fév - 20:56




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


Malgré mes nombreuses tactiques de ‘’dissuasion’’, je voyais que le jeune homme de mon rendez-vous, tenait bien le cap. Il n’avait pas l’air de se démonter devant ma grande gue*** et je commençais à apprécier cela. Peu était de ceux, qui avaient supporté ma façon d’être, qui n’était qu’une carapace pour dissimuler ma fragilité passée. Depuis Barthelemy, j’étais bien décidée à tenir tête à mes sentiments, quoi qu’il m’en coûtait et cela m’avait plutôt bien réussi depuis mon départ. J’étais ‘’presque’’ devenue indomptable et même les menottes aux poignets, rien, ni personne, ne pouvait m’empêcher de faire ce que je voulais dans ma vie.  

« Tu sais … Il parait que les gaies sont plutôt du genre ultra-sexy donc, prend ça comme un compliment ! »

Ma question suivante avait semblé l’embarrasser un peu. Je ne voyais pas vraiment de honte à ce qu’il m’avoue qu’il avait une enfant. A vrai dire, ce n’était pas parce que je n’aimais les voir chez les autres, que je leur faisais du mal en dehors. Bien au contraire … C’était simplement que pour le moment, je ne me sentais pas prête pour en avoir un et puis, je n’avais pas encore l’homme parfait dans ma vie … Alors la question ne  se posait pas de mon côté. La suite de sa réponse, me tira de mes rêveries un peu lointaines de prince charmant.  Pour être honnête, je comprenais qu’il ne souhaitait pas s’étaler sur le sujet lors d’un speed-dating et avec une parfaite inconnue de surcroit. L’aurais-je fait à sa place ? Surement pas. Les histoires d’amour tragiques, étaient déprimantes à souhait, la mienne étant un exemple très explicite, et je nous voyais mal aborder ce sujet au final.  

« Ok ! Pacte accepté ! J’apporterai les crèmes glacées, les chansons déprimantes et un oignon au cas où il faudrait se forcer à pleurer pour rendre nos histoires encore plus déprimantes qu’elles ne le sont surement déjà ! »

Alors que je pensais à ce moment qui serait surement mémorable, je me mis à penser à un petit détail que je ne pu m’empêcher de partager avec lui.

«  Mais je te préviens  … Un pacte est un pacte ! Alors j’espère que tu n’oublieras pas ce qui te motive lorsque tu devras me retrouver parmi ce flot de jeunes femmes prêtes à sauter sur le premier venu qui leur promettra une escapade au bout du monde ou un rendez-vous, je-ne-sais-où ! Je te dis ça car il se pourrait peut être, que je ne sois pas si facile que ça à attraper … Si tu me retrouves, je saurai que tu es vraiment motivé pour cette soirée ! »

Mes mots sonnaient comme un défi et effectivement, cela en était bien un. J’aimais être inaccessible. Quoi qu’il en soit, je sentis que ma réponse à sa question l’amusa. Et je le comprenais, cela n’était pas habituel de rencontrer quelqu’un qui utilisait beaucoup son nez. D’ailleurs, cela n’avait pas que des avantages car j’avais souvent l’habitude de tomber sur des odeurs désagréables, plutôt qu’agréables. En parlant d’odeur agréable … Il en était une que je sentais depuis que j’étais rentré dans la pièce. Une odeur que je ne connaissais que trop bien … Une odeur que j’aimais … Une odeur qui m’enivrait et qui hantait mes journées quand la personne se tenait loin de moi … Une odeur qui sentait le souvenir… Une odeur que beaucoup d’hommes portaient surement de par, son succès. Cela expliquait surement que le jeune homme en face de moi, portait le même parfum que Barthelemy. Je me mis à rire lorsque j’entendis la petite blague.

« Non ! Ne t’inquiète pas ! Je ne suis pas encore à sentir les crottes de chien ! Par contre, ce que je sens parfaitement, c’est ton parfum. Scorpion … J’ai connu quelqu’un qui le portait et pour tout t’avouer, je pense que c’est l’une de mes odeurs fétiches ! »

Bien sagement, je continua de l’écouter buvant ses paroles. Agent Immobilier … C’était plutôt pas mal comme métier. Au moins, le jour où je devrai encore plier bagage, je saurai vers qui je pourrais me tourner pour trouver un nid douillet.

« Effectivement, je suis vraiment épanouie dans mon travail. J’étais infirmière mais avec mon retour à Austin, je me suis vue promue chef de service à l’hôpital d’Austin. On va dire que c’est le résultat de nombreux sacrifices pendant plusieurs années à laisser ma vie personnelle de côté, au profit de ma carrière professionnelle. »

Mon travail, c’était un peu toute ma vie au final. Il fût une période où je ne vivais que pour ça. J’étais une femme très ambitieuse et je savais me donner les moyens pour y arriver. La preuve en était aujourd’hui. J’étais devenue la chef du service des urgences et je ne comptais certainement pas m’arrêter là. En plus de mon travail en hôpital, j’avais pris quelques heures dans un centre pour personnes en situation précaire. J’étais très altruiste et voir des gens souffrir en silence ne me plaisait pas. Enfin, c’était tout un débat lié à la politique du monde dans lequel nous vivions actuellement. Durant mes voyages, j’avais vu beaucoup de misère et cela avait changé ma vision des choses sur certains points.

La prochaine question que me posa le jeune homme me surpris légèrement et je me demandais comment j’allais lui répondre. Je ne voulais pas qu’il aie des pensées erronées de moi alors, je devais trouver mes mots …

« Hum … Pour la semaine, je dirai que c’est devant un bon film ou une bonne série accompagnée de mes amis Kinder et Bonbon. Le week-end, quand je ne suis pas aussi prise par le boulot … J’aime profiter de la vie de manière …. Comment dirais-je … Active ! Je sors un peu où le vent m’emporte … Drague ou non, ça dépend de celui sur lequel, j’aurai posé mes yeux. »

Même si je ne voyais pas ma mettre, je savais que l’horloge tournait, il fallait donc que je trouve rapidement une question afin d’essayer de mieux le cerner.

« Est-ce que tu crois aux coups de foudre et en l’Âme sœur ?  L’as-tu déjà rencontré dans ta vie ?»

J’avoue que la question était un peu In love mais j’avais très récemment lu un article sur les méthodes de drague et cette question m’était réapparue. Sur le moment, j'avais trouvé cet article super nul mais au final, il allait me servir ... Qui l'aurait cru ?

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Ven 16 Fév - 8:14

Elle a de ces réflexions qui font fondre notre jeune homme. L’expression « femme qui rit à moitié dans ton lit » pourrait facilement s’appliquer au masculin à Barth, et clairement, la demoiselle semble l’avoir compris, même si elle n’en fait peut-être pas exprès. Il est ravi de sa rencontre, bien que celle-ci ne fasse que commencer et qu’évidemment, le doute plane sur une prochaine entrevue. Peu importe, le français profite de chaque instant. Il ne trouva rien à ajouter aux paroles de la jeune femme, se contentant d’un rire franc à chacune d’elle qui remplaçait l’utilité de toute parole.

« Rassures toi, j’ai la mauvaise habitude de toujours tenir mes promesses, que je le regrette ou non d’ailleurs. » Au final, il comprend vite que c’est plutôt une sorte de défi que le fait qu’elle ait besoin d’être rassurée sur le fait qu’il respectera le dit-pacte. Ça semble bien correspondre à la jeune femme qu’il s’imagine depuis le début de ce rendez-vous et dont le portrait ne cesse de se compléter au fil des minutes. Il peut donc y ajouter les adjectifs ‘fougueuse’, ‘aventurière’ peut-être. Il sera toujours temps de retirer les qualificatifs qu’il aura mis en trop dans cette liste plus tard. « En plus, mademoiselle veut me rendre la vie dure. OK, j’accepte le défi ! De toute façon, je ne pense pas que je pourrais oublier ta voix aussi facilement. Ça sera mon repère ! » Il dit avec un large sourire, conscient tout de même qu’il risque d’être assez compliqué de trouver mademoiselle si elle n’ouvre pas la bouche pour le coup. Il verra bien sur le coup.

Puis, les voilà qui parlent du parfum de Barthélémy. Il l’a mis, comme chaque matin, chaque soir… C’est tellement une habitude qu’il ne le sent plus tellement lui-même. Pour sa part, il n’a pas spécialement fait attention au parfum de la jeune femme, mais il n’a pas la même faculté de nez. « Si un jour, on m’avait dit que mon parfum me ferait marquer des points, je ne suis pas certain que je l’aurais cru ! » Il sourit largement avant de reprendre : « Pour tout dire, je mets le même depuis des années et des années. C’est un des seuls que je supporte et dont j’adore l’odeur. » Il se retient d’ajouter que lui aussi a connu quelqu’un qui adorait ce parfum : sa douce Indylla. Il se souvient comment une fois, elle avait gardé son écharpe juste pour avoir son odeur avec elle, alors qu’ils ne pourraient pas se voir pendant plusieurs jours. Ca l’avait fait rire à l’époque, bien qu’il trouve cela tellement romantique qu’au fond, ça l’avait surtout touché. Il avait eu un peu froid aussi, finissant même par attraper des maux de gorge, mais il n’avait jamais avoué cela à la demoiselle de l’époque.

Infirmière ? Le mot fait tilt dans l’esprit de Barth. Connaitrait-elle Indy ? Il ne sait même pas si elle est encore en ville depuis leur dernière entrevue, mais pour sûr, il ne l’a pas recroisé, même à la naissance de sa fille lorsqu’il faisait les 100 pas dans tous les services de l’hôpital. Peut-être qu’elle est partie autre part et que les deux femmes ne se sont jamais croisées. Il ne serait certainement pas bon de demander, même s’il en meurt d’envie. « Chef de service ! Ça en jette ! » Il sort, plutôt impressionné, il faut le dire. D’habitude, dans ce genre de soirées, il y a quand même beaucoup de beaufs ou de femmes qui cherchent à trouver un pigeon qui les entretiendra… Et là, face à qui il tombe ? C’est presque trop beau pour être vrai. « Je vais me sentir plutôt ridicule à côté de toi. T’es impressionnante comme nana ! » Il sourit encore, bien qu’une boule au ventre se formant, mais se dissipant tout aussi rapidement. Il faut qu’il arrête de se dire qu’il n’est pas assez bien, surtout maintenant qu’il a trouvé sa voie ! « L’avantage, c’est que si je me blesse, j’aurais pas à chercher trop loin. » On a dû lui sortir ça des centaines, voir des milliers de fois, et il s’en rend compte dès qu’il ferme sa bouche, se disant qu’il est idiot de faire dans les clichés… Ce n’est pas ainsi qu’il réussira à se démarquer pour sûr ! Et puis lui, avec sa vie plan plan, il est loin d’être impressionnant…

C’est sans doute ce point qui l’avait poussé à poser sa prochaine question, et il se trouva bientôt rassuré. C’est tout con, mais elle était un peu comme lui sur certains points. « Bonne réponse ! » Annonce-t-il bientôt comme si elle venait de gagner à un jeu télévisé. La soirée canap’, il valide et les sorties, il valide aussi dans le fond, même s’il a moins l’occasion d’en faire maintenant qu’il a sa fille. Puis, la question qui suit, Barth se doutait qu’elle allait lui être posée à un moment ou à un autre de la soirée, mais il ne voit plus d’échappatoire pour révéler une partie de son passé, chose qui risque de déplaire à mademoiselle la fougueuse. « J’y crois oui. Je pensais l’avoir rencontré, oui, une fois pour l’âme sœur et deux fois pour le coup de foudre pour être précis. La première, j’aurais tout fait pour elle. Je l’ai même demandé en mariage, mais les choses de la vie ont fait que ça ne s’est pas fait. » Il reste vague, ne voulant pas s’étendre pour ne pas tout révéler. Elle en saurait plus au moment du pacte. « La deuxième, un coup de foudre, sentimental pour moi, amical pour elle alors ça n’a jamais été plus loin et ça m’est passé pour le coup. » Swann lui avait fait du mal, un mal de chien même, mais il s’en était relevé plus fort, en se concentrant sur son mariage blanc ensuite, puis sur Bloom surtout. « Mais je te rassure, tout cela est loin derrière moi et aujourd’hui, mon cœur est libre comme l’air. » Il sentait comme un besoin de le préciser, au cas où. Il est vrai que tout semble derrière lui, bien que d’anciens sentiments pourraient trop facilement revenir à la surface dans certaines situations… C’est ça le problème des sentiments, on essaye d’oublier, mais ils sont surtout bien enfouis… « Et toi ? As-tu déjà vécu une folle passion amoureuse ? » Oui, parce qu’il se doute qu’avec la miss, ses relations devaient être passionnelles et passionnées, si elle est aussi fougueuse qu’elle le prétend.
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Ven 16 Fév - 11:07




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« Disons que ton parfum, en plus de te faire gagner des points, me fait surtout penser à quelqu’un que j’ai connu ... »

En parlant de quelqu’un que j’avais connu … Lui aussi ne supportait que ce parfum. A croire que les hommes avaient un nez beaucoup plus fragile et moins tolérant que celui des femmes. Nous, nous pouvions utiliser une tonne de parfums différents alors que généralement, les hommes s’en tenaient à un seul. Sur le moment, en y repensant, je me sentais un peu coupable d’avoir quelques pensées pour un garçon que j’avais fui et dont, je n’avais pas eu de nouvelles depuis deux ans, alors que j’essayais de passer un bon moment avec un autre. L’ironie de la situation, c’était qu’il y a 4 ans, j’étais au même endroit et au même moment, en train de penser à ce même garçon, alors que j’étais censé être en compagnie d’un autre, qui au final, s’était révélé être lui, à la lumière. Comme quoi … Le destin se jouait de nous parfois. Une idée me percuta d’un coup alors que le jeune homme me parlait de mon travail. Je n’étais pas la pro pour faire des liens mais … Quelques détails commençaient à me troubler … Ce parfum … S’il était blessé, il n’irait pas trop loin … Cette gentillesse … Ce rire à la mélodie si particulière qui me captivait tant, il fut un tant … Alors que d’autres, m’éloignaient de la possibilité que ce soit Barthelemy comme, le fait qu’il est un enfant, son métier ou tout simplement, le fait qu’il soit encore à Austin avec les problèmes de Visa qu’il avait à l’époque.

« Mais non ! Tu n’as pas à te sentir ridicule ! Ton job est aussi bien que le mien ! Et puis, dis-toi que tu as de la chance ! Car comme tu le dis, si tu te blesses, tu n’aurais pas loin à me chercher, car je suis chef aux urgences … Et si tu es sage … Il se pourrait que je fasse des heures supp à domicile ! »

Je riais un peu pour essayer de faire passer l’illusion que je n’avais pas dit ça par hasard. J’espérais que cette phrase allait m’en dire plus sur la façon dont allait me répondre le jeune homme en face de moi et qui sait ? M’en dire plus sur son identité en confirmant ou en réfutant mes doutes.

La suite de notre conversation, me tira de mes songes. Effectivement, la question que je lui avais posé, était certes tirées d’un magazine mais l’avantage, c’est qu’elle permettait d’en apprendre un peu plus sur la vie sentimentale du jeune homme car s’il avait un enfant, c’est certainement qu’il avait du en connaitre un … Mais une nouvelle fois, mes soupçons furent encore nourri. J’étais tentée entre l’envie de lui demander s’il était Barthelemy au risque de faire une diversion en disant qu’il me rappelait quelqu’un que j’avais connue et si au final, c’était bien lui … Et bien … Je ne savais pas vraiment comment j’allais pouvoir réagir. M’enfuir une nouvelle fois ? Non, je ne le pouvais pas. Attendre la fin et partir de la soirée avant qu’il ne me retrouve ? Je le pouvais mais était-ce vraiment correcte ? Ne méritait-il pas la vérité sur l’inconnue qu’il avait rencontrée ? Au pire, avec un peu de chance, il ne me reconnaitrait pas … J’avais beaucoup changé aussi au niveau physique … Mais mon visage me trahirait. Pour être honnête, en revenant à Austin, je n’aurai jamais imaginé que je puisse retomber sur lui.

Puisqu’il me retournait d’une certaine façon la question, je bus un peu de mon verre de Baileys que j’avais emmené au vol avec moi. Au moins, cela me laissait quelques précieuses secondes pour trouver ce que j’allais bien pouvoir lui dire à ce sujet. Une chose  était sûre, je ne comptais certainement pas évoquée le fait que j’étais mariée.

« Oui, je l’ai déjà connu. Deux fois pour être précise. Le problème, c’est que quand tu vis de folles passions amoureuses, elles arrivent à te dévorer de l’intérieur comme un feu ardant, lorsque l’objet de cette passion s’éloigne de toi, ou disparait comme si il n’avait jamais existé. C’est déchirant et il m’a fallu un tour du monde pour me reconstruire et devenir celle que je suis aujourd’hui. »

Je marqua un petit temps d’arrêt avant de reprendre.

« L’avantage avec les plans dragues, c’est que tu n’as aucune attache, aucun sentiment, aucun compte à rendre et surtout, aucune prise de tête … Juste une folle envie de t’amuser le temps d’une soirée. Tu casses la monotonie et tu te sens moins seul, l’espace de quelques heures.  »

Alors que je finissais ma réflexion sur les nombreux avantages des plans dragues, je me rendis compte qu’à pars parler du passé, je n’avais pas chercher les préférences du jeune homme en matière de femme … Sujet intéressant puisque nous étions censé nous trouver dans un speed-dating !

« Et sinon … Je me demandais quel était le type de femme qui t’attirait le plus ? Que ce soit au niveau physique ou psychologique ? »


Mais alors que le jeune homme s’apprêtait à me répondre, le gong signalant la fin de notre rencontre sonna. Maintenant, il était tant de sortir de la pièce afin de laisser la place à un autre couple d’inconnu. C’était donc tant bien que mal, je me leva et je me dirigea vers la sortie de la pièce. Cependant, j’avais passé un bon moment et je ne comptais pas laisser filer dans la nature, mon mystérieux inconnu *ou pas*.

« Je te donne rendez-vous au bar ? Après tout, je te dois bien un verre ! »

Sans attendre sa réponse, j’ouvris la porte et je sortis de la salle avant de me diriger vers le bar où d’autres filles attendaient. Je m’installa sur un tabouret et je commanda un verre sans attendre. Après tant de suspicions, fondées ou non, j’avais besoin d’un petit remontant en attendant de voir si mon mystérieux inconnu, allait me rejoindre ou non.


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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 19 Fév - 18:10

« Je vois. »

C’était sorti tellement naturellement avec sa pointe de déception qu’il serait bien difficile de feindre une quelconque joie après cela. Il valait mieux continuer la discussion pour faire illusion, surtout qu’il n’a aucune raison valable d’en vouloir à une inconnue de penser à quelqu’un d’autre alors qu’elle est avec lui. Barth s’en voudrait presque de ces sentiments qu’il a bien du mal à comprendre lui-même. Puis, il y a CETTE phrase, une phrase qu’il avait entendu quelques années plus tôt et qui avait fait chavirer son cœur à l’époque. L’impression de reconnaitre la voix qui la prononce est alors de plus en plus forte et présente, mais il tente de se persuader que ce n’est que dans sa tête, parce que c’est ce qu’il aimerait – ou pas après tout, elle lui a quand même brisé le cœur.

« Ne me tente pas ou je pourrais faire exprès de me blesser. »

Il a ce large sourire malin qu’on lui connait si bien. Puis, il se met à penser que Zoé aussi, aimerait sans doute jouer les infirmières même si lui n’en aurait pas vraiment envie. Elle avait été assez insistante après la naissance de Bloom, cherchant à ce qu’ils forment une vraie famille, qu’ils essayent au moins. Puis, les sentiments viendraient plus tard, au fur et à mesure, qu’elle avait dit. Le français y avait mis du sien pendant plusieurs semaines. Il n’avait vécu que pour les deux femmes mais finalement, ça n’était pas la vie qu’il voulait. On lui avait imposé un mariage auquel il avait échappé. Il s’était ensuite lui-même imposé un autre mariage auquel il a réussi à échapper également. Et voilà qu’on lui imposait sa famille. Non, jamais deux sans trois… Il avait fini par poser ses conditions, indiquant qu’ils ne pourraient être qu’amis, parents du même enfant et que si cela ne suffisait pas, il serait contraint de déménager… Zoé avait fini par comprendre, heureusement. Il sort enfin de ses pensées, se déconcentrant sur sa divine inconnue. Il meurt d’envie de lui demander son prénom, mais il sait que c’est contraire aux règles. Il meurt d’envie également d’allumer la lumière, parce qu’il n’a jamais été très patient, mais ça aussi c’est contraire au règlement…

« Si tu savais comme je comprends ce que tu veux dire… » répond-il bientôt, songeur. « Pour autant, j’avoue que je donnerais tout pour revivre une telle chose. » Son sourire revient. Certes, ça fait mal quand ça se termine, mais les moments sont tellement intenses et merveilleux que ça vaut bien un peu de souffrance ! « Qu’est-ce qui te différencie aujourd’hui d’avant ? » demande-t-il, curieux tout à coup.

Il entendait bien ce qu’elle disait quant aux plans drague. Il comprend bien aussi, mais pour autant, il n’a pas envie de rentrer dans ce petit jeu. Il pourrait et il l’a déjà fait d’ailleurs mais il ne peut pas s’empêcher de ressentir le lendemain matin, une légère boule à l’estomac de culpabilité, bien qu’il n’ait rien fait de mal dans le fond. Disons que ce n’est pas spécialement lui, tout simplement.

« Et l’inconvénient, c’est que ce n’est qu’un bonheur illusoire, éphémère. Le lendemain, tu te retrouves seul, perdu avec toi-même avec pour seule personne pour parler ton oreiller, alors que tu as foncièrement envie de câliner quelqu’un. »

Il sourit, mais le cœur n’y est pas vraiment. Ca lui fait prendre conscience de ce qui lui manque dans la vie, de dire tout ça. Il aurait aimé avoir le cœur aussi léger que d’autres hommes plus libres, être moins dans la psychologie et plus dans l’action, mais tout ça, ça n’est pas Barthelemy. Puis les voilà qui abordent le type de femmes du brun. Vague question. Bonne question.

« Déjà, je crois que j’ai un penchant pour les brunes. » Il sourit. Dans le fond, il dit ça uniquement parce que jusqu’à maintenant, seules les brunes ont fait vibrer son cœur. « Sinon, je dirais qu’il me faudrait quelqu’un qui sache me faire sortir de ma zone de confort habituelle donc une femme un peu aventurière, comme toi. Mais quelqu’un qui sache aussi être douce, fidèle, drôle, amusante, avec qui on peut être à la fois les meilleurs amis du monde et les meilleurs amants également. » Il ferme les yeux et y voit une femme qui correspondait parfaitement à ses critères autrefois, bien qu’elle l’ait soigneusement repoussée. « Mais bon, j’ai bien conscience que la femme parfaite n’existe pas donc si elle a ne serait-ce que deux ou trois de ces qualités, ça m’ira déjà très bien. » Il se met à rire. Barth n’a jamais été un homme très difficile. Il omet cependant un critère : il faudra que sa compagne accepte sa fille.

Il allait ajouter autre chose quand le gong retentit, à son grand désarroi. ET MERDE ! Ils passaient un si bon moment. Pourquoi avait-il fallu que ça s’arrête si brusquement ? Voyons le bon côté des choses, le brun va enfin pouvoir voir en chair et en os la demoiselle qui lui propose d’ailleurs de se retrouver au bar. Barth hoche alors de la tête, sans se dire qu’elle ne le verra pas. Elle est déjà partie de toute façon alors il sort de son côté et dès qu’il le peut, il prend la direction du bar. Elles sont nombreuses les demoiselles, alors il ne sait pas vers où donner son attention. S’il se trompe… Il risque de s’en vouloir longtemps. Mais bientôt, il ne réfléchit plus. Il vient de voir un fantôme. Il s’approche, occultant complètement son rendez-vous précédent. « Indylla ? » Le choc est immense, à tel point que l’homme entre dans un mutisme incontrôlé. C’est une fois qu’elle a pris la parole qu’il comprend et fait le lien avec la voix. « C’était toi… » prononce-t-il avec difficulté.
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 26 Fév - 13:01




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Qu’est-ce qui me différenciait d’avant à aujourd’hui ? Ca, je dois avouer que c’était une bonne question, qui méritait une bonne réponse. Je ne me l’étais jamais posée et pourtant, je sentais très bien, qu’au fond de moi, je n’étais plus aussi jeune et insouciante qu’avant. Les épreuves que j’avais dû surmonter, m’avaient donnés beaucoup de leçons. Ma vision de la vie et de l’amour, n’était plus la même et depuis, cela m’avait pourtant bien réussie –ou presque.

« Je dirais que maintenant, je vis au jour, le jour et je profite de chaque instant sans me poser de question sur le devenir des actions que je fais. »

Je n’avais pas vraiment envie de m’étaler là-dessus, étant donné qu’il ne nous restait que quelques minutes. J’avais tellement envie de lui poser des questions pour en apprendre un peu plus sur le jeune homme en face de moi, que j’avais tout de suite changé de sujet. Un sujet qui m’intéressait un peu plus et qui me donnait une idée sur le style de demoiselle qui l’attirait. Sa réponse ne me faisait pas vraiment peur car tout le monde savait qu’un style, pouvait être changé. C’était un peu comme les chaussettes au final. Un jour, une blanche, un jour, une noir et un autre, une couleur. Fonction de nos envies.

Quand je commença à entendre sa réponse, cela me fit sourire. Brune … Je l’avais été mais maintenant, je ne l’étais plus. Aventurière ? Il souligna lui-même que je l’étais. Un point pour moi ! Douce, fidèle, drôle, amusante … Je pouvais l’être. Bien que le jeune homme soulignait que la femme parfaite n’existait pas, j’avais bien envie de lui dire qu’elle se trouvait en face de lui. Je n’étais pas prétentieuse au point de lui dire mais il fallait bien se l’avouer, j’étais quand même assez parfaite dans mon genre –ou pas-. Même si j’avais un caractère plutôt facile à supporter, certains penchants de ma personnalité, étaient loin d’être parfaits. Mais ça, je ne comptais pas le lui dire et d’ailleurs, j’étais bien contente qu’il n’est pas pensé à me poser la question durant notre rendez-vous. Le sujet aurait été un peu délicat car qui voudrait d’une femme qui au moindre problème, préférait fuir plutôt que de l’affronter ? Plusieurs en avaient fait les frais et j’étais bien consciente qu’à un moment ou un autre, je ne pourrais plus fuir …

Notre petit tête à tête étant fini, je lui avais donné rendez-vous au bar. Mon verre était fini depuis un moment et après autant de doute, il me fallait un petit remontant, au cas où le destin voudrait me faire une bonne ou une mauvaise surprise. J’étais installée au bar et j’avais déjà commandé mon verre. Le serveur était plutôt mignon ce soir. Le bon côté des choses, c’était que si mon mystérieux prétendant ne me plaisait pas ou s’il décidait de ne pas me rejoindre, je ne terminerai peut être pas cette soirée seule finalement. Mes yeux étaient rivés vers le serveur quand j’entendis les voix de mes collègues non loin de là.  A en croire leurs yeux ébahis, elles avaient surement dû passer un bon moment. Tant mieux pour elles. Au moins, ça me laissait l’occasion d’être un peu tranquille sans qu'elles ne me tournent autour. Je les adorais mais parfois, elles m’insupportaient.

Quelques petites minutes, qui m’avaient semblé des heures, étaient passées depuis que j’étais sortie de cette pièce. Personne ne m’avait encore rejoint et j’étais sincèrement curieuse de voir à quoi allait ressembler mon mystérieux inconnu. Je scrutais un peu la pièce quand je faillis tomber de ma chaise en voyant une personne que je ne pensais pas revoir. Barthelemy. Sur le moment, mille et une questions se posaient. Que faisait-il là ? Ce parfum ? Cette voix ? Non, je me refusais à y croire même si mon intuition me disait le contraire. Je refusais de croire que le destin nous avait encore rapproché, de la même façon qu’il l’avait déjà fait quelques années auparavant. Ayant l’espoir qu’il ne m’est pas vu au loin, je me retourna vers le bar et j’essaya de faire profil bas. Si j’avais pu passer derrière le bar pour m’y cacher, je l’aurai fait avec plaisir …

Cependant, ma tentative de passer inaperçue, échoua complètement. Je sentis que quelqu’un se tenait derrière moi, prononçant mon prénom … Je savais que je n’aurais pas dû venir … Cette voix qui m’attirait dans cette pièce où le noir régnait, me donnait finalement envie de fuir, une fois la lumière allumée. Malheureusement, je ne le pouvais pas. Je me retourna donc, faisait face à Barhelemy qui semblait voir un fantôme.

« Barthelemy …. »

Sur le moment, je ne savais pas quoi lui dire de plus. J’étais un peu sans mots. Depuis mon départ, je m’étais tellement fait de films sur les retrouvailles auxquelles, j’aurai pu être confronté … Mais aucun, ne parlait de celle-là. Au fond de moi, j’avais beau l’avoir aimé comme une folle, j’espérais ne plus le revoir. Beaucoup de chose s’était passé entre nous, beaucoup de chose s’était passé après mon départ et aujourd’hui, je me retrouvais sans mots. Que pouvais-je bien lui dire ? J’étais partie, laissant toute ma vie de côté afin de soigner ma peine. Maintenant que j’étais guérie de cet amour qui m’avait brûlé de l’intérieur, je devais de nouveau affronter ce regard qui m’avait tant captivé.

Cependant, aucun de nous n’étaient dupes. Le lien était fait. J’étais son inconnue et il était mon inconnue. Dans le noir, nous nous languissions de nous rencontrer. A la lumière, nous avions juste envie de fuir devant une réalité trop difficile à affronter.

« J’en ai bien l’impression. Et je suppose que mon mystérieux inconnu qui se blesserait juste pour que je m’occupe de lui … C’était toi ? »

Alors que nos rires raisonnaient encore dans la pièce où nous nous trouvions précédemment, un vent de froideur, inondait maintenait le bar. Je pense que ce n’était pas par méchanceté mais pour ma part, je ne savais pas vraiment comment je devais agir face à lui. Même si notre histoire datait, je me doutais bien qu’il devait surement m’en vouloir de l’avoir abandonné, comme je lui en avais voulu de m’avoir abandonné juste avant, en me laissant que mes larmes pour seule compagnie. Cependant, j’avais cru comprendre qu’il avait fait sa vie, comme moi, j’avais fait la mienne … Mais avions-nous vraiment fermé le livre de notre histoire ?

« Si on m’avait plutôt que je t’aurais revu dans cette soirée … Je ne l’aurai pas crû … Je suppose que je dois être la dernière personne que tu t’attendais à retrouver sous les traits de ta mystérieuse inconnue. »

Cherchant mes mots, je repris presque timidement, ne sachant pas comment le jeune homme allait réagir ...

" Si tu pars, je le comprendrais ...Ne te sens pas obligé de rester, pour un simple pacte."

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Dim 11 Mar - 19:50

Cette voix. Il y  quelques années, il l’aurait reconnu parmi toutes les voix de l’univers et voilà qu’il l’avait trouvé familière sans arriver à mettre un nom dessus. Indylla. Maintenant qu’il le sait, il se sent bête, idiot, ou tout autre synonyme. Comment a-t-il pu ne pas faire le rapprochement avec une des seules femmes qu’il a vraiment aimé, qui a été importante à ces yeux ? Est-ce un rejet inconscient de son cerveau dans le seul but de se protéger ? C’est à se demander… L’homme se sent étrange, comme si on avait pris possession de son corps et qu’il était une simple âme, spectatrice de la scène. Il écoute la brune, hoche la tête lorsqu’elle demande si c’était lui. Un sourire idiot lui vient, maintenant qu’il se souvient qu’il lui avait dit ça quelques années plus tôt. Puis, il finit par s’asseoir sur un des tabourets, ce qui est sans doute la meilleure des choses à faire, et fait signe au barman pour qu’il lui ramène quelque chose de costaud, qui l’aidera à passer le cap de tous ces souvenirs qui refont surface.

« Moi non plus, le moins qu’on puisse dire c’est que je ne m’attendais pas à te retrouver là, ni à te revoir un jour d’ailleurs. »


Son ton n’est aucunement rempli d’animosité. On pourrait tout simplement croire qu’il énonce un fait de la manière la plus neutre qui soit. Il boit cul sec le double whisky qu’on vient de lui amener et aussitôt, il en demande un deuxième. Il n’est pas devenu alcoolique mais parfois, la situation amène à ce genre d’actions.

« Je t’ai cherché partout, pendant des mois. On m’a dit que tu étais partie… »

Il se retient de mentionner qu’il pensait que ce départ était définitif. Il faut dire que la manière dont leur histoire s’est terminée est digne d’un roman, toute leur histoire d’ailleurs si on y réfléchit. Il sait qu’il n’est pas obligé de rester assis là, à côté de la jeune femme. Il pourrait rentrer, retrouver Zoé et leur fille, ou aller trainer dans n’importe quel autre bar pour finir sa soirée en bonne compagnie pour oublier toute cette entrevue stressante, mais une force inconnue le pousse à rester là, à ne pas bouger. C’est le moment de vérité, une manière d’avoir une sorte de conclusion sur cette histoire inachevée.

Il regarde son verre et fait tournoyer les glaçons dans celui-ci. C’est étrange, il a tellement de choses à lui dire, tellement de questions à lui poser et pourtant, il ne sait pas par où commencer. Ainsi, il reste muet, attendant sans doute que le déluge arrive. Les questions qu’ils se sont posées lors de leur entrevue dans le noir repassent dans son esprit une à une. Il essaye de faire le lien avec la Indylla qu’il connaissait et ce qu’il a appris sur elle.

« Donc comme ça, t’as fait le tour du monde et en revenant, tu as eu une promotion ? »

C’est plus par souci de faire la conversation qu’il demande ça, et histoire de commencer quelque part, parce qu’il connait déjà des brins de réponses à ces questions. Puis, il ose enfin porter son regard sur la blonde. Oui, blonde. Sa coiffure n’est pas la même. Il s’en rend enfin compte. Mais son visage ne ment pas, il s’agit bien de la femme qu’il a connu. Les formes de son corps ont évolué. Elle semble plus affirmée, plus sure d’elle et il faut bien l’avouer : ça lui va bien. A l’époque, il adorait pourtant sa fragilité et sa vulnérabilité. Est-ce qu’elle a encore tout ça en elle ou a-t-elle changé en tout point de ce côté-là ? Elle disait dans le noir, être une femme nouvelle…

Son cœur crie de lui demander pourquoi est-ce qu’elle n’a pas voulu se marier avec lui. Pourquoi est-ce qu’elle l’a fuit alors qu’ils auraient pu être heureux ensemble ? Bloom aurait été sa fille à elle. Oui, ils auraient déjà deux beaux enfants au moins et une belle maison, comme ils en avaient parlé tant de fois. Le bonheur leur tendait les bras et pourtant, c’est une période de désespoir intense qui a suivi leur dernière rencontre. Pourquoi ? Il n’avait jamais eu d’explications…

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 19 Mar - 11:15




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Ne jamais me revoir … C’était une chance à laquelle j’avais aspiré aussi le concernant. L’histoire, aussi belle, avait-elle été, n’en restait pas moins douloureuse lorsque je me replongais dans mes souvenirs. Même si cela faisait plus ou moins deux ans que tout cela s’était passé, la cicatrice qu’avait laissé Barthelemy sur tout mon être, n’en restait pas moins fraiche et surtout fragile … C’était surement la raison pour laquelle, j’avais tant prié pour ne plus le revoir. Ne jamais le revoir, était une solution beaucoup plus acceptable et surtout, supportable pour moi. C’était la garantie de ne pas retomber dans mes anciens démons. J’avais parcouru un bout de chemin afin d’atteindre le sommet de cette pente que j’avais eu tant de mal à remonter. J’aspirais à un avenir meilleur. Je ne me sentais pas encore prête à laisser de la place à quelqu’un d’autre dans ma vie mais, j’espérais qu’avec les années, cela serait de nouveau possible. A condition que l’âme-sœur existe en une deuxième version, voir en une troisième version en ce qui me concernait. Cependant, je ne pouvais pas lui balancer en pleine figure que mon souhait le plus cher, était de ne plus le revoir. Plus jamais. Je m’y refusais. Je ne savais pas ce qui c’était passé pour lui après mon départ et comment il l’avait vécu. La moindre des choses que je pouvais faire, c’était le laisser s’exprimer, en restant silencieuse.

«  Je …. »

Rien ne sortait de ma bouche. Et d’ailleurs, je ne fus par forcée de reprendre. Je regarda simplement Barthelemy descendre d’une traite le verre qu’il venait de commander au serveur. Mes jugements, je comptais bien les garder pour moi. Je savais que l’état dans lequel il était, était de ma faute. Mais que pouvais-je bien faire … Fuir une nouvelle fois ? A quoi cela servirait-il ? Visiblement, le jeune homme recherchait des réponses.  Il fallait que je prenne mon courage à deux mains. Après tout, je lui avais certifié être une autre femme depuis mon retour en ville lorsque nous étions dans le noir.

« Je suis partie le lendemain de ta visite à l’hôpital sans me retourner. Sur le moment, c’est ce qu’il me semblait être le mieux. Pour moi, comme pour toi. Enfin, j’imagine … »

Oui, j’imaginais. Enfin, j’imaginais surtout la réponse qui allait s’en suivre sur le fait que ce n’était certainement pas à moi, de décider ce qui était le mieux pour lui. Et il aurait surement raison. Mais pour moi, c’est ce que j’avais trouvé de mieux à faire. Je savais que si j’étais restée, nous serions retombés dans nos anciens démons et nous serions finalement retombés dans les bras l’un de l’autre, sans pour autant oublier. Entrainant de nouvelles disputes, de nouvelles craintes et une confiance en dessous du seuil de tolérance acceptée.

Le silence s’était maintenant installé. Cela m’étonnait un peu. Je pensais que le jeune homme allait me bombarder de questions et de reproches, et pourtant, il n’en était rien. Mon verre était toujours devant moi et deux possibilités s’offraient à moi. Le finir et partir. Ou le regarder dans l’espoir que l’un de nous, allait enfin se décider à parler. Pour être honnête, je trouvais que l’endroit et le moment, était assez mal choisi pour une querelle d’ex. D’autant plus que plus loin, je voyais mes collègues qui me faisaient des signes, comme-ci elles espéraient que j’avais enfin trouvé un compagnon de soirée. Si elles savaient … La situation était bien trop lourde et nous ne pouvions nous faire subir une telle situation. Je pris donc le reste de mon verre et je le finis. Quand cela fut fait, je ressembla mes affaires, que j’avais posé sur le tabouret à côté de moi et je m’apprêtais à me lever quand Barthelemy brisa le silence.

« Oui. J’avais toujours rêvé de parcourir le monde. A la base, je le voyais plus comme une mission humanitaire mais au final, ce voyage m’a apporté beaucoup plus que ça. Je suis même allée visiter Paris et j’ai fait un selfie en haut de la tour Effel. Je ne l’imaginais pas aussi haute. Les quelques cours de français que tu m’avais donné, m’auront servi un peu finalement. »

Je marqua une petite pause, comme pour lui laisser le temps de digérer ce que je venais de dire avant de reprendre.

« Disons que je suis revenue au bon moment. Mon ancienne chef a pris sa retraite et comme c’était mon rêve … Je n’ai pas pu refuser. D’ailleurs, j’ai cru comprendre que toi aussi, tu t’étais trouvé comme … Agent Immobilier ? »

J’étais sincèrement contente pour lui d’avoir trouvé un boulot. J’avais eu le loisir de l’imaginer comme professeur mais si agent immobilier lui convenait, c’était tout aussi bien. D’autant plus, que j’avais cru comprendre qu’il n’était plus seul désormais puisqu’il semblait avoir un enfant. Le connaissant, j’imaginais bien qu’avoir un enfant, ne devait surement pas être une décision qu’il avait pris à la légère. J’imaginais tout aussi bien sa petite vie parfaite, avec un enfant parfait qu’il avait eu avec la femme parfaite. J’étais loin d’être jalouse. Bien au contraire. Si mon départ avait été bénéfique pour lui, j’en étais contente, hypocritement certes, mais je l’étais quand même et je me refusais de penser que son enfant, aurait pu être également le mien, si je n’avais pas fui. Au final, je me rendais compte que je m’étais peut être faite des films depuis le début de notre conversation et qu’au final, le jeune homme était passé à autre chose depuis bien longtemps maintenant.

« D’ailleurs … Je pense que je te dois des félicitations. Si j’ai bien compris toute à l’heure, tu es devenu papa. Comme quoi, les rêves méritent qu’on s’y accroche finalement. Je suppose que vous devez être comblés. »

Triste ? Je ne sais pas si je l’étais sur le moment. J’avais appris à cacher la moindre de mes émotions. Et je me refusais catégoriquement de penser à sa vie, sans moi. Je me disais guérie de toute cette histoire et pourtant, je me rendais compte qu’être devant Barthelemy aujourd’hui, n’était pas si facile que ce que je m’étais imaginée …

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mer 21 Mar - 8:26

Les mots de la jeune femme restent en suspens, faisant une farandole de lettres dans l’esprit de notre français, qui tourne et tourne encore, jusqu’à ce qu’on puisse les mettre dans le bon ordre. Il ne comprend pas ce besoin qu’elle a eu de fuir à l’autre bout du monde, mais après tout, Indylla était déjà à l’époque quelqu’un de très indépendant qui faisait parfois les choses sur un coup de tête. C’est d’ailleurs une de ses qualités qu’il appréciait. L’imprévisible, l’inconnu, une vie mouvementée. A côté, sa vie semblait tellement monotone d’ailleurs depuis, se disait-il souvent. Un silence s’en suit. La vérité, c’est qu’il ne trouve pas grand-chose à redire là-dessus. Il avait fait des milliers de kilomètres pour la retrouver et pouvoir vivre avec elle. Il avait quitté Paris, ce qui avait pris des mois entiers. Pour autant, il n’était pas retourné dans sa ville natale après ça, donc ça n’avait pas servi à rien ce retour… Quand enfin il rouvre la bouche, c’est pour lui parler de son voyage autour du monde, une suite logique à leur discussion finalement, bien que celle-ci soit parsemer de nombreux silences.

« C’est vrai… T’en parlais souvent. » Il aurait tellement aimé voyager avec elle, découvrir l’étincelle dans ses yeux à chaque fois qu’elle verrait une nouvelle chose. Il aurait pu être avec elle sur le fameux selfie. Il en avait souvent rêvé d’ailleurs. Il sourit un peu bêtement. Imaginer la vie qu’ils auraient pu avoir ensemble ne sert à rien et n’amènera rien de bon… Faut qu’il arrête. « J’espère que tu as pu en profiter pour réaliser tous tes rêves, c’est tout ce que je te souhaites en tout cas. » Bizarrement, il n’a pas envie d’avoir de la rancœur envers le passé. Ça servirait à quoi, si ce n’est à souffrir ? Pardonner est la meilleure chose à faire, à Indylla et à lui-même, parce qu’au fond, il s’en veut presque plus à lui qu’à elle.

Il attend qu’elle termine de parler avant de se lancer : « Ma vie a été loin d’être un long fleuve tranquille depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. » Il sourit, ayant envie de tout lui raconter tout à coup, si ce n’est l’épisode de dépression long d’un an qu’il a vécu suite à son départ. « J’ai été l’assistant d’Hendrik. Je ne sais pas si tu te souviens, c’était un homme que j’avais rencontré en Norvège, qui m’avait beaucoup aidé et qui miraculeusement, est devenu prof d’histoire ici. » Ça, c’était à l’époque où Primrose l’avait trompé, et qu’il décide alors de venir faire ses études à Austin. « Puis, j’ai été viré parce qu’ils n’avaient plus besoin de moi. Du coup, je devais de nouveau rentrer en France, vu que je n’avais plus de visa… Je me suis marié avec une amie pour éviter cela. » Il regarde sa réaction. Si elle savait qu’il n’y avait jamais eu aucun sentiment entre ces deux là, bien qu’il avait essayé que leur mariage marche. « On a divorcé quelques mois plus tard, une fois que j’avais retrouvé du travail et que mon séjour ici n’était plus menacé. » C’est elle qui l’avait voulu. Retrouver sa liberté était devenu comme un besoin vital à priori et Barthelemy l’avait compris, bien qu’il avait peur qu’on qualifie leur mariage encore plus facilement de mariage blanc. « Entre temps, je suis devenu papa. Un coup d’un soir avec une ancienne colocataire alors que nous étions tout deux dans un état assez lamentable… » Au final, vaut mieux en rire qu’en pleurer… « J’avoue que raconté comme ça, on dirait que je suis un homme assez… » Il n’a pas de mots pour décrire à vrai dire. Il fronce les sourcils ne sachant donc pas comment se qualifier, avant d’enfin conclure : « Donc ‘on’ est loin d’être comblés. Enfin, moi je le suis. J’adore mon nouveau métier, ainsi que ma fille, mais il n’y a aucun ‘nous’ dans cette histoire. » Zoé n’était restée qu’une amie, bien qu’elle avait eu envie de plus pendant un moment. Ils habitaient ensemble depuis la naissance, mais plus pour une question pratique qu’autre chose, l’un et l’autre sachant pertinemment que cette situation ne durerait pas, le jour où ils rencontreraient quelqu’un. « Sinon, j’avoue que je ne serais pas venu là dans l’espoir de rencontrer quelqu’un. »

Quand on dit que l’alcool délit les langues. Etonnamment, l’homme se sent tellement mieux, maintenant que toute la vérité est sortie, comme si cela faisait un poids en moins dans son cœur. Il ne s’attend pas spécialement à ce qu’Indylla déballe tout de la même manière. Il avait juste besoin qu’il sache. « Je n’ai jamais réussi à refaire ma vie vraiment ou à m’attacher à quelqu’un de la même manière que je l’étais avec toi. Toutes celles que j’ai rencontrées… Elles n’étaient pas toi. » Dit-il sans trop savoir pourquoi. Il ne mentionne pas Swann, qui avait pourtant réussi à faire battre son coeur de nouveau, bien qu'elle n'ait jamais vu en lui plus qu'un simple ami, préférant sauter d'homme en homme plus néfastes les uns que les autres. Non, elle était sortie de sa vie définitivement depuis le mariage avec Lily et au final, c'était sans doute mieux comme ça...
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mer 21 Mar - 19:32




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


Faire le tour du monde, était un rêve de jeune fille. J’avais toujours imaginé faire le tour de la planète avec mon petit sac à dos et un compagnon de route pour rendre le ‘’blues de la maison’’ moins difficile à vivre. Pour le coup, tout ne s’était pas passé comme dans mes projets d’adolescente. Le compagnon de route, je l’avais laissé sur le bas de route et j’étais partie seule, affronter le monde extérieur sur un coup de tête. J’étais comme ça. Imprévisible à souhait. Je détestais la monotonie et parfois, j’avais l’impression de m’y perdre lorsque j’étais avec Barthelemy. Cela allait trop vite pour moi. Le mariage, les enfants … J’avais encore tellement de chose à vivre. Je ne voulais pas d’une vie dans laquelle, je ne me reconnaissais pas. Je voulais de l’amour, de la passion, de l’aventure. Je voulais me réveiller et partir dans l’heure à Disney World. Je voulais faire 300 km pour me rendre à la plage et voir le coucher du soleil. Je voulais me rendre sur la grand’place d’Austin et jouer comme une enfant sous les jets d’eau. Alors oui, même si la solitude m’avait souvent rattrapée lors de mon road trip, laissant la place à l’amertume et au regret, je ne regrettais pas mon choix … Enfin … Je ne le regrettais pas jusqu’à retrouver Barthelemy devant moi du moins …

« Oui, j’en ai bien profité … J’ai dans l’espoir de repartir un jour. Je pense que ma vie n’est pas ici et je compte bien réitérer l’expérience quand mon travail le permettra. »

Enfin … Réitérer l’expérience en zappant le passage où deux idiots se marient sous l’imprégnation de l’alcool. Je dis ça mais il était vrai que j’avais passé de bons moments avec mon pseudo-mari mais je ne pouvais pas me forcer à aimer quelqu’un pour qui, je n’avais aucun sentiment. Et d’ailleurs, cela me faisait penser qu’à l’avenir, il faudrait que je me fasse très bonne amie avec un avocat pour qu’il puisse me dépatouiller de cette C.A.T.A, dont je n’allais certainement pas parler à Barthelemy.

Alors que le sujet de mes voyages étaient clos, ne voulant pas plus m’étaler sur le sujet, je regarda le jeune homme et je l’écouta parler de sa nouvelle vie sans rien dire. Pour être honnête, je ne l’écoutais que d’une oreille. Mon esprit était un peu ailleurs. J’étais restée captivé par son sourire. J’en avais presque oublié combien son visage s’illuminait lorsqu’il souriait. C’était bête, il fallait l’avouer … Mais le meilleur souvenir que j’avais gardé et qui me hantait parfois dans mes rêves les plus fous, c’était le souvenir de son sourire. J’aurai pu rester là toute la soirée à le regarder mais à un moment où un autre, Barthelemy aurait surement trouvé cela suspect.

Tout le long de son récit, la seule chose qui avait réussie à attirer de nouveau mon attention, c’est quoi il mentionna le fait qu’il avait été … Marié ! Marié ? What ? Sur le moment, je sentis monter en moi, une pointe de jalousie malsaine. Je semblais contrariée par ce petit détail. Je pense que ce n’était pas vraiment le fait que Barthelemy se soit marié qui me dérangeait mais plutôt le fait de voir avec quelle facilité, il avait réussi à passer à autre chose. Pour moi, le mariage, ce n’était pas rien et même si par la suite, le jeune homme mentionna que cela s’était fait avec une amie et que maintenant, ils étaient divorcés, j’aurai été menteuse de dire que cela ne me faisait rien. Je connaissais Barthelemy. Et je savais qu’il n’aurait pas pu se marier sans qu’il n’y a pas une petite pointe de sentiment là derrière.  Il avait déjà eu du mal à me dire oui, quand je lui avais proposé à l’aéroport  … Au final, je me rendis vite compte qu’être loin, me permettait de ne pas penser à tout cela. Maintenant que j’étais revenue, je me prenais la vérité en pleine face et ça faisait mal.

Alors qu’il essayait de justifier le fait qu’il n’était pas avec la mère de son enfant, avec qui il n’avait qu’une nuit mais … Une nuit gagnante comme on dit par chez moi, j’essaya de reprendre une attitude un peu plus ouverte que celle que j’avais depuis quelques instants.

« Tu sais, tu n’as pas besoin de te justifier … Tu n’as pas de compte à me rendre. »

Qu’est-ce que je pouvais être hypocrite parfois …

« En tout cas,  c’est vraiment top pour toi si maintenant tous tes problèmes sont derrière toi. Surtout maintenant que tu n’es plus tout seul. J’imagine que pour ton enfant, c’est mieux d’avoir un père qui est sur de rentrer tous les jours à la maison, plutôt qu’un père qui risque tous les jours de repartir avec l’invitation généreuse de l’immigration, dans son pays, aussi beau soit-il. »

Quand je m’entendais parler, j’avais l’impression de le revivre comme si c’était hier. Il était vrai que toute cette situation avec un visa presque impossible à avoir, avait été très difficile à gérer et elle avait surtout été le sujet de BEAUCOUP de désaccords, de disputes et de problèmes. Parfois, je m’amusais à imaginer ce qu’aurait pu être notre vie si nous n’avions pas eu sa famille française, sa Primrose, son visa … Quoi qu’il en était, toutes ses pensées méritaient bien un nouveau verre que je m’empressa de commander auprès du barman. Ayant déjà vu les dégâts que l’alcool pouvait faire sur Barthelemy et en conséquence des deux doubles wiskys qu’il avait déjà commandé, je préféra ne pas lui en proposer un nouveau afin d’éviter toute nouvelle visite au commissariat … Dixit cette fameuse soirée avec Florence quelques années auparavant.

« Je pense que toutes les personnes qui sont ici, à pars moi qui me fait trainer dans cet endroit comme presque chaque année, sont là pour rencontrer quelqu’un donc avec un peu de chance, tu trouveras chaussure à ton pieds. »

Je posa mon regard vert azur un instant sur la salle qui débordait presque de monde, à la recherche d’une fille à peu près potable.

« Si tu veux mon avis, je ne te conseille pas la rousse de l’autre côté du bar. On dirait qu’elle s’est brossée avec le truc immonde qu’on trouve dans les toilettes ! En plus, elle fait peur. On dirait qu’elle va sauter sur le premier truc qui bouge ! »

Une pointe d’ironie se profilait dans ma voie mais il était vrai que la fille que je fixais été vraiment immonde. Cependant, alors que j’étais restée fixé sur cette fille qui me faisait plus pitié qu’autre chose, Barthelemy me sorti une mini-bombe. Cela m’étonnait de lui d’ailleurs. Et comme si cela ne me mettait pas déjà assez mal à l’aise comme ça, le DJ décida de balancer du K-maro, Un femme like you. Un grain de folie me traversa l’esprit et comme pour me donner un peu de courage, je pris mon verre et je le bus d’un coup sec. Je me leva de mon tabouret et tout en remettant ma robe en place, je lança un petit regard de défi à Barthelemy.

« Viens danser avec moi … »

Avec toute la délicatesse qui me caractérisait, ou pas d’ailleurs, je pris sa main et je l’entraina sur la piste de danse où d’autres personnes dansaient déjà. Je savais que Barthelemy n’était pas très à l’aise sur une piste de dance mais je m’en foutais. Tout ce que je voulais, c’était essayer de faire passer le moment, de la façon la moins tragique possible. Et qu’elle bonne occasion qu’une petite danse.

Nous dansions depuis quelques instants sur cette chanson très évocatrice, lorsque le DJ changea de registre pour nous lancer sur du « Ti Amo » en slow. L’alcool faisant son petit effet sur mon être, je me rapprocha de Barthelemy, puisque le slow l’exigeait et je posa simplement ma tête sur son épaule. Si on me l’avait dit en arrivant ce soir que je me retrouverai dans les bras de Barthelemy sur Ti Amo ce soir, je ne l’aurai pas cru. Je savais que l’alcool faisait sauter certaines barrières mais à ce point-là … Enfin quoi que, j’avais déjà fait pire …

Pendant ces quelques instants, aucun de nous deux, n’avaient décrochés un mot. Et pourtant, alors que « Vivo Per Lei » commençait à retentir, je ressentis un besoin urgent de parler …


« Toutes ces filles n’étaient pas moi …. Mais tous ces garçons, qu’ils soient croates, norvégiens, espagnols ou encore français, n’était pas toi non plus … L’irremplaçable, ne peut être remplacé et lorsqu’on le perds … Il laisse un grand vide … Crois en Indy-dy-dy ! »

Et de … CHANTER … Au mon Dieu … Qu’allais-je faire ? Pourquoi avais-je tant bu ce soir ?

« Je vis pour elle jour après jourrrrrrr quand ses accords en moi se fondent, c’est ma plus bellllllllllleuh histoireuhhhhhhhhh d’amourrrrrrr ngoeorirdiisziruf vivo per leiiiiiiiiiiiii je suis triste et je l’admetttttt lavocheeeekdkdktaqqs »

Qui a dit que l’alcool et l’italien faisait bon ménage déjà ?


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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 2 Avr - 12:32

Certes, Barth n’a pas besoin de se justifier mais il en ressent tout de même le besoin, comme si le fait d’être complètement transparent allait l’aider à se sentir mieux et moins coupable. Il hoche la tête. Oui, c’est plutôt cool de ne plus avoir de soucis, d’avoir une vie bien rangée et presque toute tracée, mais ça n’empêche pas que parfois, il repense à ce qu’il a perdu et qu’il a l’impression que tout cela ne suffit pas à le rendre pleinement heureux, même s’il laissera toujours croire le contraire. C’est sur un ton presque résigné qu’il répond : « Oui, c’est sûr que c’est mieux pour elle. » Puis, il fait un sourire poli alors qu’un flot de pensées inondent son cerveau. Nostalgie, regrets, promesses non respectées… Tant de choses inachevées qui reviennent en tête alors qu’il observe Indylla, sa longue chevelure blonde et ses yeux pétillants. Il n’aurait jamais crû l’avouer un jour : elle lui a manqué, bien plus qu’il ne devrait.

Il a presque envie de lui dire que maintenant qu’il l’a trouvé, il n’a plus envie d’aller rencontrer d’autres femmes parce que la seule qui compte est juste devant lui, mais ça ne serait pas bien. Qui sait s’il le pense vraiment ou si c’est juste le trop plein d’émotions qui parleraient qui plus est. Ces retrouvailles, c’est un tel chamboulement pour le français. « La dernière fois, ça t’avait plutôt bien réussi quand même. » Dit-il dans un sourire amusé, repensant à la virée qui avait suivi, un weekend mémorable plein d’insouciance et qui avait ouvert la première page d’un chapitre heureux.

Barth lance un regard vers la rousse qu’Indy lui montre. Pas du tout à son goût, et elle le sait sans aucun doute. Cela le fait rire et le décomplexe, ce qui n’est pas plus mal. « T’es pas sans savoir que j’ai jamais aimé les rousses. » Lance-t-il alors sur un ton complice. Ce n’est pas qu’il catégorise les femmes par leurs couleurs de cheveux, mais il n’a jamais été attiré par les rousses, sans doute parce que l’une d’elles le traumatisaient à l’école maternelle en lui tirant les cheveux sans relâche. « Si vraiment elle me sautait dessus, j’te préviens d’avance que je me sers de toi comme bouclier ! Hors de question qu’un truc pareil me touche. » Il éclate de rire. Son but n’est pas d’être odieux, mais bon, la blonde le comprendra sans aucun doute vu qu’elle connait mieux que personne le sens de l’humour dont peut faire preuve le français, parfois bien maladroit.

Puis, voilà l’aventurière qui emmène le brun danser sur la piste. C’est inattendu mais il se laisse trainer, surtout que c’est une chanson de son pays qui passe. Il a toujours été piétre danseur mais pour autant, il se prête au jeu, n’osant pour autant plus parler. Il profite de chaque instant, comme si ça pouvait se terminer n’importe quand. En même temps, de telles retrouvailles sont toujours fragiles. Il ne manquerait qu’une parole de travers pour que tout déraille. Son regard ne peut s’empêcher de se poser sur sa partenaire. Elle est si belle, si vive, si ravissante, si lumineuse. Barthelemy a l’impression d’être dans un rêve, ou bien une autre dimension mais clairement pas sur terre. Non, tout ceci est tellement irréel qu’il a l’impression qu’il pourrait faire tout ce qu’il a toujours désiré que ça n’aurait aucune conséquence sur le monde réel.

Ils se rapprochent car un slow vient de prendre place dans les baffs. C’est comme si le DJ faisait tout pour rapprocher ces deux âmes perdues de vue depuis longtemps. Barth profite de chaque instant. Il sent l’odeur des cheveux de la jeune femme alors qu’elle a mis sa tête sur l’épaule du brun. Un petit moment de bonheur voluptueux où les dernières années s’envolent. L’homme ne pense plus à rien, si ce n’est à ce contact entre lui et la femme qu’il aimait tant il y a quelques années. Instinctivement, une envie irrésistible de l’embrasser lui vient, mais c’est à ce moment là que la jeune femme se met à chanter, ce qui fait revenir notre protagoniste un peu sur terre.

« C’est toi, ma plus belle histoire d’amour. » Laisse-t-il échapper dans un souffle, avant de se rendre compte que cette phrase est sortie à voix haute plutôt que dans sa tête, comme c’était prévu. Quel con ! Ils passaient un si bon moment qu’il a l’impression de tout avoir gâché. Il a un mouvement de recul, surpris par lui-même. Il regarde Indylla, appréhendant sa réaction. « Excuses-moi, je me suis laissé emporter par l’ambiance, la musique, tout ça… » Tente-t-il de se justifier bien maladroitement, alors que tout ce qu’il vient de dire est la stricte vérité. C’est comme s’il venait de lui dire qu’il l’aime toujours dans son esprit, et qu’il n’a qu’une envie : la récupérer. Mais est-ce vraiment le cas ou est-ce les effets de l’alcool et de l’ambiance qui parlent ?
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 2 Avr - 15:28




Indylla & Barthelemy

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, les sentiments changent, les gens nous quittent mais le coeur n'oublie jamais ....


Le verre de vodka que je venais de boire d’un seul trait, commençait à me monter petit à petit à la tête. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’avais toujours eu du mal avec l’alcool. A croire que mon métabolisme gérait très mal la dégradation de cette substance. J’avais pour habitude d’être mélodramatique et j’avais surtout l’art de me mettre dans des situations plutôt compliqués comme la dernière fois … Depuis ce jour, je m’étais promise de faire attention mais ce soir, j’avais besoin de faire sauter mes barrières. Je ne voulais pas me rendre malheureuse et je ne voulais pas penser à l’après. Je ne voulais plus penser à ce qui nous avez séparé quelques années auparavant. Tout ce que je voulais, c’était vivre l’instant présent. Pour une fois que l’une de nos rencontres ne tournait pas en tragédie, c’était le moment d’en profiter.

Alors que nous étions sur la piste de danse, plus rien n’avait d’importance. Nous étions loin de nos disputes et de nos problèmes. Loin de ce qui nous avez séparé, loin de ce qui avait pu nous rapprocher, loin de nos sentiments, loin de nos rancœurs … Loin de tout. A cet instant, j’aurai aimé qu’il me pardonne. Qu’il me pardonne de l’avoir délaissé, de mettre éloignée encore et encore. Qu’il me pardonne si mes mots l’avaient blessé, d’avoir souvent eu tort, de n’avoir plus su comment l’aimer, ni même comment lui parler. Sans lui, je tournais en rond, je me sentais seule et abandonnée. J’avais tant besoin de lui, de l’avoir. Je voulais qu’on ré-invente les règles du jeu. J’étais sa prisonnière et si loin de notre monde, j’avais la tête à l’envers. Mes rêves s’étaient fanés à mesure que mon avion s’était éloigné d’Austin, je pensais que le temps pourrait m’aider. Et même si cela avait été le cas pendant ces derniers mois, je me rendis compte que son regard avait balayé tous les efforts que j’avais fournis pour l’oublier. Dans un monde parfait, nous aurions surement une chance de tout recommencer mais dans notre monde, cela semblait impossible. Lui, avait sa fille. Il avait besoin de stabilité et moi, j’étais ce qui avait de plus instable sur la planète. Sans oublier le fait que j’allais surement être obligée de lui mentir pendant un bon moment … Heureusement pour moi, après quelques instants à m’être torturé l’esprit, ma mélancolie laissa sa place à un épisode plus jovial. Je chantais italien comme une vache espagnole mais je m’en moquais. Je voulais juste passer un bon moment avant que notre vie nous rattrape après cette soirée …

Je venais de finir de chanter quand j’entendis Barthelemy me souffler que j’étais sa plus belle histoire d’amour. Je ne sais pas si c’était l’alcool qui ralentissait mes neurones mais j’avais eu du mal à décortiquer ce qu’il venait de me dire. J’avais du mal à comprendre si c’était au passé ou même au présent. Et d’ailleurs, je n’eu pas le temps de me poser bien longtemps la question puisque je sentis un mouvement de recul de la part du jeune homme. Ne comprenant pas vraiment sa réaction sur le moment, je lâcha complètement Barthelemy et je me recula légèrement, arborant un air d’incompréhension. Je ne comprenais pas pourquoi il réagissait si brusquement. Après tout, ce n’était pas comme si j’allais m’offusquer ou lui sauter dessus …

« Ne compte pas sur moi pour t’excuser ! La seule chose pour laquelle tu devrais t’excuser, c’est pour avoir cru que j’allais mal réagir face à ce que tu viens de me dire … A moins que tu n’assumes pas ce que tu viens de dire … »

L’alcool amplifiant un peu, voir même beaucoup les émotions, je me sentis tout à coup offusquée.

« Tu sais quoi ? Toi aussi, tu as été ma plus belle histoire d’amour. Mais contrairement à toi, je n’ai pas peur de te le dire. Et d’ailleurs, je vais peut être regrettée demain matin ce que je vais te dire mais … Tu m’as manqué Barthelemy et même si je suis partie, je t’ai toujours aimé. Envers et contre tout ... »

Alors qu’un silence se faisait entre nous, le DJ annonça la dernière chanson de la session slow, Tant besoin de toi – Marc Antoine. Pour moi, avec la situation qui commençait à tourner au vinaigre, ça en était de trop … D’ailleurs, j’en avais presque les larmes qui me montaient aux yeux.

« Je suis désolée, c’était une erreur … Je te souhaite une bonne fin de soirée Barthelemy …  »

Suite à mes mots, je quitta tant bien que mal, la piste de danse en direction de la sortie. Les talons aiguilles, ce n’était pas vraiment très pratique lorsqu’on avait bu un petit coup de trop alors je les enleva et je sortie. Dehors, il faisait un peu froid mais je me moquais. J’avais besoin d’air. Coincée entre plusieurs émotions, j’aurai aimé pleurer mais il n’en était rien. J’étais éteinte. Tout ce que je voulais, c’était rentrer chez moi. Cependant, il y avait un tout petit problème. Je ne retrouvais plus ma voiture. La parking était bondé et moi, j’étais éméchée. Je ne marchais plus vraiment droit et j’avais beaucoup de mal à me repérer dans le noir. Ma voiture était pourtant visible … Une Coccinelle New Beetle décapotable, toute nouvelle génération de couleur fushia métallisée, c’était plutôt visible. J’arpenta un peu le parking et pensant avoir retrouvé ma voiture –ce qui n’était pas le cas-, je tenta de l’ouvrir, sans succès.

« Purée mais pourquoi tu ne veux pas t’ouvrir toi ? C’est pas possible … Je … Tu vas voir quand j’arriverai à t’ouvrir, je vais t’emmener à la décharge ! Voiture de merde ! »


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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mer 11 Avr - 19:46

Le problème lorsqu’on vous fait de telles déclarations, des années après les avoir attendues encore et encore, c’est que ça déstabilise au plus haut point, alcool dans le sang ou non. Et sous le coup de l’émotion, Barthelemy avait laché une bombe, presque aussitôt regrettée. Au fond, ce n’est pas tellement que ce n’était pas la vérité, mais plutôt qu’il ne s’attendait pas à cela de lui-même et qu’après autant de mois à souffrir, il s’en veut de craquer aussi facilement, d’où son mouvement de recul. Et puis, voilà Indylla qui sort tout un flot de paroles encore pire, qui met notre français dans tous ses états. « Je… C’est pas pour ça… » Tente-t-il de se défendre sans savoir quoi dire. C’était à cause de sa propre surprise qu’il s’était reculé, pas par peur de la réaction de la jeune femme – quoique ça a pu jouer quand même… Puis, la deuxième bombe. Il comprend ce qu’il veut comprendre seulement et se pose tout un tas de questions sur le reste. Vient-elle d’avouer qu’elle l’aime encore ? Ou bien était-ce une manière de parler, le même genre de propos liés à la situation que lui-même avait dit ? Ou bien tout simplement parle-t-elle du passé ?

Barthelemy regarde la jeune femme, stupéfait, décontenancé, et ne sachant pas du tout quoi répondre à cela. Il lève la tête vers le haut de la pièce, comme cherchant les baffes du regard alors qu’une chanson plus qu’équivoque retentit dans la pièce. ‘Je t’ai toujours aimé’ Ces mots retentissent dans l’esprit du brun. Encore. Encore. Et quand il rebaisse la tête, la blonde est en train de partir. Alors qu’il est persuadé qu’il est en train de lui courir après, il ne fait rien d’autre que rester immobile. Ses pieds ne bougent pas. Ses jambes n’avancent pas. Pourquoi son cerveau ne suit-il pas les directives que les pensées de Barth lui dictent ? L’homme observe son propre corps. Puis, ça y est, avec beaucoup trop de retard, ce dernier se met en route et commence à courir. Le brun cherche du regard Indylla parmi la salle. Elle est introuvable. Il finit par aller du côté du parking et court au travers des allées, lorsqu’il entend enfin des cris.

C’est là que ça lui fait vraiment tilt. Comment a-t-il pu ne pas la reconnaître cette voix qu’il a tant chérie ? Tout cela est si soudain, si incompréhensible… Il court, presque comme si sa vie en dépendait vers son ex-promise. « Pourquoi ça serait une erreur ? » Lui crie-t-il comme un reproche. « Ça serait si grave que ça si je t’aimais toujours ? si tu m’aimais toujours ? » Il ne sait même pas pourquoi il dit ça parce qu’au fond, qu’est-ce qu’il en sait si ses sentiments sont encore là ? Ces sentiments qu’il a cherché si longtemps à enfouir, ceux auxquels il pensait ne plus jamais avoir besoin de penser… « Ça serait si surprenant de savoir que je n’ai jamais tourné la page malgré que ça ait été la pire souffrance de toute ma vie de te voir partir ainsi ? » Les mots sortent plus vite que ce qu’il voudrait. Ses pensées se bousculent encore plus. « Si je me suis reculé, c’est parce que ça m’a fait flippé ce que j’ai dit ! C’est trop soudain tout ça ! Toi-même tu t’attendais surement pas à me recroiser un jour… Moi, je savais même pas que t’étais encore en ville… » Son cœur se serre. Désespéré ce pauvre Barth, perdu encore plus. « Si j’te disais que la seule chose dont j’ai envie désormais, c’est de t’embrasser, mais que ça va en totale contradiction avec tout ce que je me suis promis depuis ton départ… » Il se tape le front tout en tournant sur lui-même. Il peut pas croire qu’il vient de lui dire tout ça…
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Jeu 12 Avr - 11:31




Indylla & Barthelemy

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Sur le moment, la seule chose dont j’avais envie, c’était d’ouvrir cette satanée voiture et de rentrer chez moi. Je savais depuis le début que cette soirée n’était vraiment pas une bonne idée. La soirée avait vrillée en quelques instants et je ne comptais certainement pas rester sur place. Je ne voulais à avoir à affronter Barthelemy. Ce n’était pas le moment. Je n’étais plus vraiment moi-même sous l’emprise de l’alcool et d’ailleurs, mes pensées semblaient lointaines. Comme si, j’étais incapable de penser à plusieurs choses en même temps.

J’étais appuyée contre ma voiture, désespérée de ne pas avoir su l’ouvrir quand j’entendis quelqu’un s’approcher de moi assez rapidement. Enfin une âme charitable allait-elle pouvoir m’aider. Sur le moment, je ne reconnu pas tout de suite le visage de Barthelemy. Etant dans le noir, il était difficile de distinguer le visage des gens. Mais je compris très vite qu’il m’avait suivi quand il me demanda sur un ton sentant le reproche à plein nez, pourquoi c’était une erreur ? Pourquoi c’était une erreur ? L’explication m’avait semblé tellement évidente sur le moment. Et maintenant que j’avais pris l’air, elle l’était beaucoup moins …

« Je … Je ne sais pas. Mais oui, ça serait grave ! », Me mis-je à crier. « Comment pourrions-nous nous aimer encore après tout le mal qu’on s’est fait ? Vas-y ! Dit-le moi ! Comment pourrais-tu encore m’aimer ? »

Alors que nos retrouvailles s’étaient passées dans le calme le plus complet depuis le début, la situation commençait à tourner au vinaigre. Dans le fond, je n’avais pas envie de lui crier dessus mais puisqu’il avait lancé les reproches, je ne pouvais pas rester là, à l’écouter sans rien dire. Car après tout, si nous en étions là aujourd’hui, c’était aussi de sa faute.

« Mais … TU AS TOURNE LA PAGE BARTHELEMY ! Tu t’es marié ! Tu as eu un enfant ! Et tu veux me faire croire que tu ne m’as jamais oublié ?! »

Maintenant, j’étais hors de moi. J’étais en colère et surtout très blessée. Les gens allaient surement penser que j’étais folle mais je m’en foutais. Je devais extérioriser les émotions qui avaient longtemps inondés mon âme. Je me sentais comme un feu ardant sur lequel le jeune homme balançait de l’essence, à chaque parole qu’il prononçait.

« MOI ! MOI ! Je n’ai jamais tourné la page. Crois-moi, j’aurai bien aimé. J’aurai bien aimé te détester et ne plus penser à toi. Mais je n’y arrive pas. Je n’arrive même pas à rester dans les bras d’un homme plus d’une nuit sans me sentir mal après. ALORS NE ME DIT PAS QUE TU N’AS PAS TOURNE LA PAGE CAR CE N’EST PAS VRAI ! »

Soudain, le monde devenait flou. Ma tension surement, où l’alcool que j’avais bu. Je n’en savais rien. J’avais beau lui avoir crié dessus, je n’arrivais pas à me calmer. J’étais bouleversée. Je me sentais mal. La seule chose que je voulais, c’était partir. Ou encore mieux ! Remonter le temps ! Ne pas venir à cette soirée débile ! Je voulais avancer dans ma vie.  Et plus j’entendais Barthelemy, plus j’avais l’impression de faire du sur place. Comme si nos problèmes nous avaient attendus. Comme si, nous n’avions pas changé. Comme si nos cœurs et nos sentiments n’avaient pas changé.

Pour être honnête, je n’avais pas vraiment écouté ce que Barthelemy m’avait dit. Ou du moins, je n’avais plus envie de l’écouter sur le moment. Chaque mot qu’il prononçait me poignarder le cœur et ça, je ne le supportais plus.  Et pourtant, la seule chose qui résonnait dans ma tête, c’était le mot promesse.

« Tu m’avais aussi promis de ne jamais me faire souffrir Barthelemy. Si je suis partie, c’est justement à cause de ça. Je ne supportais plus de me réveiller tous les matins avec cette souffrance qui me bouffait de l’intérieur. Je t’en voulais. Je n’arrivais plus à te regarder. J’avais besoin d’air. J’avais besoin de te montrer ce que ça faisait d’être abandonner par la personne qu’on aime … »

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mar 17 Avr - 23:39

On aurait vraiment dit deux abrutis aux cœurs déchirés en train de se disputer comme un vieux couple qui vient d’apprendre que l’un des deux a trompé l’autre. Ils n’ont pas l’air bien fier sur ce parking où n’importe qui peut les voir et les entendre. Mais Barthelemy est tellement dans sa petite bulle qu’il fait absolument abstraction de tout cela. Il est trop frustré, trop perdu, trop… tout. Un flot d’émotions le submerge et il est bien incapable de discerner le vrai, du faux, de l’illusion, dans tout ce qui lui vient à l’esprit. Pourtant, il va sans dire que dans ces sentiments, il y en a une grande partie qui est du passé et non du présent, même s’il n’arrive pas encore à faire la distinction. Un flou total s’abat sur les deux amants maudits. C’est ce qu’ils ont toujours été après tout, non ?

Pour tout dire, l’homme, avec son palmarès de questions est au bord de l’implosion et la réaction de la belle blonde ne l’aide absolument pas à se calmer. Pourtant, il est bien légitime qu’elle réagisse de la sorte. Qu’aurait-on pu attendre d’autre de sa part ? Au moins, Indylla a le mérite d’être lucide contrairement à Barth. Il reste sans voix face aux arguments de la jeune femme, stoïque. Si seulement il pouvait faire le tri dans ce cerveau dont les liaisons entre neurones sont telles des torrents de lave qui dévalent d’un volcan en éruption.

« PUTAIN MAIS TU M’ECOUTES QUAND JE PARLE ? J’EN AVAIS RIEN A FOUTRE DE CES NANAS LA ! Ma pseudo femme, j’ai même jamais dormi dans le même lit qu’elle ou couché avec ! »

Il s’énerve parce qu’il veut lui faire comprendre que vraiment, tout cela n’avait eu aucune importance, mais vraiment aucune ! Il y avait juste eu Swann qui avait eu un semblant d’importance mais ça n’avait jamais été plus loin.

« J’ai fait le tour des bars pendant des mois après ton départ. Je suis devenu alcoolique. J’ai essayé de me consoler dans les bras de quelqu’un… Ca n’a même pas marché ! PUTAIN faut que j’te le dise comment que y’a toujours eu que toi ?! »

L’alcool le fait hurler comme jamais. Son cœur est si déchiré. Les larmes sont déjà au creux de ses yeux et menacent de descendre le long des joues du français. Bientôt, elles se mettent en action parce que clairement, il ne peut pas encaisser davantage cette douleur qui lui poignarde la poitrine de plein fouet. Et malgré tout, il ne voit que les lèvres de la blonde, ces lèvres qu’il a tellement envie de saisir dans un souffle qui ne s’arrêterait plus. Puis, le voilà qui tombe littéralement genoux à terre. S’en est trop. Ses jambes qui flagellaient jusqu’alors le lâchent complètement. Et c’est dans une voix d’une intensité très faible et pleine de sanglots qu’il prononce bientôt les mots fatidiques :

« Je ne voulais qu’une chose : que tu sois mienne pour l’éternité, qu’on soit heureux, que je t’apporte tout le bonheur que tu mérites… Si tu savais… Si tu savais… »

Il en avait vécu des horreurs dans le seul but de la retrouver, en particulier le fait de devoir rester dans un camp de réfugiés. Le plus dur au final était qu’il ne pouvait pas lui parler ou la prévenir. Oui, l’attente, c’était la pire des tortures, ça l’a toujours été. Et lui qui pensait tout cela derrière lui… Il faut se rendre à l’évidence que ce n’est pas si loin…

« J’ai toujours essayé de la tenir cette putain de promesse… »

Ses fesses rejoignent bientôt ses talons au sol alors que les forces lui manquent. C’est un combat pour lequel il n’a pas les armes adéquates. Elle a toujours refusé de le croire concernant Primrose et concernant bien d’autres choses d’ailleurs et il n’a jamais réussi à lui prouver qu’il lui a toujours été fidèle jusqu’à sa demande en mariage et même après durant de longs mois, espérant qu’elle reviendrait vers lui. Mais non, le temps avait coulé et ses deux là semblent toujours capables d’une unique chose : se faire du mal mutuellement.
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Lun 23 Avr - 11:39




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L’écouter ? Non, je ne l’avais pas écouté. Cela me faisait bien trop mal au cœur. Au final, je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal au cœur dans toute cette histoire. Etait-ce le fait qu’il avait su reconstruire en partie sa vie après mon départ ? Ou était-ce plutôt le fait qu’il s’était marié, avait eu un enfant avec l’une de ses amies et que j’avais le sentiment que notre histoire ne pourrait jamais reprendre là où nous l’avions laissé ? Je n’avais jamais vraiment pensé à avoir des enfants et là, je devais envisager d’accepter l’enfant de Barthelemy dans ma vie. Moi qui avait eu tant de mal à accepter cette histoire de mariage forcé à la française … La présence de Primrose dans sa vie. Et maintenant que cette histoire était apparemment finie, je devrais accepter la présence de la mère de cet enfant, dont je ne connaissais pas les sentiments véritables envers lui ?

Remarquant que nous étions une fois de plus en train de nous déchirer pour une histoire qui s’était finie et qui appartenait au passé, j’essaya de faire un peu d’humour …

« Essaye de me le dire en français pour voir ? J’ai appris quelques bases lorsque j’étais en France dans l’espoir de pouvoir te comprendre un jour ! »

Il était vrai que j’avais pris des cours de français mais à l’époque, c’était plus pour pouvoir communiquer avec les beaux français que je rencontrais dans les bars que je arpentais, moi-aussi, comme une âme perdue. Au final, nous deux parcours n’étaient pas tellement différents. Lui, était devenu alcoolique par ma faute et moi, j’étais devenue … Limite une Escort-girl par sa faute. Comme toujours, nous nous étions automutilés par la faute de l’autre. Etait-ce réellement le signe que nous nous aimions beaucoup trop que pour pouvoir faire notre vie ensemble ?

Finalement, nos mots se perdaient. Après les reproches, Barthelemy me comptait les rêves qu’il avait nourris pour nous. Je l’avais toujours trouvé parfait. Tellement gentil, tellement prévenant et surtout, tellement altruiste. Je comprenais que j’avais fait beaucoup de mal à une personne qui aurait mérité tout le bonheur du monde. Je restais sans mots et je le regarda simplement s’écrouler littéralement devant moi. Maintenant que chacun avait sorti ses reproches, je ne voulais plus me battre contre lui et jouer au jeu de « Celui qui avait fait le plus de mal à l’autre ».

Malgré le fait que j’étais vêtue d’une robe plutôt courte et moulante, ce qui ne me permettait pas de m'agenouiller confortablement, je le fis quand même. Regarder Barthelemy dans cet état, commençait à être insupportable pour moi. Je voulais qu’il arrête de se torturer.

«  Je sais que tu as toujours essayé de tenir ta promesse mais, les évènements ont fait que, cela n’a jamais été vraiment possible. »

Je soupira une nouvelle fois avant de reprendre, cherchant les mots justes.

« Le jour où tu es venu me faire ta demande à l’hôpital, j’aurai aimé te dire oui. J’en avais tellement rêvé. Mais après tout ce qui s’était passé avec ton retour en France … Primrose et tout le reste … J’ai eu l’impression que j’étais en train de m’étouffer … L’amour n’a jamais été un problème entre nous. Car si il y a bien une chose dont je suis sûre, c’est que je t’aime et que je t’ai toujours aimé, envers et contre tout. Et je ne dis pas ça parce que je suis un peu soule et que je veux te faire plaisir ! »

Evidemment ! Vu dans l’état dans lequel nous étions tous les deux, je ne voulais pas qu’il pense que je disais ça sous l’effet de l’alcool. Mes pensées avaient beau être chamboulées, mon cœur lui, ne l’était pas. Je savais ce que je voulais et ce que je ne voulais pas : Je voulais une seconde chance. Mais Barthelemy, que voulait-il réellement ?

« Barthelemy, je voudrai que tu me répondes le plus sincèrement qu’il t’est possible de faire car j’ai vraiment besoin de savoir … Qu’attends-tu de moi ? Qu’attends-tu de nous ? »

Timidement, je posa ma main sur sa joue sur laquelle je pouvais sentir des perles de larmes. Nous avions déjà tellement versé de larmes l’un pour l’autre, qu’aujourd’hui, il fallait que tout cela s’arrête. Je m’approcha un peu plus du jeune homme, collant mes genoux contre les siens, tellement, je m’étais rapprochée et je caressa sa joue délicatement, essuyant ses larmes au passage.

« Je ne peux rien te promettre Barthelemy car au final, les promesses ne nous ont jamais réussi. Mais te voir aujourd’hui dans un tel état … C’est trop pour moi. Je t’aime et même à 25.000 kilomètres entre nous et surtout après tout ce qui nous a séparé, je t’ai toujours aimé alors, je ne peux pas supporter de te voir comme ça … Dis-moi, ce que je dois faire pour que cela s’arrête. Et même à contrecœur, je le ferrai si c’est réellement ce que tu souhaites pour aller mieux. »

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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mar 1 Mai - 10:48

Si seulement… Si seulement on lui avait dit que la soirée tournerait ainsi… Si seulement il avait pu se préparer psychologiquement à ces retrouvailles. En même temps, ça aurait été impossible de s’y préparer, soyons honnête… Et voilà donc notre Barthélémy, à genoux au sol, au bout de sa vie, les larmes coulant les unes après les autres sur son visage. On ne l’avait plus vu comme cela depuis des mois. Sa vie avait réussi à retrouver une stabilité, une sorte de routine qui lui convenait très bien au final, même s’il lui arrive de s’en plaindre. Alors pourquoi le bon dieu avait-il remis Indylla sur sa route ? Etait-ce un signe du destin, ou bien quelque chose pour voir si le français serait assez fort ?

La jeune femme s’approche de lui. Après tout ce qu’il a dit, il n’arrive même plus à ouvrir la bouche. Sa gorge est serrée, sans doute à cause de la tristesse et par ce flot de sanglots. On l’a rarement vu aussi vulnérable au fond. Il comprend cette sensation d’étouffer, parce que ça lui avait fait ça à plusieurs reprises dans les dernières années, même s’il ne se souvient plus exactement à quel moment. Puis, la blonde prononce des mots qu’il pensait ne plus jamais entendre. Des ‘je t’aime’ et des ‘je t’aimerais toujours’. Le contact d’Indylla avec Barth lui procure une sensation de chaleur, suivie de près par des frissons. Sa main sur sa joue, ses genoux contre ses genoux. C’est à se demander si toute cette soirée n’est pas juste un rêve, ou un cauchemar, à savoir. Pourtant, non, tout est bien réel.

Puis, voilà qu’elle lui demande ce qu’il attend d’elle, ce qu’elle peut faire. Et le français se trouve alors dans une position délicate parce que la vérité, c’est qu’il n’en sait rien. Ses pensées sont bien trop éparpillées ce soir pour réussir à prendre une décision aussi compliquée. Il la regarde, droit dans les yeux. Il la fixe même. Ses larmes ont cessées de couler. Il tient les mains de la jeune femme dans les siennes et les serre un peu plus fort, comme pour se prouver qu’elle est bien là. Il reste de très longues secondes ainsi, dans le silence, à réfléchir. En fait, son cerveau est un flux constant mais pour autant, il pense à tout, à rien, et certainement pas à la réponse à cette question. C’est comme s’il était en train de buguer, de se noyer dans le regard de sa douce.

C’est finalement après peut-être deux à trois minutes qu’il dit enfin sur un ton assez faible : « Reste avec moi. » Oui, ça, il en est certain, il ne veut plus qu’elle parte. « Ne m’abandonne pas une deuxième fois. » Il a cette impression qu’il pourrait en mourir si cela venait à arriver. Il serre encore plus fort ses mains, sans pour autant lui faire mal. Ses doigts caressent également les paumes de l’américaine. Il va avoir besoin de temps, Barth, mais en même temps, il n’y a que le temps pour soigner les blessures, non ? Alors, il attire la demoiselle vers lui, s’assoit sur les fesses cette fois-ci et s’adosse contre le pare-choc de la voiture. Il prend Indylla dans ses bras, ne voulant plus la lâcher. C’est peut-être trop mais c’est tout ce dont il a besoin ce soir. Il l’observe encore et encore, se disant qu’il n’a jamais vu plus belle femme. Il caresse ses cheveux au passage et lâche bientôt sur un ton qui se veut tendre et meurtri à la fois : « Chantes moi la chanson encore. » Il lui sourit, comme si leur amour ne s’était jamais estompé. Il fait allusion à Vivo pei lei, que la demoiselle a chanté un peu plus tôt dans la soirée.

Puis, ils restent là un long moment, tantôt en silence, tantôt en parlant de choses et d’autres, juste parce que c’est ce dont ils ont besoin pour se retrouver. Ça aide Barth à se calmer et il a l’impression d’être remonté dans le temps, un de ces soirs où ils étaient installés dans son canapé à regarder un film à l’eau de rose dont raffole(ait) Indylla. Puis, à un moment, lorsque le français a perdu la notion du temps, une femme arrive. « Qu’est-ce que vous faites à ma bagnole ? » Elle semble vulgaire, à la fois dans sa façon de parler et dans sa façon d’être habillée. Le brun regarde Indylla, plein d’incompréhension. « C’est pas ta voiture ? » Il lui demande en chuchotant presque, tout en faisant le nécessaire pour se lever, au cas où il faille partir rapidement.
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Re: Quand le destin se joue de nous, mi amore ..., le Mar 15 Mai - 12:48




Indylla & Barthelemy

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Je me tenais là. Devant lui. Et j’attendais. J’attendais un signe. Une parole. J’attendais que le beau français me dise quoi faire ? Quoi dire ? Comment réagir ? Cette soirée m’avait totalement retournée. Toutes mes certitudes s’étaient effondrées. Toutes mes résolutions s’étaient envolées. Tout était flou dans mon esprit. Je m’étais jurée de ne pas retomber auprès de mes vieux démons. Ces démons qui avaient fait notre perte. Nous nous étions fait tellement de mal, qu’il m’avait été impossible d’imaginer à l’époque, ce que nous étions en train de vivre à l’instant.

Pour ma part, je savais ce que je voulais et surtout, ce que je ne voulais plus. Mais lui ? Que voulait-il au juste ? Et moi ? Avais-je assez de courage pour lui avouer ce que j’avais réellement vécu pendant mon voyage ? Avais-je assez de courage pour lui avouer que j’étais mariée ? J’avais l’impression qu’à un moment où l’autre, nous allions retomber dans la même situation que quelques années plus tôt. Comment allait-il le prendre ? Devais-je lui dire maintenant ? Demain ? Dans une semaine ? Dans un mois ? Dans un an ? Jamais ? La facilité aurait été de ne rien lui dire mais connaissant Barthelemy, à un moment où l’autre, je serai bien obligée de lui apprendre l’existence de mon mari espagnol.

Finalement, les secondes de silence devenaient des minutes. J’avais l’impression que j’allais me prendre un mur. Je commençais à arborer une mine plutôt inquiète. Mais cela ne dura pas quand je l’entendis me dire qu’il voulait que je reste, que je ne l’abandonne pas une seconde fois. Le sourire, laissa place à l’inquiétude sur mon visage. J’étais contente. C’était déjà un bon début. J’étais consciente qu’ils nous restaient beaucoup de chemin à parcourir, mais les nuages qui nous entouraient, avaient laissé place à quelques petits rayons de soleil.

Timidement, comme si notre rapprochement se faisait pour la première fois, je me laissa tirer contre le beau français. Profitant de cet instant. Ce moment aurait pu durer si une folle ne serait pas arrivée, prétendant que c’était sa voiture. Je me retourna et remarquant l’énorme griffe qui se trouvait sur l’aile avant et la couleur blanche, ternie par la saleté, je me releva d’un coup et je m’excusa en expliquant que dans le noir, je pensais que c’était la mienne. Enfin, l’alcool m’avait fait pensé que c’était la mienne.

Quand cette histoire de voiture fût réglée, nous décidons avec Barthelemy de nous quitter, dans l’espoir de nous revoir très prochainement.

FIN

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