Wonder Woman

Marchant de chez elle à son arrêt de bus pour se rendre à son travail, Meredith regarde distraitement les passants. L'automne s'installe doucement mais sûrement, et au vu du temps clair qu'il fait, elle n'a aucune envie de se presser pour rejoindre l'hôpital. Le ciel bleu couplé avec les feuilles d'automne fait partie des choses que Meredith aime par-dessus tout. Ses écouteurs dans les oreilles, elle n'entend que très peu les gens autour d'elle. A une telle heure, le trottoir est bondé. Des gens qui se rendent au travail, à l'école, les touristes... Il y en a de tous âges et de toutes origines. Perdue dans ses pensées, Meredith n'entend évidemment pas la femme qui s'apprête à la bousculer arriver derrière elle en courant. Elle remarque sans forcément y faire attention qu'un jeune homme vient de passer en courant. Elle hausse les épaules, elle n'a pas vu qu'il tenait un téléphone qu'il vient de voler. Puis, un coup assez violent dans son épaule, et aucune excuse. Outrée par tant d'impolitesse, elle s'arrête de marcher, sous l'effet de la surprise, et observe la scène qui se déroule devant elle.

Les gens devant elle se sont un peu écartés, laissant passer la blonde qui vient de bousculer Meredith. Elle va à la même allure que le jeune homme qui est passé en courant bien plus discrètement. L'infirmière se dit qu'elle a dû se faire voler quelque chose, mais elle n'est pas en position de crier "Au voleur", ni même de se mettre à son tour à sa poursuite. La femme termine malheureusement sa course dans un poteau qu'elle n'avait sans doute pas vu, ce qui arrache une exclamation à Meredith. Elle en voit, des choses, depuis qu'elle travaille de nouveau à l'hôpital, mais ce qu'elle voit elle, ce sont les accidents qui se sont déjà passés. Elle ne les voit pas se réaliser sous ses yeux.

Meredith se précipite alors sur la femme blonde alors que cette dernière tente de se redresser. Elle la tient par les épaules, tout en disant :

- Ca va ? Vous vous êtes fait très mal ? Vous avez la tête qui tourne ?

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Meredith a complètement passé sur le fait qu'elle vient de se faire bousculer comme la dernière des malpropres. La femme semblait avoir une circonstance atténuante... Et si ce n'était pas le cas quelques secondes plus tôt, désormais elle en possède une solide ! Après le coup qu'elle vient de se prendre en rentrant de plein fouet dans un poteau en ferraille assez épais...

Accroupie derrière la femme et la soutenant par les épaules, Meredith ne s'est pas dit une seconde qu'elle pourrait lui faire peur. Bien au contraire, elle a l'impression d'être la seule à avoir remarqué qu'elle s'était faite mal... Personne autour d'elles n'a l'air de vouloir venir les aider. La blonde informe l'infirmière qu'elle s'est faite voler son portable. Effectivement, elle avait une circonstance atténuante quant à la bousculade qu'elle a fait subir à Meredith sans le vouloir...

- Je crois que vous devriez plutôt vous rendre aux urgences, avant d'aller voir la police pour votre téléphone... tente Meredith, consciente que ce genre de problème la mettrait dans un état semblable.

Même si elle se retrouvait avec un bras en moins et malgré son métier, la brunette tenterait elle aussi d'aller directement porter plainte pour le vol de son smartphone ou de son portefeuille. Elle ne supporte pas qu'on porte atteinte à sa vie privée, alors qu'on lui vole ses affaires...

- Il est derrière le poteau, attendez, fait l'infirmière en lâchant d'une main la blonde pour récupérer son sac à main qui a volé à un mètre à cause de la chute. "Voilà," fait-elle en lui tendant. "Vous ne saignez peut-être pas, mais vous risquez un méchant traumatisme avec la collision que vous avez eue..." se risque Meredith. "Il vaut mieux qu'on appelle les secours, Madame..." argumente-t-elle en commençant à se saisir de son propre sac à main pour y récupérer son téléphone.

Sa bonne conscience ne lui permet pas de laisser la blonde repartir comme si de rien n'était. Meredith doit absolument s'assurer qu'elle n'a rien de sérieux, au risque d'arriver en retard au travail ! Pour une fois qu'elle a une bonne raison d'ailleurs...

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Meredith ne réagit pas aux paroles somme toute incompréhensibles de la femme qu'elle a décidé d'aider. Son instinct la pousse à une seule chose : appeler les secours pour qu'elle se fasse prendre en charge après sa collision avec le poteau. Si ça se trouve, elle a une commotion ? Meredith ne peut pas juger comme ça, mais elle n'aime pas l'idée de la laisser seule sans s'assurer qu'elle est en sécurité avec des médecins près d'elle au cas où. Elle redonne son sac à la blonde, ce qui la rassure un peu déjà. Cette dernière répète à nouveau ce prénom qui ne dit rien à Meredith.

- Mais qui est ce Dale ? demande-t-elle sans laisser passer dans sa voix l'agacement qui la prend.

La femme semble se sentir mal, et Meredith est sur le point d'appeler les secours de force. Heureusement, elle fait mine de s'allonger sur le sol, ce qui donne à Meredith l'opportunité de faire comme elle en a envie.

- D'accord, je vais l'appeler de mon téléphone pour vous et je vous le passerai. Mais d'abord j'appelle les secours ! prévient-elle avec véhémence.

Meredith se saisit alors de son smartphone et compose le numéro qu'elle n'a pas l'habitude de faire. En général, elle fait partie de ceux qui reçoivent les urgences, à l'hôpital... Une fois qu'on lui a promis une ambulance dans les meilleurs délais au croisement de rue qu'elle vient d'indiquer, Meredith fouille quelque secondes dans le sac de la femme à la recherche du fameux carnet. Elle la regarde de temps en temps, puis une fois qu'elle a composé le numéro dudit Dale, place sa main sur son poignet de façon à prendre son pouls radial. L'homme ne répond malheureusement pas, et Meredith lui laisse un message lui expliquant qu'une femme du nom de Morrigan -elle a vu son nom sur sa carte d'identité en fouillant dans son portefeuilles histoire de savoir- s'est fait voler son téléphone, et qu'elle va certainement atterrir à l'hôpital public. Cela fait, elle reporte son attention complète sur la femme qui a l'air dans les vapes.

- Ca n'a pas répondu, j'ai laissé un message, et les secours vont arriver. Vous pouvez me dire comment vous vous appelez ? demande Meredith en touchant l'épaule de la femme.

Elle décide ensuite de lui donner son foulard afin qu'elle puisse mettre sa tête en-dessous. Être au contact du trottoir ne doit pas être des plus agréable.

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Meredith n'entend même pas les remerciements de la dénommée Morrigan concernant le foulard qu'elle vient de lui placer sous la tête, pour qu'elle soit plus confortablement installée. Non, tout ce qui l'inquiète, c'est le fait que la blonde ne semble pas se souvenir de son prénom. Même si elle ne montre aucun signe d'obnubilation, Meredith suspecte un léger traumatisme crânien. Ou peut-être une commotion, ce n'est pas son métier de deviner ce genre de choses, elle se contente de les enrober et d'en accompagner la guérison.

- D'accord "Momo", répond Meredith en réprimant un sourire face à ce surnom dont elle semble néanmoins se souvenir. "Oh non non, non ! Ne fermez surtout pas les yeux, vous devez rester avec moi Madame..." s'inquiète ensuite l'infirmière quand elle voit que la femme commence à sombrer.

Malheureusement, elle ne répond plus. Elle semble détendue, et Meredith sent toujours un pouls radial assez conséquent, ce qui lui permet de deviner qu'elle n'est pas encore en hypotension.

- Madame ? Vous m'entendez ? Essayer de me serrer les mains si c'est le cas ! fait Meredith en lui attrapant les deux mains.

Aucune réponse ne lui vient. Elle respire toujours, mais Meredith sait que l'inconscience peut amener à un relâchement musculaire et donc à une inhalation de bile et autres joyeusetés se trouvant dans l'estomac et devant à tout prix y rester. L'infirmière décide de mettre la femme en position latérale de sécurité. Cela fait, et après s'être assurée que sa tête était bien calée sur le foulard, Meredith cherche de l'aide du regard autour d'elle. Personne ne semble les remarquer. Elle voit bien quelques regards interrogateurs, mais aucun passant ne s'arrête. Jusqu'à cette vieille femme qui vient s'accroupir près de Meredith en cherchant à savoir ce qui se passe. L'infirmière explique brièvement ce qui s'est passé pour la dénommée Morrigan, mais une forte sirène l'interrompt dans son discours. L'ambulance est enfin là. Etant donné qu'elle n'a aucun lien de parenté avec elle, on lui interdit de monter avec elle, même si elle argue que la femme ne devrait pas se retrouver seule aux urgences. Les ambulanciers lui conseillent de simplement continuer son chemin, qu'elle a très bien agi. Meredith se retient de leur préciser que c'est quand même une grande partie de son métier, et décide de se rendre par ses propres moyens aux urgences où Morrigan va être conduite. Ca tombe bien, elle va atterrir à l'hôpital public, là où Meredith se rendait pour aller prendre son poste avant de tomber sur elle. Elle rejoint alors rapidement son arrêt de bus et sur le chemin, prévient sa cadre qu'elle sera un peu en retard et qu'elle rattraperait ce temps sur un poste suivant. Une fois aux urgences de l'hôpital, Meredith demande immédiatement à voir une dénommée Morrigan Davenport, en espérant ne pas s'être trompée sur son nom de famille. L'hôtesse, qui connaît Meredith pour l'avoir déjà croisée à la cafétéria ou dans les couloirs, arque un sourcil, et à cela Meredith explique que c'est elle qui a aidé la femme. Sa collègue, soulagée et admirative, lui indique donc le numéro de son box. Une fois qu'elle y est, Meredith trouve la femme désormais éveillée, sur un lit.

- Contente de voir à nouveau vos yeux ouverts ! Je m'appelle Meredith, je ne crois pas vous l'avoir dit lorsque je vous ai aidée sur le trottoir, fait la brunette en s'approchant, la main tendue.

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Meredith serre la main de la femme qui se présente maintenant sans son surnom. Elle ne peut s'empêcher d'avoir un sourire quand elle lui avoue qu'elle ne se souvient plus d'elle. Pas étonnant, avec l'aventure qui lui est arrivée... La dénommée Morrigan invite Meredith à s'asseoir sur son lit, et c'est ce que l'infirmière fait dans la foulée, lui répondant :

- Ce n'est rien, mais vous m'avez bien fait peur ! lui avoue-t-elle à son tour. "C'est bien qu'ils vous gardent un peu, il vaut mieux effectivement que vous passiez des examens, vous avez pris un sacré coup à la tête..."

Meredith n'a pas l'habitude de sauver des gens comme ça dans la rue, et surtout d'arriver en retard à son travail. Elle peut bien prendre quelques minutes pour avoir des nouvelles de la personne qu'elle a aidée, après tout... C'est la moindre des politesses, et elle n'aurait de toute façon pas pu travailler avec cela dans un coin de sa tête. Elle se serait demandé sans cesse comment la blonde va !

- Vous avez réussi à joindre la personne que vous m'avez demandé de contacter ? Dale, je crois... Sûrement votre petit-ami, j'imagine ? demande Meredith.

La femme avait eu ce réflexe avant de penser à sa propre santé, et ça avait pas mal inquiété l'infirmière sur le coup.

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- C'est toujours quand il ne faut pas qu'on n'a pas envie de rester en place hein ? surenchérit Meredith, qui a vu ce cas de figure des tas de fois lorsqu'elle travaillait encore à l'université.

En général, elle voyait surtout des sportifs qui s'étaient blessés pendant une rencontre ou un entraînement, et quelle aventure c'était de les convaincre de ne pas y retourner... La dénommée Morrigan raconte à Meredith qu'elle n'a pas encore pris le temps d'appeler ni son petit-ami ni son travail. Finalement, l'infirmière n'est pas la seule à avoir fait défaut à ses obligations, aujourd'hui !

- Dans quoi vous travaillez ? demande-t-elle pour la faire changer de sujet en voyant qu'elle commence à tourner en boucle à propos du vol de son téléphone.

Meredith sait l'angoisse que la perte d'un tel objet peut causer. Elle n'aimerait pas du tout se retrouver dans cette situation sachant qu'elle tient énormément à ses données ! Elle a encore dans son téléphone tout un tas de photos sauvegardées de l'époque où elle habitait à San Francisco. Même si elles sont toutes enregistrées dans son cloud, elle ne préfère pas que des yeux inconnus se posent dessus...

- Ne vous inquiétez pas, j'allais seulement au travail ! Je suis sur place maintenant, en plus... fait-elle en souriant chaleureusement et en désignant l'endroit d'un geste de la main. "J'ai prévenu que j'arriverais en retard et que je passerais d'abord vous voir aux urgences... Ma cadre a très bien compris ! Je n'aurais qu'à faire des heures supplémentaires sur mes prochains postes, rien de bien grave. Revoyons-nous avec plaisir ! Mais quand vous serez tout à fait guérie, hein... Je ne veux pas que vous vous mettiez en danger encore !" argue Meredith telle une maman avant de rire.

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La blonde semble se radoucir quand Meredith change de sujet. Tant mieux, parce que l'infirmière ne veut pas être responsable d'une crise de nerfs en plus de tout ce qui menace la dénommée Morrigan ! Il faut à tout prix qu'elle se remette du stress qu'elle a pu ressentir suite à cet événement, ce qui serait très mauvais en plus pour sa commotion.

- Oui, on peut dire ça comme ça ! De la chance dans votre malheur, une sorte de karma instantané ! Personne n'avait l'air de nous avoir remarquées... Vous étiez inconsciente donc vous ne l'avez sûrement pas vu, mais vraiment personne ne s'est arrêté. Ah, si, une vieille dame, mais l'ambulance venait d'arriver... raconte Meredith en se mordant la lèvre inférieure.

Si elle avait été à la place de la blonde, elle aurait été furieuse que personne ne lui porte attention dans un tel moment. L'infirmière propose à la dénommée Morrigan qu'elles se revoient dans de toutes autres circonstances histoire de discuter et de ne pas rester sur un tel souvenir, ce à quoi la blonde acquiesce avant de lancer une blague qui fait rire Meredith mais plus par politesse qu'autre chose. Encore son empathie qui se montre...

- Je peux vous donner le mien, en attendant que vous vous rachetiez un téléphone ! propose-t-elle en sortant un petit carnet et un stylo de son sac à main.

Pendant que Meredith y inscrit son numéro de téléphone, elle entend la blonde se plaindre de sa perfusion. Elle lève alors le nez et voit qu'ils lui ont collé une poche d'hydratation en plus d'un antalgique de premier niveau. Qui sera d'ailleurs bientôt terminé. Tout en arrachant le bout de papier du carnet, Meredith lance, sur un ton amusé :

- Si vous voulez vous venger, vous pouvez toujours actionner la sonnette et prévenir l'infirmière que la perfusion d'antalgique sera bientôt vide, conseille-t-elle en riant.

Il ne s'agit pas là d'une vraie vengeance, l'infirmière grommellera, tout au plus, parce qu'elle devra refaire une évaluation de la douleur afin de savoir si elle doit en refaire passer une ou non. C'est le quotidien de Meredith, elle sait de quoi elle parle.

- Voilà, je vous donne mon numéro, comme ça vous saurez où je joindre par la suite ! fait-elle en tendant le papier à Morrigan afin qu'elle le glisse dans son sac à main. "Vous voulez que je vous passe votre sac, peut-être ?" propose Meredith.

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Pendant que la dénommée Morrigan appuie sur la sonnette, Meredith se penche pour attraper son sac qu'un membre de l'équipe soignante a laissé choir sur le fauteuil non loin du lit. Elle le lui dépose au niveau de la taille, et répond :

- Mais allez-y ! quant à sa question.

Meredith se rassoit docilement aux côtés de Morrigan mais ne peut pas s'empêcher de glousser devant cette question plutôt inhabituelle. Elle la laisse préciser la nature de sa demande en reprenant un air un peu plus sérieux.

- Personne à l'horizon ! Et non, ça ne m'est jamais arrivé ! renseigne la brunette.

Elle allait continuer mais se fait interrompre par la porte qui s'ouvre à la volée, sur une infirmière qu'elle a déjà croisée plusieurs fois lors de ses postes. Elle ne semble pas se souvenir d'elle, mais Meredith ne s'en offusque pas. Elle n'est pas non plus étonnée au vu de sa manière de parler, de ce qu'elle s'en souvient elle s'adresse aussi sur ce ton à ses collègues. La brunette ne peut pas s'empêcher de ricaner dès que l'infirmière a tourné le dos.

- Vous en faites pas, elle est brusque mais elle est pas méchante, au fond. Et pour répondre à votre question, je ne sais pas qui j'aurais appelé... Ma mère, certainement, ou ma grande soeur, mais elle n'est pas à Austin, alors ça aurait été compliqué... songe-t-elle.

En parlant, Meredith laisse ses yeux traîner sur le mur en face d'elle, yeux qui se posent sur l'horloge analogique au mur. L'heure de sa prise de poste est déjà dépassée depuis pas mal de temps, et si elle ne veut pas rentrer chez elle à minuit, elle va devoir aller se changer.

- Bon, commence-t-elle en regardant la blonde, "Il va être l'heure pour moi de vous laisser... Ca va aller pour vous ?" demande-t-elle à nouveau, histoire d'être sûre.

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Ca fait déjà un petit bout de temps que Meredith devrait être au travail. Elle a mis ses obligations de côté pour aider cette femme du nom de Morrigan, preuve encore que la brunette est on ne peut plus faite pour ce métier d'aide à l'humain qu'elle a choisi de pratiquer dans sa jeunesse. Elle en subit même les déformations dans sa vie privée, en volant au secours de ceux qui en ont besoin dans la rue ! Mais même si elle apprécie beaucoup la compagnie de la dénommée Morrigan, Meredith est obligée d'aller travailler si elle ne veut pas rentrer avec cinq heures de retard chez elle ce soir.

- Oui, ça ira très bien. Je ferai un poste plus long ce soir, ça arrangera mes collègues de nuit, plaisante-t-elle, consciente que deux mains en plus pendant une heure ou deux ne seront pas de trop dans le service à la prise de poste. "Il faut que le médecin donne son accord, pour que vous sortiez. Si vous ne souhaitez pas l'attendre, vous pouvez toujours demander à signer une décharge, mais je vous le déconseille, vous avez tout de même subi un sacré choc..." fait Meredith, en tant que voix de la sagesse. "Bien sûr, tenez !" déclare-t-elle ensuite en prenant son téléphone dans son sac à main pour laisser la blonde composer le numéro de son choix.

Meredith se lève alors du lit et fait mine de tourner dans la chambre le temps que Morrigan passe son appel. Elle n'a pas spécialement envie de laisser traîner ses oreilles, aussi elle décide de faire un petit tour dans le couloir sans trop s'éloigner, histoire de ne pas manquer le moment où Morrigan raccrochera.

Quelques minutes plus tard et quand elle a compris que le coup de fil était terminé, Meredith revient dans la chambre. Elle aurait pu aller demander au bureau de soins quand la blonde pourrait sortir, mais n'étant pas de sa famille elle n'aurait pu avoir aucune information. Elle décide tout de même de le lui avouer, pour qu'elle comprenne :

- Je ne peux même pas demander pour vous quand le médecin passera, puisque je ne suis pas de votre famille... Mais ça devrait aller relativement vite, j'ai fait un tour dans le service et il y a beaucoup de lits vides, ne vous en faites pas, ça devrait aller plus vite que vous ne le pensez, explique Meredith en récupérant son téléphone. "J'ai été bête de vous écrire mon numéro sur nu bout de papier alors que je peux vous faire écrire le vôtre directement dans mon téléphone..." pense-t-elle en le redonnant tout aussi vite à Morrigan. "Tenez, allez-y, comme ça on est sûres !" fait-elle en riant.

Son téléphone ainsi que le numéro de Morrigan récupéré, Meredith se met sur le départ.

- Eh bien... Je vous souhaite une bonne continuation, et en tout cas un bon courage pour ce qu'il vous reste à accomplir ici ! Je ne pense pas qu'ils vous garderont pour la nuit, mais au cas où je repasserai ici ce soir à la fin de mon service, des fois que vous y soyez toujours... Bien que je ne l'espère pas ! ajoute précipitamment Meredith en voyant la tête de Morrigan. "A bientôt !" fait-elle en lui serrant la main avec un sourire chaleureux avant de quitter la chambre direction les vestiaires du personnel.

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