Aksel et Elijah a écrit:

Aksel à tellement chié dans la colle, qu'il a supprimé mon post
#EnRédaction
Je te mets en rouge quand même malheur que les gens voient ta maladresse

Un débardeur, un jeans, une ceinture avec un deux mousquetons et des Timberland. Je ne prends même pas le temps d'enfiler mon atèle. Elle est plus un handicap qu'autre chose. Je sais bien que je risque gros si je fais un faux mouvement mais j'en ai marre de ne pas me sentir libre de mes membres. Et comme à mon habitude depuis maintenant bien 6 mois, je relève la fenêtre de ma chambre et accroche mes mousquetons au câble que j'ai fait installé entre l'appartement d'Aksel et le mien. Nous sommes dans deux quartiers différents oui, mais les logements sont pourtant juste à côté, ce qui peut être compliqué pour différencier Downtown et Austin South. Maintenant, une question primordiale? D'où on se connait? Il s'avère que ce jeune homme ne supporte pas l'alcool et qu'il se sent dans l'obligation de se battre. Bien entendu, en grand héros que je fais ayant aussi l'art de me battre, j'ai mis fin à l'une d'elles et l'ai ramené chez lui. On ne s'est plus quittés depuis, surtout quand on s'est aperçus que nous étions voisins d'immeuble. Il ne suffit de pas grand chose parfois pour créer une amitié. Et c'est donc ainsi que je me jette dans le vide, les pieds en avant prêt à dégommer ce qui sert maintenant de vitre à mon ami; des franges de plastique pour couper le froid. J'ai tellement brisé sa glace qu'il n'a même plus la foi de la faire réparer. Un amour n'est-ce pas? Une fois arrivée, je me décroche et passe la main dans mes cheveux pour me recoiffer, passant les choses qui me servent d'entrée. "SHA! SHA! SHA!" me mis-je à hurler dans l'appartement. C'est notre cri de guerre à nous ça. On se salue et on se reconnait comme ça dans les foules. On l'avait vu sur internet, un cri de guerre chinois durant la guerre sino-japonnaise. Ca nous avait fait marré. Depuis on l'a gardé. L'homme en question, mon hôte, bien que m'ayant invité ne semble pas être présent. Probablement en train de glander dans son pieu encore. Je déboule dans la cuisine pour chercher deux bières et reviens dans le salon et en pose une sur la table basse pour quand ce dernier sera décidé à se lever. "Ramène tes fesses bébé ou je vais faire un massacre de tes scores!" lui dis-je en cherchant LE jeu qui fera que je pourrais le défoncer. J'allume l'écran de la télévision et mets le cd dans la play avant de récupérer une manette et de m'affaler dans le sofa. "Tant pis pour toi!" ajoutais-je en me concentrant sur le speech du jeu tout en décapsulant ma bibine à l'aide de mes dents.

Un grand fracas me réveille en sursaut. J’ai la pâteuses et d’la bave sur l’oreiller. « Putain, Elijaaah » j’m’marmonne dans mon cousin. Il avait l’art d’soigner ses entrées, l’poto. J’jette un œil sur l’reveil. Putain, mais il est onze heures ! Il est malade lui ou quoi ?! J’l’entend gueuler son cri d’guerre chinois et j’réponds mais en murmurant. J’pas d’énergie, j’ai pas beaucoup dormi cette nuit. Je l’entends s’activer dans l’salon, il a trop d’énergie c’gamin. Du coup, j’me lève et j’passe ma main sur l’mur pour pas perdre l’équilibre. J’passe ma tête et j’le regarde chipoter dans mes jeux, il s’remet à brailler. J’ai qu’une envie r’tourner dans mon pieu. J’ai pas envie d’jouer, j’pas la tête à ça. J’traverse le salon en calbar « M’en fiche, fais c’qu’tu veux. » J’vais dans la cuisine qui donne sur le salon, c’pratique pour surveiller les gens, et j’prends un bol et j’me sers des corn flakes au chocolat. J’prends du lait, j’pas faim, mais faut qu’j’me nourrisse. La cuillère glissée dans l’bol, j’viens m’affaler à côté d’lui en posant un plaid sur moi, j’ai la tête grave dans l’cul. J’bouffe mes céréales en r’gardant d’un air distrait l’personnage d’Elijah qui défonce des zombies. Ou plutôt l'inverse.  « Tain, t’es trop naze. » J’termine de bouffer, j’pose l’bol par terre sans boire le lai, parce que c’est l’truc le plus dégeu du monde d’bire du lait dans l’quel des kellog’s ont nagé d’dans. J’me roule un joint, p’tite tradition du matin. J’fous plein d’tabac partout sur la couverture, je souffle. J’ai l’moral dans les baskets. J’sais bien pourquoi, j’aps dormi et ça c’est à cause d’elle. Et qu’elle occupe ma tête, ça m’énerve. Ca m’soule grave.

En entendant le boucan fait pour le grand, le seul et l'unique, je détourne le regard de l'écran et souris. Une vraie marmotte ce mec. Je vais finir par croire qu'il s'est encore pris la tête avec un gars lors d'une soirée qui a duré jusqu'à pas d'heure. Restant concentré dans mon jeu, je ne sens que sa présence lorsqu'il me rejoint dans le canapé et m'adresse des mots doux. "Je joue les zombis en fait." lui dis-je, sachant pertinemment que ce n'est pas vrai et que je me fais avoir comme une grosse merde. Je mets le jeu sur pause et passe une jambe sous l'autre, m'adossant bien comme il le faut. Je respire un grand coup. "Qu'est-ce qui ne va pas?" lui demandais-je avant de prendre l'initiative de m'affaler plus que je ne l'étais déjà dans le canapé et de poser ma tête sur ses jambes et d'allonger les miennes dans la longueur. A l'aide d'un de mes pieds, je retire une de mes chaussures et effectue la même chose avec l'autre, pliant ainsi ma jambe pour poser mon pied sur le sofa. Il parait qu'on reconnait de bons potes lorsqu'ils agissent comme des "gays" alors que parfois, ils ne le sont pas pour un sou. "C'est à cause d'elle?" Je fouille dans mes poches pour prendre mon paquet de tabac que je n'avais apparemment pas oublié de prendre. Je pense à tout, c'est bien non? Je tends la main vers la table basse pour attraper des allumettes et faille de me brûler en allumant ma clope. "Laisse moi deviner. Elle t'a encore fait tourné en bourrique et tu n'as pas pu accomplir ton but c'est ça? Ou y'a plus encore?" Je recrache la fumée avant de coincer la cigarette entre mes lèvres et de récupérer la manette pour changer de programme et aller sur YouTube y mettre un son. J’aime le fait qu’on parte sur un moment confession; c’est lui qu’il parle, c’est moi qui m’allonge. J’approuve bien ce concept.

Il sourit quand il m’voit d’débarquer, moi, j’lève les yeux au ciel. J’m’traine jusque dans la cuisine, m’fait à bouffer et m’pose dans l’canap’. Il est en train d’se faire dégommer et ça m’fait même pas sourire. Quand j’le tacle, il fait d’l’humour, mais même ça, ça m’décroche pas un quartier d’lune. Il pose sa tête sur mes jambes, tranquille mec, fais comm’ chez toi. En fait, C’était un peu chez lui aussi. Faut dire qu’en quelques mois, on était d’venus graves potes, et c’est l’seul qui m’dégoute pas quand il est tactile. J’le suis pas trop mais ça m’dérange pas. « Rien. » J’mâche mes derniers cercles de céréales colorés avant d’déposer l’bol au sol. J’m’en roule un, il m’dit qu’c’est à cause d’elle. Ouais, j’peux rien lui cacher. J’réponds pas directement, j’m’occupe d’effriter ma gousse. J’le fourre dans ma bouche en même temps qu’il fume sa clope. J’penche la tête en arrière et profite d’une longue bouffée. J’recrache la fumée lentement avant d’lâcher « J’pige toujours pas comment elle m’a défoncé à Mortal Kombat » J’regarde mon joint d’un air absent et j’le fait tourner entre mes doigts. Cette meuf, d’puis ma soirée chez elle, c’est l’bordel dans ma tête. J’pourrais lui envoyer un sms pour la r’voir, mais elle pourrait encore m’lancer un sort bien plus puissant. Déjà qu’j’avais troqué mes magasines pour les souvenirs d’son visage pour mastiquer, faudrait pas qu’elle me rende accro. J’refoure le beuj dans ma bouche, j’sais même pas expliquer pourquoi j’pense à elle. Ça m’chie. Ça m’énerve. Les meufs, j’les oublie, j’passe à autre chose. Sauf qu’j’y arrive pas. « J’ai tellement pris plaisir à l’emmerder, qu’j’ai envie d’recommencer, bro. Elle… Ché pas, elle est différente. »

Rien. C'est ce qu'il me répond alors que je ne suis pas aveugle. Faut pas me prendre pour un con. Quitte à l'énerver d'avantage, je préfère qu'il me vire via ma tyrolienne plutôt que de ne rien tenter. Mais il m'en dit déjà un peu plus bien que je ne sois pas sûr qu'il n'y ait que ça. "J'te pensais pas si mauvais perdant." lui dis-je en rigolant. "Ca te donnera plus de raison de te surpasser. Ou trouve un jeu où tu peux la dégommer." Bien qu'il soit vraiment pas dans son jour, il en rajoute. Je souris. Il a trouvé quelqu'un de taille et qui sera peut-être mieux qui la fille qui lui sert officiellement de copine. Je ne dis pas que ses choix au niveau des femmes me déplait mais... En fait si. Je le dis. C'est bien beau d'aimer les filles artificielles, surtout lorsqu'elles sont faciles mais une fille qui en vaut peut-être le coup et qui en plus de ça peut le faire sortir des sentiers battus en lui donner un peu plus de challenge... Je trouve que ça lui correspond mieux même s'il ne semble pour l'instant pas de cet avis. Mais je souris comme un idiot. "Ca en dit long ce que tu m'dis là mec." Je tire une taffe. "Ramène la en soirée, j'ai bien envie de rencontrer le spécimen qui semble te faire tourner la tête. Enfin la rencontrer... Je l'ai déjà vu mais je sens que ça me fera rire de te voir déstabiliser par elle." Je souris et m'étire, prenant toute la place avant de me recaler. "Pourquoi t'aimes pas le défi? C'est mieux que toutes les autres non? Regarde, tu me dis même qu'elle est différente. J'trouve que c'est un bon point." ajoutais-je. "Et Mary-Sue?" Bien que je ne l'apprécie pas des masses et qu'il est au courant de ça, j'aimerais savoir quand même qu'est-ce qu'il compte en faire. "Tu la gardes sous le bras juste pour te vider? Tu vas imagines que tu couches avec Esvir c'est ça ou tu vas juste débander car c'est pas celle que tu veux te faire?" La délicatesse.

J’pas envie d’parler d’cette meuf au réveil. D’jà qu’elle occupait mes nuit, fallait pas qu’elle d’vienne notre sujet d’conversation numéro 1 avec Elijah. Est-ce que j’le fait chier avec sa violoniste moi ? j’lui sort que je pige pas comment elle a pu m’battre. Ouais ça aussi ça fait mal à mon égo d’gamer qu’une meuf m’ait défoncé. « j’suis pas mauvais perdant, elle a triché » Une excuse parce que j’sais pas comment elle aurait pu tricher sans qu’j’le remarque. Elle était juste plus forte, mais ça, j’l’avouerais pas. Il m’propose de trouver un jeu où j’peux la dégommer. J’pas envie de m’casser l’crâne à faire des stats et puis, j’vais plus la revoir, c’est mort. Pas envie d’une meuf collée à mon cul qui va m’demander d’lui faire un gosse : hors de question. Je finis néanmoins par lui avouer qu’elle est différente. Ouaip, elle l’était. Elle était pas conne, pas superficielle et elle m’faisait marrer. « Mais t’es malade ?! » j’m’écrie après qu’il me dise qu’il veuille la rencontrer. J’gueule ça pour deux raisons « Non seulement elle m’fait pas tourner la tête et elle me déstabilise pas. » Je souffle, agacé « Tu piges pas. C’qui m’frustre c’est qu’on d’vait juste coucher ensemble et elle m’a sorti une d’ces tirades… L’genre de trucs qui m’a fait flipper et qui m’a fait dégager fissa. C’pas un défi, c’t’un putain d’échec. J’croyais qu’elle voulait juste s’amuser, elle voulait qu’j’sois le mec de toutes ses nuits. Elle m’connait pas » Et j’trimballais depuis ce jour la frustration d’pas avoir baisé une bombe pareille. « Quoi mary-Sue ? On s’en branle, c’est juste mon vide couille du moment » Cette meuf est conne comme un balais, faut bien dire c’qui est. Je fais la moue lorsqu’il a raison « Ouais, j’pense à elle. T’la pas vue, tu peux pas comprendre, c’est un putain d’canon, un avion d’chasse cette meuf. » j’commence à perdre patience là « PUTAIN. JE PEUX PAS ME LA FAIRE. C’est tout, basta ! Fin de la discussion. » Il m’énerve à toujours avoir raison ce con. J’fourre mon joint dans ma bouche et j’ramasse la manette, j’vais evacuer ma frustration sur ces zombies à la con.

Je lève les yeux au ciel. C'est un mauvais perdant, voilà tout. Il n'a pas eu tout ce qu'il voulait et il sort des excuses bidons pour expliquer sa frustration. Un enfant. Mais je l'aime bien quand même, c'est un des traits qui me fait rire chez lui. Mes sourcils se haussent quand il hausse le ton. Je crois qu'il n'a pas bien compris le détail du fait que je l'ai déjà rencontré donc la revoir une fois de plus ne ferait pas de mal, surtout qu'elle était adorable. Mais je l'écoute se confier. Apparemment cette nana avait réussi a lui faire peur. Je comprends bien son point de vue même si je ne suis pas du genre à agir de la sorte. Il faut croire que lorsqu'on lui donne la main, elle te prend le bras. Elle risquera sûrement de s'en mordre les doigts s'il décide de la revoir. Je ne sais pas si ça me ferait rire qu'un jour il revienne tout content de lui sachant qu'Esvir s'est faite prendre pour une conne, d'un certain sens. Ou peut-être qu'elle finira par comprendre qu'il n'est là que pour le cul. Il a Mary-Sue, certes en guise de plan cul officiel mais peut-être qu'elle la remplacera ou sera le roue de secours? Allez savoir. Je ne suis pas non plus dans sa tête. Tout ce que je sais est que dans ses pensées c'est juste égal à vagin, bon coup "sa mère", adieu la frustration et peut-être à une prochaine fois. Bien qu'il s'énerve, je reste calme, me surprenant même à sourire. "Je ne suis pas voyant mais si tu as l'impression qu'elle s'attache, il est fort probable que tu te la fasses à un moment." Je tire sur ma clope avant de la cendrer et de m'en foutre partout. Je tente tant bien que mal de faire partir la cendre sans salir mon débardeur blanc et la retrouve au sol. Une saleté de plus ou de moins... "Mais je te le répète, j'l'ai croisé la dernière fois. Elle avait l'air aussi énervé que toi. Bon car elle s'est faite recalée à la salle de sport mais son petit..." Je me racle la gorge pour tenter d'imiter une voix féminine avec un accent russe. "La dernière rencontre que j'ai faite, je m'en mords encore les doigts." Je reprends ma voix normale. "Je pense qu'il s'agissait de toi. Au fait, tu t'appelles Fabrice, j'lui ai proposé de faire soirée et j'lui ai dit que tu étais un mec tout à fait honorable et gentil comme un coeur. J'ai bien fait mon doudou?" J'me marre. J'aime bien le mettre hors de lui parfois. "Tu t'appelles Fabrice aussi vu que tu avais dit que tu t'appelais Stephen ou je ne sais quoi." J'hausse les épaules. "Dans tous les cas, bien que je ne ressente pas ta frustration, je dois probablement me l'imaginer mais j'suis confiant." Je me redresse tout en laissant tomber mes jambes à terre. Je regarde sa partie, plus besoin de parler de ça. Je fronce légèrement les sourcils, pensant à l'amour et ce genre de futilités. "Tu fais quoi quand tu as le cul coincé entre deux chaises, dis moi?" Faut bien que je demande des conseils parfois, surtout sur un terrain que je ne connais que très peu. Ces deux violonistes me font me questionner chacune à leur manière et je ne sais quoi faire pour ne pas en blesser l'une plus que l'autre si cette confrontation devait surgir. "Pourquoi les filles sont attirés par des mecs comme nous? Elles sont masos ou complètement stupides?" J'arque un sourcil tout en fumant ma dernière taffe et de l'écraser ensuite. Ca doit être le côté mauvais garçon qui joue mais ce n'est pas une raison parfois de se brûler les doigts.

Il m’laisse pas l’choix d’lui expliquer qu’cette meuf m’obsède parce que j’ai pas réussi à conclure. Elijah savait beaucoup d’choses sur moi, pas tout, mes activités top secrètes, j’les garde pour moi, j’peux pas prendre le risque de le mêler à mes histoires louches. Néanmoins, j’avais pas d’autres secrets pour lui, j’ai rien d’autre à cacher. Puis mon secret est déjà assez lourd pour en rajouter. « Mec, si elle s’attache, elle va pas m’lâcher ! Et moi j’srais coincé, j’devrais quitter la ville pour m’en débarrasser. » J’exagère à peine. Mais avoir une meuf qui vous cours après c’est ultra pénible. On a pas la même façon d’gérer nos relations avec les femmes, mais j’crois qu’il peut comprendre. Elles peuvent s’montrer pire qu’un piège à mouche, voyez ceux qui pendent du plafond et que quand t’fais pas attention, ta tête l’percute et tes cheveux s’emmêlent dedans. Ouais c’est ultra casse-couille. « Ah ouais, c’est surement elle ! » J’me mets à me marrer lorsque j’entends son imitation, d’office c’est elle. « Fabrice ? Tain, t’aurais pu trouver plus sexy, bro. » Fallait qu’j’essaie d’m’en souvenir maintenant, c’est l’genre de détails que j’oublie « Honorable et gentil comme un coeur ? Mais qu’est-ce qu’il ta pris ? J’espère que tu lui a pas dit où j’habitais. » J’me redresse, ça m’frais chier qu’elle sache où j’habite. J’hausse un sourcil « Ouais, j’sais bien, toi et les meufs, cc’pas pareil. Des fois, j’me dis qu’ça serait plus simple que j’sois comme toi. C’ma queue qui m’guide mes actes parfois, c’pénible » En fait non ça l’est pas, sauf quen j’dépasse les bornes. Genre si j’couche un jour avec Esvir, ça serait une erreur, j’le sais d’avance mais putain, j’en meurs d’envie. J’commence à défoncer les zombies, j’suis bien plus doué qu’lui à c’jeu. Il m’pose une question. J’vois très bien c’qu’il veut dire, du coup pour l’faire chier, j’lâche « Ben j’rapproche les chaises pour pas m’casser la gueule. » Carré, triangle : combot gagnant. J’ai réussi à récupérer les points qu’Eli m’avait fait perdre. J’dépose la manette, je reprends l’joint que j’rallume « Bah t’sais, j’suis pas trop doué pour ça mais, y’en a pas une que tu préfères ? Qui est plus intelligente ? Accessible ? » Accessible, c’bien un mot à moi ça. Une fille accessible, c’est gagné d’avance. Il pose une question con mais qui à tout son sens. C’est vrai, qu’elles nous veulent, cp’arce qu’on est des mauvais garçons « J’sais pas. On doit surment les sortir d’leur routine et d’foutre du piment dans leurs vies… »

J'hausse les épaules. "Ou alors tu fais le bon gros connard et tu fais quelque chose qui lui ferait oublier le beau mec qu'elle a croisé. Sois violent. Souvent elles fuient ce genre de gars." lui dis-je en tentant de lui donner des tuyaux. Je ne sais pas s'il s'en servira mais ça reste tout de même une solution à envisager bien que je ne sois pas d'accord avec cette manière de procéder. Puis je rigole. "C'est très beau Fabrice." Je me racle la gorge. "Feubraïce." lui répétais-je d'une autre manière. "Tu vois, ça a son charme non?" J'me marre avant de secouer la tête. "Mais non t'inquiète. J'lui ai juste proposer une soirée mais j'ai pas donné d'adresse. Si c'est ça qui te désole, on trouvera un moyen pour faire croire que mon appart c'est le tien, histoire d'un soir." Je prends un petit temps. "Bon par contre, si elle vient à chaque fois en espérant t'y voir, ça va vite me gonfler mais c'est un risque que j'suis prêt à prendre pour toi bro." ajoutais-je avant de le regarder faire sa partie. Il s'y connait bien à ce que je vois. En même temps, je joue à ce genre de choses depuis que je le connais. Je n'avais pas vraiment le temps ni l'envie à l'époque de me lancer dans ce genre de passe-temps. Mais sa réponse me laisse perplexe. Donc je devrais fréquenter les deux? C'est hors de question. Une c'est déjà énorme, donc une à la fois me suffira amplement. Déjà que m'intéresser à quelqu'un ça me fait chier, je ne vais pas m'éclater à en convoiter deux. Et il reprend en semblant de sérieux. "Je ne saurais dire pourquoi, je dirais que la plus accessible c'est Freyja. Mais j'aime pas quand c'est trop facile. Puis les deux sont intelligentes." Je marque une pause. "On ne se voit plus depuis un mois avec Albane et ça me manque. Je crois que c'est son absence qui me pousse à me dire que Freyja m'intéresse. Je l'ai rencontré alors que je cherchais Albane." Un autre arrêt. "Bien qu'elle m'intéresse, je crois que c'est surtout un bouche-trou comme on dit sauf que ce n'est pas moi qui lui boucherais." J'ai répondu moi-même à ma question il faut croire. Le cul entre deux chaises, soit tu t'en fais un banc, soit tu t'en contentes d'une. Bien. Question suivante. J'hausse les épaules. "Oui, nous sommes juste un divertissement quoi. Promets moi que la prochaine avec qui tu couches, tu commentes tout avec une voix de forain, histoire de mettre plus de sensations." Ca n'a aucun sens si ce n'est le divertissement en faisant ceci. Je me lève en m'en vais chercher une manette pour le rejoindre dans le game. "On partirait pas sur un Street Fighter ou un Mortal Kombat?" lui demandais-je près de la commode avec les jeux. Je me redirige vers le canapé en me laissant tomber dedans et prends une cigarette. "T'as pas de potins sur les deux autres? J'aime savoir où ils en sont même si je ne leur parle pas des masses." Je tire une taffe. "C'est des chauds lapins eux. Tu n'as jamais entendu parlé qu'un des deux a baisé une Vaughn par hasard?" Par pur hasard oui. Mon cul.

Je le regarde et je réfléchis deux secondes « Ouais t’as raison, J’vais la traiter de salope, ça passera crème » Il est toujours d’bon conseil Elijah. Maint’nant j’savais c’que j’avais à faire si j’la recroisait. Et puis, comme ça, comme une fleur, il m’annonce qu’il m’a appellé Fabrice. J’m’insurge deux minutes avant d’me mettr’ à rire comme un beauf. « Tain, t’es con’ ». Ça m’inquiète quand même, j’pas envie d’la voir débarquer mais il m’rassure en voyant mes grands yeux écarquillés à cette annonce « Ouais, tu répareras tes conneries si c’jour arrive ! » J’marque une pause, et j’le r’garde la mine grave « T’as pas l’choix, mec. » Enfin, on commence à parler d’lui. Esvir, c’était du passé. J’essaye d’l’aider comme j’peux. Faut dire qu’j’suis pas trop doué dans s’domaine, mais si ça peux l’aider à y voir plus clair… « Ben voilà, j’crois qu’t’as trouvé la réponse t’seul bro. Ptet qu’la Freyja sera juste une bonne pote, t’vois ? Mais faudrait qu’tu r’voie l’autre pour en être sûr, nan ? » On s’demande c’que les meufs peuvent nous trouver à nous, les mauvais gars, les voyous. « Moi ça m’dérange pas d’être juste un divertiss’ment. J’les trouve rapidement casse-couilles. » J’me mets à m’marrer comme un con « Ouais tracasse, j’te ferais ça bro ! Promis ! » J’défonce encore quelques zombies avant qu’il m’propse qu’on joue en duo « Va pour Mortal Kombat, faut qu’j’m’entraîne » Je le laisse installer l’jeu pendant qu’j’termine mon joint et qu’j’l’écrase dans l’cendrier. On s’met à parler d’Ash et Jayden, notre autre sujet d’conversation préféré. Ca fait un bail qu’on les as pas vu ces deux-là « Ah si, ouais, j’crois que c’est Jayden, il m’a envoyé un sms avec la photo d’la go. Une bonne meuf, elle pouvait pas résister au charme du pote ! »

Je lève les yeux au ciel avant de soupirer. Il m’exaspère ce gosse. J’imaginais plus une violence physique mais sans la toucher, quelque chose de proche qui puisse un minimum l’effrayer mais s’il préfère vraiment à ça, la violence verbale, c’est son choix. Toutes conséquences qui lui seront affligées ne seront pas de mon ressort. Je ne veux pas plus d’emmerdes, du moins, je n’en veux plus. Et il prend un air sérieux. Je souris en coin tout en le regardant. « Ne t’en fais pas, il n’y aura aucune connerie. C’est juste pour rigoler un peu. Ca me divertira. » Clin d’œil. Pis il me parle des deux filles que je convoite. J’hausse les épaules. La revoir… Elle qui ne m’a pas donné de nouvelles depuis presque un mois. J’ai beau me ramener à notre endroit habituel, rien n’y fait. Je suis juste seul et je me sens vide sans elle. Même Freyja ne parvient pas à combler ce manque. Je ne dis pas que je veux me servir d’elle non plus mais il est vrai que ça pourrait en avoir tout l’air. « T’as p’t-être raison, on verra. » lui répondis-je avant qu’il accepte ma proposition. Je reviens donc dans le jeu avec lui et tends l’oreille histoire de ne rater aucun mot de sa réponse. Il ne fait nul doute que c’est ce con qui l’a mise enceinte. Après tout, deux jeunes insouciants déconnant et se prostituant l’un à l’autre, ça fait des dégâts. Je ne sais même pas à combien de mois elle est maintenant mais je suis presque persuadé que le jour où je la recroiseras, elle aura un mioche entre les bras, débarquera en soirée ici ou là pour je ne sais quelle raison et annoncera officiellement que le plus jeune d’entre nous est papa. Les autres se foutront peut-être de lui, ou alors ils seront choqués. Allez savoir. Ils doivent assumer maintenant, bien que Jayden, d’après les dires de Vaughn ne semble pas être d’avis à vouloir gâcher sa vie. Immature et mère. J’ai bien vu le désastre que c’était et je crois que j’ai presque peur pour l’avenir de ce bébé. Ca ne fait rien. Je me rassois dans le sofa puis lance une partie. Nous avons que ça à faire pour le moment ; glander jusqu’à en être fatigué. Et il s’avère qu’on excelle à merveille dans ce domaine.