Les fêtes d’Halloween approchent et avec elles, les inlassables pâtisseries à confectionner avec des formes plus ou moins effrayantes. Pendant les journées où tout va bien au niveau de ma santé, je prends un malin plaisir à aller en cuisine pour mettre toutes mes idées en place. Et aujourd’hui est une de ces journées. Mon foulard bien calée sur ma tête, je n’ai pas tellement l’air d’une femme atteinte d’un cancer du sein. J’ai un sourire jusqu’aux oreilles à voir le moindre client entrer dans la boutique et lorsque c’est un enfant qui s’enthousiasme devant une de mes créations maléfiques, j’en suis encore plus touchée.

D’un signe de la main, je salue le petit garçon qui repart avec un paquet rempli de confiseries, main dans celle de sa maman et avant même d’avoir le temps de me retourner, un homme entre dans la boutique. Nous sommes en fin de journée et la clientèle se raréfie donc. Je ne devrais plus tarder à fermer d’ailleurs. « Bonjour. Qu’est-ce que je peux vous servir ? » Cette phrase si traditionnelle que je dis une bonne centaine de fois par jour, si ce n’est plus.