Jeudi soir. Que faire en ce jeudi soir sur la planète Terre? Telle est la question que je me pose. Je suis chez moi sur mon canapé. Je n'avais pas prévu de sortir, étant un peu fatiguée, mais je dois avouer que finalement l'ennui l'emportant sur ma soirée, je me décide à aller dans un bar. Bon, d'accord, j'avoue qu'en fait, la solitude a prit le dessus et j'ai besoin d'un peu de compagnie. Danser, draguer, profiter, et pourquoi pas coucher, sont les maîtres mots de ma soirée. Après m'être préparée à sortir, je fais mon petit rituel en sortant, à savoir vérifier une seconde fois que toutes les lumières sont bien éteintes et vérifier à deux ou trois reprises que la porte d'entrée est bien fermée à clés. J'ai toujours peur d'oublier un détail comme ça, qui est pourtant très important. Laisser sa porte ouverte, vous imaginez? Un cambriolage, des dégâts monstres, des dégradations en tout genre, c'est pas ce que je souhaite. Donc par réflexe et surtout parce que c'est dicté par mes tocs, je préfère vérifier à plusieurs reprises. Mieux vaut être trop prudent que pas assez pas vrai?

Au bar, je profite de l'instant présent. Je danse avec quelques personnes, je bois quelques verres. Je discute. Oui bon ça va, je cherche qui sera mon coup d'un soir. Sinon, je serais sûrement pas en train de traîner avec des étudiants. Tout le monde sait que je préfère les personnes avec une mentalité plus mâture, ce que les étudiants n'offrent pas toujours. Discuter avec quelqu'un de mâture est plus intéressant qu'avec un étudiant qui pense qu'à picoler ou baiser, n'ayons pas peur des mots. Ceci dit, ils me sont bien utiles quand je veux avoir de la compagnie: pas de sentiments, juste un plaisir commun. Finalement, je ne sais pas ce que j'ai ce soir mais je m'ennuie. Décidément, il n'y a pas grand chose capable de combler ce sentiment de solitude et d'ennui. Je sors pour prendre l'air et fumer une cigarette. Je veux l'allumer et... "Fais chier!" Elle ne s'allume pas, mon briquet ayant décidé de rendre l'âme. Sûrement l'ennui mortel de la soirée. Une brune adossée contre un muret attire mon attention. Elle est seule. Je m'approche de quelques pas. "Excuse moi, tu aurais du feu s'il te plait?" Elle a elle-même une cigarette, sans doute a t-elle ce qu'il me faut. "Mon briquet a rendu l'âme." Je lui adresse un sourire amical.