keep my head above water - Clark & Jellybee , le Ven 5 Oct - 14:49
keep my head above water
Jellybee a toujours été drastiquement différente de sa jumelle, Poppy. Et depuis toujours elle avait pris l’habitude de faire des activités culturelles seule. Elle espérait tout de même qu’un jour elle puisse la rejoindre, qu’elle puisse lui montrer la magnificence de l’art, la beauté qui pouvait se cacher derrière des coup de pinceaux où des voix majestueuses mais avec le temps, elle se rendait compte que Poppy ne changerais pas ses centres d’intérêts. Barbant, lui avait-elle souvent dit comme excuse ? Mais qu’il a-t-il d’ennuyant dans les esquisses d’un ballet ? Ce soir Jellybee allait de nouveau seule aller à l’Opéra. Au contraire de Poppy, Jellybee ne se balade pas à pieds le soir. Elle n’aime pas ça traîner dans les rues comme un vulgaire chat de gouttière. Elle préfère prendre sa voiture, se garer, marcher quelques mètres et entrer dans le bâtiment. Jellybee avait ce goût prononcé pour l’art et les grandes soirées mondaines. Poppy aurait été capable de débarquer dans le hall majestueux de l’opéra en jeans mais pas Jelly, ô non. Elle avait fait pendre ses cheveux roux, une jolie cascade de féminité. Drapée d’une robe rouge foncé, un bordeaux pêchu à la matière fluide mais cintrée. Jellybee aimait jouer aux dames, aux princesses. Ce qu’elle était sans nul doute. Elle marchait le menton relevé, toisant la pègre. Jelly est du genre coincée, à vouloir tout maîtriser. Elle à son siège attitré, celui qu’elle paye chaque année comme un abonnement avec vue directe sur la scène. Du balcon elle peut voir le bas peuple, les coulisses où se mêlent les comédiens et les maquilleurs, elle reluque l’orchestre. Elle aime être à cette place. Une loge qui ne dispose que de deux sièges, une histoire de tranquillité. Elle est rarement accompagnée Jellybee. A part sa sœur, qui pourrait-elle inviter ? Cette place reste résolument vide, peu de gens sont assez sûrs d’eux pour venir seuls à l’opéra. Elle grimpe dans sa haute tour la rousse, pousse la porte et recule le rideau. On lui retire sa longue veste blanche et elle s’installe à sa place posant son petit sac sur les genoux. Elle en sort des jumelles, elle aime ce côté vintage qu’elle peut avoir. Soudain, un courant d’air, elle se retourne et aperçoit un jeune homme entrer dans sa loge. Elle détourne immédiatement le regard, ne prêtant pas attention. Elle se dit qu’il ne va pas rester, qu’il s’est trompé de loge mais il reste là. Elle tourne son visage poupin vers lui et tient son regard :
« Je peux vous aider ? » Aucune once de sympathie dans ces mots, juste de la politesse comme on lui a appris. « Je pense que vous vous êtes trompé de loge » affirme-t-elle avant de se retourner pour assister au spectacle. Les lumières commencent à s’affaiblir.
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