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And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd]


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And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 13 Jan - 21:25










Une fois qu’il fut habillé, Floyd avait juste assez de temps pour se rendre à la soirée. Il descendit de son uber. Il fit quelques pas, les muscles de ses épaules tendus et regarda l’heure. Pile le moment pour se faire remarquer et pour rester tout aussi discret. Une fois à l’intérieur, il jeta un coup d’oeil autour de lui, dans l’expectative et certains regards croisèrent le sien. Une superbe soirée pour se faire du réseau. Des futurs clients et clientes par poignées.
Non. Il était là, lui aussi ? Putain de merde ! Ca ne pouvait pas être… Si ça l’était ! Floyd se raidit quand il aperçut Richard, un grand homme brun, barbu qui passait le pas de la porte du café où se trouvait la superbe soirée VIP. Il était donc propriétaire d’un café à Austin ? Il n’en croyait pas ses yeux. Il était là alors que leur première rencontre s’était faite dans les airs, à bord d’un avion à destination d’un lieu paradisiaque. Les voix autour de lui et les rires arrachèrent Floyd à son état de choc, lui rappelant de respecter les conventions socials habituelles et de sourire au lieu d’avoir la bouche béante comme un poisson hors de l’eau. Récupérant un verre champagne, il le bu cul sec avant d’en prendre un autre et de se diriger vers le beau brun. Il se mit dos à lui et reculant d’un pas le bouscula doucement. Floyd fit un geste vers Richard, souriant largement alors qu’il se retournait vers lui. Un large sourire sur son visage d’ange.

Richard ? Ravi de te revoir, déclara le jeune homme. J’espère que je ne t’ai pas renversé du champagne dessus.

Il tendit la main pour lui serrer la sienne. Professionnel comme toujours quoiqu’il ait pu se passer entre eux, l’escort le serait coute que coute. Les yeux de Floyd croisèrent ceux de Richard et il y eut une étincelle de quelque chose : interêt ? Amusement ? Sa poigne se fit ferme et la prise chaleureuse lui manqua quand Richard retira sa main. Il regarda les quelques centimètres qui restaient dans le fond de son verre et décida qu’il lui fallait plus d’alcool pour gérer le fait de revoir Richard. Le cerveau du jeune homme n’était pas prêt à accueillir cette nouvelle rencontre.

Sympa ton café. Je ne savais que tu étais aussi le propriétaire de ce lieu. Tu es un homme plein de surprise. Il but encore une petite gorgée avant de sourire et de souffler : Que fais-tu ici ? Tu as des clients ?

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 13 Jan - 22:24










La fameuse soirée VIP. On y était. J’étais à peine rentré de vacances qu’Esvir m’était tombée dessus pour faire la paix et parler business. Mes congés m’avaient requinqué et surtout, m’avaient donné un teint halé que j'appréciais voir dans le miroir le matin. Ce que j’appréciais moins en revanche, c’était cette alliance qui trônait sur le bord de mon évier, souvenir de mon mariage avec Louis. Aider un ami est une chose, mais me marier avec lui n’était pas prévu dans mon programme. Putain, quelle merde. Comme à  son haitude Louis ne mesurait pas la gravité de la situation et à notre retour de Las Vegas, j’avais évité soigneusement tout contact avec lui. Je ne répondais pas à ses textos, ni à ses appels. Quand il sonnait chez moi, et j’étais sûr que c’était lui, je faisais le mort. J’avais besoin de prendre mes distances avec mon meilleur ami. Enfin, mon mari. Putain. Quelle merde.

Esvir m’avait rassuré. Encore une fois elle m’avait écouté. Notre relation s’était améliorée même si je n'appréciais pas sa relation avec l’autre tocard. Je ne disais rien là-dessus. Je ne voulais pas en parler. Nous avions étés durs l’un envers l’autres, les nuages s’étaient dissipés à présent. Elle m’avait traité de dingue.Comme toute cette situation d’ailleurs. Je vivais dans la crainte qu’il débarque un jour au café et heureusement, ce jour n’était pas encore arrivé. Et aucune chance qu’il débarque ce soir, jour où habituellement le café était fermé. Je pouvais travailler sereinement.

Mais c’était sans compter le retour de Richard. Mon double luxueux et vénal. Je me retourne après qu’on m’ait bousculé et je me retrouve face à face avec Floyd, celui qui m’avait accompagné durant trois semaines. Trois semaines de rêves, de cocotiers, déconnectés de la réalité où je m’étais joué de lui. Jouer un rôle, celui du riche psychologue de LA. Jamais je n’aurais cru me retrouver face à lui.

Ravi aussi ! “ Mon sourire est crispé. Il faut que je m’éloigne de lui et vite. Qu’est-ce qu’il faisait là ?! “Je ne savais pas que tu habitais dans le coin.” Sourire gêné après ce que nous avions traversé lui et moi. Je lui serre la main. Je trouve ça très protocolaire et étrange comme façon qu’il a de me dire bonjour. Cet homme est une énigme. Je retire ma main, un peu trop rapidement peut-être mais je ne veux pas m’attarder. Dans mon trois pièces, à présent, je me sens ridicule. Pantalon noir, chemise blanche et mes bretelles noires, je ressemble plus à un serveur qu’à un patron. Surtout avec ce noeud papillon qui semble se resserrer autour de ma gorge au fur et à mesure que le temps passe. Esvir n’est qu’à quelques mètres, je tente de lui envoyer des signaux d’aide mais elle me réponds avec un sourire et un signe de main. Elle approche. Ô non, pas ça.

Oh ! Non ce n’est pas mon café ! C’est celui d’Esvir.” J’attrape la main d’Esvir et je les présente : “Esvir, voici Floyd. Celui qui m’a accompagné durant mon voyage.” Sourire crispé à nouveau. Il faut que je me détende. J’attrape une coupe de champagne qui passe pile devant mon nez, cul sec. “Je suis bénévole, j’aime donner de mon temps pour des œuvres qui me sembles justes. Esvir est une femme formidable qui éprouve un intérêt pour l’écologie et les produits bio et locaux. Et puis, comme tu sais, j’aime beaucoup le café et les produits d’Esvir sont fabuleux.” Je tente de retrouver le timbre de voix légèrement guindé de Richard. Je serre la main d’Esvir que je n’ai pas lâché. Je la regarde de mes yeux bleus, pitié, qu’elle ne me balance pas.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 13 Jan - 22:58





 





La soirée VIP. The soirée VIP. Celle que nous préparons depuis des mois avec Leevi. Celle qui nous a coûté une dispute. Bon, il y a un peu d’Aksel dedans, aussi mais nous n’en parlerons plus. Depuis que Leevi est rentré de vacances, il me semble plus détendu plus calme, avec un beau teint halé qui lui va terriblement bien. Il en ferait craquer des centaines avec son joli regard et ce teint du Costa Rica. Il est exactement tout le contraire de ce que je suis en ce moment, autrement dit : stressée — excitée —  blanche comme un cul parce que j’ai peur de ce qui pourrait se passer ce soir. Nous sommes là depuis un moment, et très franchement, je me chie dessus. J’essaye d’oublier beaucoup de choses, j’essaye de me rappeler des mots d’Aksel qui essayaient de me rassurer. J’ai bien dit « essayer », avec son légendaire : « Fume un bédo et pète un coup, poupée ». Heureusement, Leevi est avec moi, et nous sommes tous les deux dans cette galère. Je nous souhaite bien du courage pour cette soirée. Je repense aux derniers mois du brun et cette histoire de mariage avec son ami. Finalement, je me dis qu’il ne pourra rien nous arriver de pire.

Dans le brouhahaha de la soirée, je vois plusieurs personnes qui passent les portes sans que je ne les aient vu une seule fois dans ce café auparavant. Néanmoins, tout le monde est chic et classe. Le thème est réussi et je suis contente de le voir. Malgré tout ce positif, le stress ne cesse de monter. Chaque flûte de champagne qui passe sous mon nez termine généralement entre mes lèvres, et nous sommes là depuis 18h, c’est pour dire. Un de mes clients s’avancent pour nous féliciter, Leevi et moi de cette superbe soirée. Nous discutons un instant mais mon regard est attiré par le brun qui me fait des signaux. Est-ce que je dois venir ? Est-ce que je ne dois pas venir ? Telle est la question. Tant pis. J’avance.

J’arrive près de Leevi avec un sourcil haussé. C’est qui celui-là ? Qui est-ce grand blond ? C’est quoi cette conversation ? Je souris niaisement en écoutant les deux hommes. « Bonsoir messieurs. » Leevi me présente le blond. « Enchantée Floyd. » Je lui souris en restant près de Leevi, de toutes façons, je n’ai pas le choix vu qu’il tient ma main dans la sienne. Floyd l’a accompagné pendant son voyage. Wait a minute. LE FLOYD ? Mes yeux s’écarquillent et mon sourire devient malicieux. Le champagne décide de frapper. Un grand coup. Je donne un petit coup d’épaule à Leevi en le regardant comme une gamine. Il vide sa coupe cul sec. Je l’entends se dire bénévole pour mon établissement. J’hausse un sourcil au fur et à mesure que la main de Leevi se sert contre la mienne. Qu’est-ce donc que ce bordel ? Je l’entends me lancer des fleurs et je les récupères une par une. J’en viens même à rougir par ces beaux mots. « Leevi est quelqu’un de formidable. Il m’aide beaucoup ici et je dois bien avouer qu’avoir un peu d’aide est toujours agréable. » Je souris. Je crois que je commence à comprendre le manège. « Et vous ? Que faites vous dans la vie Floyd ? » Je souris en attrapant une énième coupe.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 0:03





 





S'il y a bien une chose que je déteste par dessus tout après les soirées entre couples où tu es le seul célibataire, c'est bel et bien les soirées VIP avec ces personnes complètement connes qui se prennent pour des gens qu'ils ne sont pas. Un bon ami à moi m'en parle depuis des lustres et m'a supplié de l'accompagner avec pour motif "Gros, c'est une soirée déguisé. T'inquiète mec, à cette soirée, on sera les rois." le tout accompagné d'un large sourire et d'un clin d’œil.

Une ou deux après s'être changé en conséquence, une chariote vient nous récupérer sauf que ma poisse habituelle frappe une fois de plus et les roues en bois se sont brisées dans un petit faussé. Bien. "Je crois qu'il faut qu'on y aille à pieds." me dit-il. Je secoue la tête. "Mieux. A cheval." Sourire complice, les embrassades, les câlinages, les roulages de pelle... Hum. On s'emballe. No homo. Bromance. Soyons clairs. Tout le monde fait ça. Se rouler des pelles avec mon pote, c'est pas trompé. Je reste fidèle à mon chevalier.

Les chevaux enfourchés, on prend le large jusqu'à la destination prévue et en tirant un peu trop fort sur les freins, nos chevaux se cambrent et démontent la porte de ce qui semble être... un bar. UN BAR? SÉRIEUX? Au moins ça sera plus convivial. On descend, remettons bien notre habit et on regarde autour de nous. "Mais allez quoi! Vous pouvez pas être sérieux." s'exclame mon ami durant un blanc. Un regard meurtrier en sa direction est forcément obligatoire puis mes épaules se haussent. "Ils sont tellement pas originaux à s'habiller en pingouin. T'inquiète bro, nous on les éclate tous dans cet accoutrement." Des regards lancés à droite à gauche. "Bon, fais ta vie, on se retrouve à la sortie. J'vais m'prendre un verre." lui dis-je en lui tapant sur l'épaule et m'aventurant vers le comptoir.

Sauf que ma route s'arrête nette sous une vision d'horreur. Un Floyd que je me suis tapé comme Le Roy que je suis draguant mon Leevi et un Leevi me trompant avec la meuf que j'aurais pu baiser à tout va. Bien. La soirée va être fun. Je ne regrette pas d'être venu. Mais il y a pire que ça dans cette situation et il faut que je règle ça au plus vite. Un pas pressé vers le petit groupe d'ami, j'attrape le visage de Leevi et le tourne dans ma direction. "Bonsoir, CHÉRI." le saluais-je donc en lançant un regard aux deux autres. "Elle est où ta bague?" lui demandais-je. "Tu sais, autant, on s'est mariés à Las Vegas et ce n'est pas très sexy, autant le fait que tu n'assumes pas d'être avec moi, je trouve ça moyen." continuais-je sur un ton un peu agressif mais ma voix commence à se calmer. Je laisse échapper un soupir, lâche sa tête, baisse la mienne. "Tu m'as manqué. Ca me tue que tu m'ignores et je sais que tu veux le divorce mais tu sais très bien que la situation est compliquée." Une pause. "Avant que ça n'aille plus loin, j'aimerais te confier mes secrets. Tu seras surpris de savoir que j'ai été un coureur de jupon..." Enfin, je le suis toujours c'est juste que je ne parviens pas à bander à tout bout de champ. "Et je veux être clair avec toi, honnête, pour une relation saine. Je connais ces deux personnes et avant qu'ils ne te disent quoi que ce soit, je préfère que tu l'apprennes par moi. J'ai couché avec cet homme et j'ai failli le faire avec cette femme." Je tourne la tête pour retrouver la tête de mon acolyte. "Et je te jure que je ne t'ai jamais trompé. Lui c'est mon pote, c'est en toute amitié que j'effectue le french kiss avec lui. Et je crois que j'ai bien fait. Maintenant, il sait aussi bien embrasser qu'un français et je sais de quoi je parle bébé. T'as bien pu le tester toi aussi." lui dis-je, un sourire aux lèvres en redressant la tête vers lui, une main sur ses parties, l'autre caressant son doux visage avec de lui faire une moue qui se veut un minimum sexy.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 0:35










Il était si charmant avec ses airs de beau ténébreux. Il était habillé comme un serveur mais il restait sexy à souhait. Il hocha la tête avec un petit sourire.

Oh oui, j’habite à Austin. Il l’écoutait parler du bar et de ses volontés. Richard était tellement sexy qu’il ne fit même pas attention qu’une femme venait de s’ajouter au duo.

Bonsoir, souffla Floyd. Enchanté de vous connaitre. Le regard du jeune homme se baissa l’espace d’un instant sur la main de Richard et celle de la propriétaire. Ils étaient ensemble ? Il avait omis cette information volontairement ? Etrange mais cette idée fut vite oubliée lorsqu’il parla de sa passion pour le bio et les produits locaux. Tu es vraiment sur tous les fronts. Entre ça et tes patients à LA tu ne dois jamais t’arrêter de souffler. Il étira un sourire gentil et attendrissant. Décidément Richard l’avait adouci et jamais il n’avait laissé quelqu’un lui faire cet effet là et passer les barrières. Les sourcils de Floyd se haussèrent. Leevi ? Qui était ce Leevi et pourquoi l’appelait comme ça ? Peut-être un surnom pour Richard mais ça semblait étrange.

Leevi ? Il poussa un rire dans un soupir interrogateur tout en regardant Richard. Une question sur son boulot. Il allait sortir la même excuse comme toujours :

Je suis dans le social. J’aime aider les gens. Il leva les yeux et fit un rapide tour du regard. Très bel endroit. C’est décoré avec beaucoup de goût.

Il y eut un bruit, puis le silence mais Floyd ne vit rien car il y avait un attroupement devant lui. Visiblement le spectacle était extraordinaire car il y eut des petits gloussements et des “oh”. Soudain un homme apparut dans son champ de vision, il tourna le visage de Richard sans que Floyd ne comprenne rien. Qui était ce type déguisé comme… comme… comme une sorte de roi ? Il cligna bêtement des paupières. Il connaissait ce type mais impossible de mettre un prénom sur son visage. Apparement il connaissait bien Richard, son beau brun. Pas étonnant, il s’occupait de beaucoup de monde avec son métier. C’était peut-être une star, ce type. Puis soudain, la chute. Le teint de Floyd se fit plus pâle et une vague glaciale lui parcouru le corps. Richard était marié à ce type ? Tout s'enchaînait trop vite. Richard voulait le divorce avec ce type mais le pire dans tout ça c’est quand il se tourna vers lui pour le désigner. Ils avaient couché ensemble et bien qu’il ne se rappelle pas d’où ni de comment, Floyd secoua la tête.

Vous devez faire erreur, monsieur.
Mentir. La clef pour se sortir de cette situation. Je ne crois pas vous avoir déjà rencontré. Je suis assistant social. Il haussa les sourcils pour que ce type là comprenne. Si c’était bel et bien un client alors il devait se taire et vite. Et apparement il avait ou devait coucher avec la propriétaire du lieu. Floyd se mit à déglutir. Les yeux de l'escort se baissèrent sur la main du mari sur l’entrejambe de Richard. Il était donc comme tous les autres ? Les yeux de Floyd se voilèrent et il sentit son coeur se fendre en deux. Richard ou Leevi n’avait rien d’exceptionnel. Il était un connard comme les autres.

Je vois. Vous ne m’en avez pas parlé, Richard. Le vouvoiement pour mettre de la distance. De votre mariage… Lorsque nous nous sommes rencontré ni de ce surnom qui je le conçois n’était pas une priorité même au bout de trois semaines en voyage ensemble. Les bonnes manières étaient à leur limite. Floyd allait craquer il le sentait, tout comme la jointure de ses doigts qui étaient aussi blanches que son visage.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 1:05










En fait, le pire était à venir. Mon mensonge se refermait sur moi, j’étais coincé, pris au piège dans cette coquille vide. Revoir Floyd était agréable, c’était indéniable. J’avais passé de bons moments avec lui et ces vacances n’auraient pas pu être plus parfaites. Il avait un côté mystérieux, une répartie et une intelligence qui m’avaient plu. Il n’y avait eu aucun orage durant ce temps passé au paradis mais l’orage se faisait attendre et il planait au-dessus de ma tête attendant le bon moment pour exploser. Et c’était aujourd’hui. Je grimace aux réponses de Floyd. Plusieurs fois j’avais songé à lui dire la vérité mais je m’étais convaincu qu’il m’appréciait en tant que Richard et que j'allais foutre en l’air nos vacances. Richard lui plaisait et j’étais certain qu’avec Leevi, il aurait passé son chemin. Mais Esvir m’appelle par mon nom. J’aurais pu continuer à mentir mais je n’avais plus la force. A sa question, je baissa immédiatement les yeux, glissant une main dans mon cou. C’était le moment de vérité. Et puis, avant que je ne puisse rétablir la vérité, un énorme fracas me fit sursauter et je serrais encore plus fort la main d’Esvir. J’avais besoin d’elle, j’avais besoin de mon amie car pour gueuler ainsi et faire une entrée aussi fracassante il n’y avait qu’une seule personne capable de cela : Louis.

Et c’était lui. Je fermais les yeux. J’avais envie de hurler, de pleurer, de crever, de disparaître loin. Rapidement, il nous rejoint. Je sang une chaleur lointaine mais que je connais parfaitement parcourir mes veines : la haine. Il attrape mon visage, m’appelle cheri.Je grimace et je me dégage de son étreinte. J’ai envie de lui hurler dessus, de le frapper mais Esvir m’en voudrais d’avoir foutu sa soirée en l’air. “Louis, tais-toi.” Une menace clairement prononcée. Mes dents se serrent, j’ai toujours ma main dans celle d’Esvir. Je ne la lâcherais pas, elle est mon pilier, celle qui me garde au calme. Elle est me tient en laisse, celle qui m'empêche de mordre. “Je m’en fo…” mais il continue de parler. Me dit qu’il a couché avec Floyd, qu’il a tenté avec Esvir. Disait-il ça pour me faire chier ? Je ne sais pas, mais ça marche. A cet instant, je sais que mon meilleur ami n’est plus. Il dépassait les bornes et une jalousie sortie dont je ne sais où me prends aux tripes. Il a couché avec Floyd. Floyd nie. Ca me rassure mais Louis continue de parler. Je n’écoute plus rien de ce qu’il me raconte, je me contrôle pour ne pas le frapper. Mon regard se montre sombre, noir, électrique. Je vais le frapper. Je vais le frapper.

Floyd s’adresse à moi. Et je sens sa déception dans sa voix. Et il me vouvoie. Il me vouvoie ! “Non, ce n’est pas ce que tu crois….” Une plainte. je tends mon autre main vers lui. J'effleure la sienne. Je me fais pitié. Putain. Comment en suis-je arrivé là ? Un hoquet de surprise s’échappe de mes lèvres. Sa main, celle de Louis, est sur mes parties génitales. Sous la surprise ma main lâche celle d’Esvir. Je me sens souillé. ce contact me donne envie de gerber. “Putain, j’étais en train de parler !” BANG. Mon poing vient se coller dans la figure de Louis. Je me jette dessus et nous tombons au sol. Des larmes de rage roulent sur mes joues : “JE TE DETESTE, JE TE DETESTE !” Je frappe, je frappe. Je sens certaines de mes phalanges se casser ou se déboiter mais je ne m’arrête pas et je retrouve mes anciens démons. Ceux du passé. Ceux que je pensais avoir laissé sur le bord de la route. Me toucher sans mon autorisation me rend fou et me rappelle de mauvais souvenirs. Ce geste me rend sauvage, impulsif et terriblement agressif. Mon calme et mon self contrôle disparaissent et je redeviens la bête que j’étais il y a très longtemps. On me tire violament en arrière, j’entends des cris autour de moi. Je vois le visage de Floyd et D’Esvir. Leurs deux visages. Je n’ose pas lire les émotions qui s’emmêlent sur leur peau. “JE VAIS TE TUER!” hurlais-je à mon connard de mari.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 1:53





 





Il y a beaucoup trop de choses qui se passent dans cet endroit, en ce même moment. Beaucoup trop pour mon cerveau et mon stresse. Tout d’abord, parlons du fait que Leevi ou « Richard » pour les intimes, apparemment, aient des patients à LA qui lui prennent tout son temps. Le sourcil relevé, j’écoute cette conversation tandis que la main de Leevi se sert encore et encore dans la mienne. Je crois que je commence à comprendre le truc mais je ne suis pas encore sûre et certaine de ce merdier. Le blond semble être surpris quand je l’appelle Leevi et je prends un de mes sourires les plus naturels. « Oui, c’est un de nos petits surnoms. Leevi et Ezou. » Je souris, confiante et convaincante. « Vous savez Floyd, Leevi, enfin, Richard est un amour, il m’aide beaucoup et pour quelqu’un qui travaille dans le social, vous devez bien savoir que l’aide est un trésor pour beaucoup de monde, n’est-ce pas ? » Je ne sais pas ce qu’il se trame mais ça n’annonce rien de bon. Surtout quand j’entends un fracas si grand que j’ai l’impression que quelqu’un vient de péter l’entrée de mon café. Les sourcils froncés, je vois deux zigotos entrer en costumes d’époques. Mais, putain. Est-ce qu’un jour j’aurais le droit à une soirée tranquille ? Je regarde Leevi avec de grands yeux avant de comprendre que pour lui, ce n’est pas bon. Plus le type avance, plus je le reconnais. Louis. Ou le mec qui dégueule dans les montagnes russes. Et là, c’est le drame. Il déballe tout. Le mariage, et le reste. Je passe une main sur le visage tandis que l’autre devient aussi petite qu’une tête réduite dans la main de Leevi qui serre et qui serre encore. Mon brun tente de prendre la parole mais l’autre l’en empêche. Les sourcils froncés, j’observe ce qu’il se passe en espérant pouvoir me servir de mes doigts après cette soirée.

Floyd semble décontenancé par la situation, Leevi ne semble pas être au bout de ses peines, je me sens perdue et le type d’à côté à l’air de s’être perdu. Ma main est toujours dans celle de Leevi mais il la retire quand la main de Louis vient lui toucher les couilles. Choquée, je suis choquée. Je regarde les quatre hommes qui se tiennent autour de moi et je vois surtout le regard de Leevi qui change. Il s’assombrit. Il va partir en couille, je le sens gros comme une patate. Le rouleau est déroulé. Leevi s’énerve et je recule d’un pas. Sa main part dans le visage de Louis. Les deux tombent au sol et j’entends mon meilleur ami hurler qu’il déteste son « mari ». La main devant la bouche, je reste coite. Je le vois frapper puis, au bout d’un moment, le bon sens me revient. Je me jette sur Leevi pour le pousser plus loin. « LEEVI ARRÊTE ! » Je tente de le bloquer en le tenant de chaque côté du visage. Mes mains de chaque côté de sa face pour qu’il ne regarde que mes yeux. « Baby, calme toi, s’il te plait. » Mes doigts caressent ses joues. « Respire. Doucement. » Je surveille sa respiration tandis que ses mains sont ensanglantées. Je n’ose même pas regarder l’état de Louis. Je ne veux pas le savoir. Je prends la main de Leevi dans la mienne. « On va sortir, ne le regarde pas. » Je siffle les mecs chargés de la sécurité, les types qui travaillent avec mon frère, des russes. « Пристрели меня в эту фигню.* » en montrant Louis et son connard.



*Virez moi ces déchets.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 4:43





 





Des bagarres, des poings dans la face, j'en ai connu à mon plus grand étonnement mais que ce soit Leevi qui recommence à être agressif avec moi, je trouve ça moyen. D'accord. Je reconnais. J'ai peut-être légèrement abusé en agrippant son paquet mais j'aime montrer ce qui est à moi et légalement parlant, il est mien. Mais ça ne suffit pas. Aurais-je fait une connerie? Probablement. Je subis. Je n'ai pas le temps d'esquiver ou même de lui rendre la monnaie de sa pièce. Rien. Je ne suis qu'un mec ensanglanté sur le sol de ce café. Ce Floyd lui plait plus que moi. Je pense que je dois le prendre comme ça. Qu'est-ce qu'il a de plus que moi? La jeunesse peut-être. Pourtant je ne suis pas si vieux. Peut-être une vie plus normale bien qu'escort boy sorte un peu des sentiers battus. Je suis un boulet humain, je le sais bien mais qu'est-ce que j'y peux? Je pourrais dire que c'est de famille mais ça n'explique en rien mon comportement. Juste en quelques paroles, j'ai réussi à mettre en péril une amitié "je t'aime-moi non plus", de l'amour à la haine. Voilà ce qui s'est passé. Quelqu'un le repousse, une voix biscornue parle et des pas lourds se rapprochent de moi. Où est mon bro? Jamais là quand on a besoin de lui. Les agents de sécurité me portent et me jette littéralement dehors, ne sachant réellement ce qu'ils ont fait des chevaux restés dans l'entrée. Peut-être les ont-ils viré, eux aussi. De toute façon, dès que nous ne rentrons pas dans les normes, aucune histoire n'est simple.

Encore au sol. Un sol en gravier cette fois. Quelle chance. Je suis à deux doigts de finir dans le coma mais ça ne fait rien. Je suppose que l'air frais me fera du bien et au pire, je meurs littéralement de froid. A qui je manquerais de toute façon? A mes parents? On ne se parle plus. A la fratrie? Peut-être que ça chagrinera Aline ou même Kévin. Peut-être. A mon plus grand amour? Je suis prêt à le rejoindre il faut croire. Mon pouls est de plus en plus faible et j'ai beau tenté d'ouvrir les yeux, tout ce que j'aperçois c'est le vide, l'univers qui me frappe de plein fouet en me disant "Tu n'es qu'une merde. Tu es qui face à moi?". J'ai foiré et j'aimerais présenté mes excuses bien qu'elles seront à moitié pensées. Lui donner l'argent pour le divorce peut-être, ainsi il pourra faire sa vie avec ce péripatéticien.

Les minutes passent et rien. C'est comme un bilan de ma vie qui se passe dans ma tête. J'ai beau avoir de l'argent, comme on le dit si bien, ça ne fait pas le bonheur. Un métier quitté, des enchaînements pour ne pas tenter de s'ennuyer et dans les plus folles aventures où je pourrais m'épanouir, je finis toujours dans le même état; vide. Vide de sens. Vide d'amour. Vide de tout. Je ne suis qu'une enveloppe pour une âme qui partira dans une autre carapace. A quoi bon exister si on a aucun objectif? Les larmes me montent rapidement aux yeux et le sel sur mes blessures me brûlent rapidement le visage. On a beau dire que si on pouvait mettre les cons en orbite, ils ne s'arrêteraient pas de tourner, j'ai perdu ma gravité et me suis écrasé au sol comme une merde. Mais ça ne fait rien. Plus rien n'a d'importance. Je crois vraiment que dans le fond, je veux juste me laisser mourir.
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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 21:26










S’il y avait bien quelque chose que Floyd détestait -en dehors des téléphones des années 90- c’était la violence et les mensonges et ce soir il était servi. Oui, il était l premier à mentir, sur son âge, sur son métier bien qu’il ne fasse que omettre l’information de ses 19 ans, il ne mentait pas vraiment sur son boulot. Il enrobait simplement la réalité. Le mari sur scène, avait brisé le coeur de Floyd. Il s’était pourtant promis de ne plus jamais se laisser avoir par un client et voilà le juste retour du bâton, quelques années plus tôt. Il ne faisait plus que fixer le brun, qui semblait marcher sur de la lave, ne sachant plus où donner de la tête. Richard avait menti ou du moins il n’avait pas parlé de cet époux un peu trop collant. Pourtant l’escort avait l’habitude des clients infidèles mais il se disait que lui, il était différent. L’amour rend aveugle et le mariage rend la vue.

La conversation se poursuivit pendant un certain temps, passant des paroles à des piques. La main Richard effleura la sienne et avec froideur, il écarta sa main. Floyd était silencieux ayant du mal à digérer la nouvelle que Leevi ou… Richard avait la bague au doigt. Et dire qu'il avait voulu coucher avec lui gratos ? Tss. Il s'était bin fait avoir mais on ne l'y reprendra plus. A partir de ce jour, son coeur avait porte close. On s'était trop foutu de lui et il ne voulait plus souffrir. Dans son esprit il en avait fait un portrait tellement glorieux qu’à présent il tombait de haut. En y repensant il ne voyait pas un souvenir de lui avec si bel allure. Il était devenu sombre comme ses traits et qu’il se jeta sur lui. Floyd n’attendit pas et se dirigea vers la sortie, bousculant quelques personnes tout en prenant son paquet de clope. Le jeune homme ferma les yeux quelques secondes, ayant besoin de brûler une partie de la tension nerveuse qui l'habitait depuis qu’il avait revu Richard. Il alluma sa cigarette et en aspira la fumée. Il avait encore sa flûte à la main, qu’il observa une seconde avant de la drainer entièrement.

Le bruit d’une chute lui fit tourner la tête. Le regard de Floyd glissa vers le corps, au sol, habillé comme un roi. Il resta là, sans bouger. Regardant autour d’eux, il se décida et s’accroupit devant l’homme. C’était le mari de Richard. Il roula des yeux mais voyant le sang et les traces sur sa figure il ne put s’empêcher de poser son verre sur le côté et de mettre l’homme en position latérale de sécurité. Ce pauvre type n’avait rien fait. Il avait juste voulu récupérer son époux. Floyd glissa ses jambes sous la tête de l’homme et lui caressa les cheveux. Il fallait peut-être appeler les pompiers ? une ambulance ?

Monsieur ? Vous allez bien ? Apparement il le connaissait mais il ne le remettait pas. Floyd lui tapota la joue qui colora ses doigts de rouge. Tant pis pour son costume Gucci. Monsieur ? Je vais appeler les pompiers !


Richard était un pauvre type, après avoir tabassé son époux il le laissait là, dehors dans le froid, le laissant mourir à petit feu. Floyd retira sa veste et la passa sur l’homme. Quelle soirée de merde, pensa-t-il tout en sortant son téléphone et composant le numéro d’urgence.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Lun 14 Jan - 21:52










Cette fois, Louis avait dépassé les bornes. Il avait abusé de ma patience et de mon espace vital. Je le connais, je sais qu’il fait la moitié des choses sans faire exprès mais n’avait)il pas compris que je vivais mal le fait d’être enchaîné à lui, que je voulais mettre de la distance entre lui et moi pour mettre de l’ordre dans mes idées et trouver une solution à ce calvaire ? Il avait été trop loin. Beaucoup trop loin en posant sa main sur mon entre-jambe sans mon consentement.

Un chenil. Il y a des années. Perdu en pleine campagne. Des chiens courent dans un champ avec des gamins. Ils doivent être sept ou wuit. Ils ont l’air heureux, le soleil ne va pas tarder à se coucher. Il y a une odeur de fin d’été. Un des enfants joue seul avec un chien. Il a le teint légèrement halé à force de jouer dehors, des cheveux noirs mais des yeux bleus tellement clairs qu’ils semblent avoir perdu de leur couleur lorsqu’il regarde le soleil se coucher.

Le premier coup part dans le visage de Louis, je perds le contrôle. Je redeviens l’adolescent perdu que j’étais. Celui qui a grandi dans les rues, celui qui s’est éloigné de toute morale. Celui qui faisait tout pour survivre, absolument tout. Cette époque, je n’y avais plus pensé depuis des années, et il venait de rouvrir la boîte de pandore.

Un homme d’une quarantaine d’année appelle la meute d’un coup de sifflet. Les enfants et les chiens rentrent. Le jeune adolescent traîne les pieds. Ses yeux respirent la tristesse. Il déteste cette endroit mais heureusement qu’il y a les chiens. Ce soir au menu, encore des lasagnes. Plat rapide à mettre au micro-onde. Leevi attend son tour. Il est toujours le dernier parce qu’il est le plus grand mais le dernier arrivé dans cette fratrie. Ses parents lui manquent et cet homme et cette femme font tout pour les remplacer mais ils n’y arriveront jamais, c’est certain. Le jeune garçon de treize ans mange enfin. Il est silencieux alors que tout le monde parle autour de lui. Il ne parle que quand il faut. Il a souvent envie de disparaître et en même temps de trouver sa place.

Nous tombons. Moi en avant, lui en arrière. Louis n’est plus Louis. Ce que je vois c’est l’homme. Le monstre. Une haine dévastatrice balafre mon visage. Personne ne peut me reconnaître, l’adolescent que j’avais enfouis au fond de moi se réveille. Et le réveille est violent. Le jeune Leevi hurle qu’il le déteste. Mais je ne déteste pas Louis. Du moins, pas assez pour lui faire autant de mal volontairement. Je perds le contrôle. Je suis en crise, rongé par mes mauvais souvenirs, alimenté par la violence.

La nuit, il a toujours froid le garçon. Mais ce n’est pas le froid qui le fait grelotter mais bien la peur. Il a la tête sous la couverture et les paupières tellement serrées qu’il a mal. Il prie. Il prie pour qu’il ne vienne pas. Il est seul dans une chambre. C’est les services sociaux qui l’ont exigé car il grandit et a besoin de son espace, de son intimité. Mais il aurait tellement voulu être avec les autres, tellement. Ils sont sa protection car quand tout le monde est là, la main glacée et poilue qui remonte le long de sa jambe n’existe pas.

Je suis tiré en arrière. Je n’oppose aucune résistance. Je vois Esvir. J’hurle à ce monstre que je vais le tuer. Et j’allais le faire avant qu’elle ne me prenne son visage entre mes mains, m’obligeant à reprendre le dessus sur l’adolescent. Esvir est douce, me parle à moi. Je me reconnecte à la réalité mais je ne vois qu’elle. Je ne vois pas ces agents de sécurité emmener Louis. Je ne sais pas ce que je viens de faire, je n’en n’ai aucune idée. Je me réveille d’une sieste trop longue, comme si j’étais groggy. J’écoute ce qu’elle me dit. Je respire calmement. Je ne lâche pas ses yeux bleus. Les miens se radoucissent. Je sens sa main prendre la mienne et comme un automate, je la suis à l’extérieur. Le vent est frais et je me sens mal. J’ai mal au ventre, j’ai mal à mes tripes. Putain, qu’est-ce que je viens de faire ?

Lo...Louis ? Où est Louis ?” J’articule difficilement. Ma respiration est lourde et irrégulière. Je titube comme si j’avais reçu un coup de massue sur la tête. Je me rattrape au mur et je vois l’état de ma main après avoir arraché une grimace. Elle est rouge. Rouge sang. ““Qu...qu’est-ce que j’ai fait ?!”” L’effroi. La panique. Je dois trouver Louis. Je regarde Esvir, ma vue se brouille. Et je vomis.


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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Mar 15 Jan - 0:17





 





Il faut voir les yeux de Leevin pour comprendre ce qu’il se passe. Le passé a refait surface, Leevi n’est plus cet homme doux, équilibré et sain. Il n’est plus, il est loin le Leevi que je connais. Loin de moi, de nous, de cette soirée. Ses mains frappent comme la foudre en plein orage. Elles frappent la face de Louis comme les baguettes d’un batteur en folie. Il tape, encore et encore. Mes yeux ne se détachent plus du sang qui vient tâcher ce parquet briqué par nos soins quelques heures plus tôt. Je le pousse, tant bien que mal. Je tente de le raisonner. Louis est viré par la sécurité. Notre cauchemar vient de prendre vie, entre les mains de Leevi.

Leevi est dehors, il prend l’air. Je prend l’air avec lui, je sors mon paquet de cigarette de secours. Celui qui est caché derrière un pot, sur la terrasse. J’en sors une pour moi mais le temps d’en sortir une, j’ai l’impression que le Leevi que je connais refait surface. Mon regard inquiet se lève sur le brun. Il balbutie, me demande où est l’homme passé à tabac. « Devant le café. » Réponse simple et concise. Il articule avec difficulté et la panique s’empare de moi. J’allume cette clope dans l’espoir que la situation se calme. Mais lorsque sa respiration s’accentue, qu’il titube jusqu’au mur. La clope s’échappe de mes doigts. Je tente de rattraper mon meilleur ami. Mes mains reviennent de chaque côtés de ses joues. « Leevi, respire, doucement. Prends l’air. » Son regard se plante sur sa main et le mien aussi. La vue du sang me rappelle cette balle qu’Aksel s’était pris lors de la purge. Je déglutit. Je respire fort à mon tour mais la vue du sang n’arrange rien. Leevi panique pour les actes qu’il a fait, ma main prend la sienne. « T’as… perdu les pédales. Littéralement. » Je soupire. « T’es devenu quelqu’un d’autre, je t’ai jamais vu comme ça. » Son regard se plante dans le mien avant qu’il se mette à vomir à mes pieds. On a vu plus romantique mais tant pis. J’ouvre la porte du café. « Вода, здесь, пожалуйста! »* Encore une fois, je gueule en russe mais je sais que les types de la sécurité seront bien plus réactifs que n’importe quel américain dans cette salle.

L’eau arrive et je débarbouille Leevi autant que je peux. « Bois. » Je lui tends un verre. Il est temps d’évacuer la salle. Ca ne peut plus durer. « Вы должны покинуть комнату, отправить людей домой. »** Je me demande où sont passer Louis et ce fameux Floyd. Leevi va sûrement vouloir les voir, ou tenter de les chercher. « Найди меня блондином и коричневым в крови. »*** J’entends des sirènes devant le café.

*. « De l’eau par ici, s’il vous plait. »
**. « Il faut évacuer la salle, renvoyez les gens chez eux. »
***. « Trouvez moi le blond et le brun en sang. »


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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Mer 16 Jan - 17:21





 




Le flou. Le noir total. Que faire dans cette situation? J'entends bien la voix de l'homme qui me demande comment je vais mais aucun mot ne veut sortir de ma bouche. Cet homme à qui j'ai demandé de me mettre des poings, de danser violemment avec moi pour ensuite débander comme un minable. Les sirènes retentissent un peu trop fort à mon goût et voilà qu'on me transporte une fois de plus, la même force que la première fois sauf qu'à la différence, on me pose délicatement sur une chaise en tentant de me maintenir. Ça a toujours plus de bon sens que de m'envoyer valser au sol, il est vrai.

Mes yeux s'ouvrent un peu plus, une vision limitée mais des silhouettes familières. "Bordel, mais vous lui avez fait quoi? On peut vraiment pas le laisser seul deux secondes sans qu'il se fasse péter la gueule ou quoi?" Je soupire. Ferme-la bro, te mêle pas de ça. Il sait bien la situation que j'endure et il sait pourtant que je suis une calamité mais ce n'est pas la peine de mettre de l'huile sur le feu. J'avale difficilement ma salive, prêt à essayer de prononcer quelques mots. "Désolé." Une excuse générale, que ce soit pour la soirée ratée par ma faute, la discorde que j'ai mise entre l'escort et mon mari et le coeur brisé de Floyd. Je sais bien ce que ça fait de voir la personne aimée loin de nous. A mon réveil, si je me réveille, je demanderai les papiers du divorce. Réellement. Au moins, ça réjouira un homme.

Quelques minutes passent, mon esprit revient peu à peu, tout comme ma vue mais je reste las. Je regarde l'homme dont je ne suis même pas amoureux et l'inquiétude dans le regard de la blonde puis baisse la tête. "Je me rattraperai, promis." leur dis-je péniblement mais sincèrement. Je tente de me redresser, passant ma main sur l'une de mes arcades et regarde ma main. Un peu de sang mais pas des masses. Ça a dû sécher. Qu'est-ce qu'on fait maintenant? Je cherche du regard mon bro, mon acolyte. "Il est passé où?" leur demandais-je. J'ai besoin de lui plus qu'il ne le pense vu que je ne peux compter sur personne actuellement. Je pourrais voir Jaxson mais je ne vais pas lui faire subir une fois de plus mes mésaventures. Il en a déjà beaucoup trop vécu et ça ferait probablement chier l'autre princesse. Mais ça ne fait rien, il a dû s'éclipser. Une fois de plus.
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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Jeu 17 Jan - 9:39










Floyd n’y comprenait plus rien. C’était pire qu’une soirée de merde, c’était l’horreur totale. Il y était allé pour faire son réseau alors qu’il n’en avait pas vraiment besoin, il avait retrouvé un homme qu’il avait -apparement- bien trop surestimé et avec une pointe de sentiment pour lui et enfin le mari de ce dernier qui n’avait été rien d’autre qu’un client dans sa liste. L’espace d’un instant il tenta de se rappeler ce doux visage mais avec tout le sang impossible de se concentrer. Avaient-ils couché ensemble ? Ou n’était-ce qu’une soirée ou un week end pour tenir compagnie à un homme qui semblait manquer cruellement d’attention. La main du jeune homme continuait de caresser le front de la victime tandis que les lumières dansaient dans la rue, illuminant la nuit de teintes rouges et bleus. Floyd releva la tête tandis que deux hommes soulevaient le mari pour l'asseoir sur une chaise. Floyd se redressa et d’un air las alla le rejoindre juste à côté de lui en lui prenant la main. Il la serra doucement en signe de soutien. Il était là. Là pour un inconnu. Rares étaient les fois où Floyd pensait aux autres.
Au fond de lui comment lui en vouloir ? Lui aussi mentait à longueur de temps : son âge, son travail. Richard n'était que son reflet.

Soudaine une voix lui fit redresser la tête, un homme déguisé lui aussi qui parlait de l’époux. L’escort ouvrit les lèvres mais il ne su quoi répondre. Qu’avait-il à dire de toute façon ? Au mot de la victime, Floyd serra un peu plus sa main comme pour lui dire qu’il n’y pouvait rien. Dans l’histoire c’était lui la victime, lui qui avait été agressé et cela par bien des chemins. La vie était injuste et sur lui, elle était acharnée. Floyd fixait le vide tout en gardant sa main sur celle de l’ex-client. Il sortit de sa rêverie lorsqu’il veut deux paires de jambes venir face à eux. Des jambes fines et longues. C’était probablement celle de la blonde dont il ne se rappelait déjà plus le prénom. Floyd se redressa, posant sa main sur l’épaule du mari.

Faites attention à vous.

Il attrapa sa veste et l’ajusta sur les épaules de la victime pour qu’il ne prenne pas plus froid. Il ne jeta même pas un regard pour Richard, mais croisa celui de la patronne. Il pinça les lèvres avant de se décaler et de sortir une clope. Il avait besoin de s’en griller une et surtout de boire et fuir cette “zone de guerre”. Ses yeux glissèrent tout de même vers les mains de Richard qui étaient encore teinté de rouge. Est-ce qu’il était fier de ça ? De ce geste et de ces cris ? Floyd alluma sa cigarette avant de faire quelques pas sur le côté, le regard rivé sur le goudron. Espérons que cette fois si Richard s’emporte, la blonde appelle ses gorilles pour virer l’agresseur et non pas la victime. Peut-être que c’est ce qui se passe en Russie mais ça, Floyd s’en foutait royalement.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Jeu 17 Jan - 16:14










Dehors, je reprend mon souffle. La dure réalité me frappe en plein visage. Je me suis transformé en monstre, mes démons ont repris le dessus alors que je pensais m’en être débarrassé pour toujours. J’ai perdu ma lumière, les ténèbres m’ont avalé sans que je ne puisse me battre, aveuglé par la noirceur des actes d'antan. J’ai gerbé mes émotions refoulées sur Louis, une personne de confiance, mon meilleur ami. Il a besoin d’aide ce mec, et je n’ai pas été là pour lui. J’ai fui ma responsabilité, fui notre amitié.

Je suis un putain de lâche. Un sombre connard.

Et Floyd ? Difficile à dire. Il y a avait bien longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien avec quelqu’un, c’est vrai. Le revoir m’a surpris mais c’était positif et j’ai tout foutu en l’air. Est-ce que je suis condamné à vivre mes relations comme des échecs ? Je recherche l’amour, l’attention mais dès qu’on m’en porte un tant soit peu, j’envoie tout valser. C’est quoi mon problème ? De toute façons, on a rarement vu un psychologue saint d’esprit et sans ombres au tableau. Putain, merde. Floyd. Il a du tomber de haut lui aussi. Je l’ai frappé, lui ai fait du mal sans porter de coups physique. Mais n’est-ce pas pire ?

Esvir est là. Elle est toujours là alors que j’ai foutu sa soirée en l’air. Putain. elle aussi devait m’en vouloir. Une fraction de seconde je suis devenu quelqu’un d’autre, une bête immonde, un monstre assoiffé de vengeance. Elle ne m’avait jamais vu comme ça. Je ne me suis jamais vu comme ça. Ma douce Esvir, ma folle amie à du avoir la peur de sa vie. Elle me tire vers la lumière pourtant. Je me dégoûte. Tellement que j’en vomis mes tripes. Je vomis sur Richard, sur mes actes ignobles, sur mes mensonges et mes coups portés à Louis. J’avais déjà cogné Louis, mais pas comme ça. Jamais je n’ai défiguré quelqu’un. Ma force n’était plus mienne, j’étais une marionnette dont les ficelles étaient tirées par mon côté obscur.

De l’eau. Je bois sans rechigner. Ma gorge est tellement nouée par la peur, la colère et le dégoût que ça me fait mal. Mais qu’est ce que j’ai fait. J’ai envie de me rouler en boule, de m’arracher les cheveux et chaque centimètre de ma peau, sentir la douleur que j’ai infligé à Louis, la reprendre pour l’en protéger. Pourquoi faire du mal aux gens qu’on aime ? Pourquoi? Je vois Louis du coin de l’oeil. Floyd est avec lui. Esvir à demandé pour qu’on nous les amène je suppose mais je ne veux pas les voir. Je veux partir. Loin. Me foutre dans un terrier et me cacher de tous leurs regards. Ne pas assumer, fuir et rester un lâche. Un putain de lâche.

Je me relève. Mon regard ne quitte pas le sol. Je me mords la lèvre inférieure. A sang. Le fer se dilue dans ma bouche mais je ne m’arrête pas ça m’aide à rester calme. J’écoute à moitié les conversations autour de moi, j’ai juste envie de disparaître. Ma gorge semble avoir gonflé de volume. Je suis incapable de parler. Mes yeux me brûlent, mon ventre me fait un mal de chien. Je vais encore vomir si ça continue. Louis demande après son pote. C’est à ce moment que je vois son visage gonflé par les coups, rouge. Du sang séché. Putain, c’est moi qui ait fait ça. Mes lèvres tremblent. Mais celui dont je veux éviter absolument le regard c’est Floyd. Putain, la déception qu’il a du avoir n’est sans doute pas mesurable. Je lui ai fait du mal à lui aussi. Du coin de l’oeil je l’observe, ne pas croiser son regard. Il pose celui-ci sur mes mains. Réflexe à la con, je les cache derrière mon dos. J’ai envie de me les couper. Lui expliquer. Toute l’histoire. J’ai perdu le contrôle. Lui dire que je ne suis pas comme ça, que Richard c’est moi sans l’argent. J’étais moi-même avec lui, et ça lui a plu je suppose.

Je croise le regard d’Esvir, mon pilier à l’heure actuelle. Une force dans ce triste moment. Fuir serait encore plus creuser ma tombe. Elle me dirait de m’excuser, d’expliquer les choses mais je ne sais pas si j’en ai le courage. Pas avec Floyd en tout cas, pas aujourd’hui. Mais il faut que je parle à Louis. Maintenant. Avant que l’ambulance ne l’emporte, qu’on m’interdise de le voir. Est-ce qu’il voudra m’écouter ? Est-ce qu’il voudra me pardonner ? Je pourrais le laisser me frapper s’il le faut, lui donner un fouet pour me faire le plus de mal possible pour m’absoudre de cette violence dévastatrice. J’inspire profondément et je marche vers Louis et je me place devant lui. A genoux. “Pardon.” Et là, j’ouvre les vannes. Je pleure comme je n’ai jamais pleuré. Des larmes retenues toutes ses années. Pleurer c’est pour les faibles, Leevi. Sois fort et dur, sois un homme. Adieu les repères, je chiale. Je pleure de haine, de douleur et d’amour. “Louis, Pardon !” Une longue plainte incompréhensible sous les sanglots. Je serre son pantalon ridicule entre mes doigts, enfouis ma tête contre son genoux et je renifle bruyamment. Chaque molécule de mon corps tremble, chaque pore transpire à grosse gouttes. Je sens le parfum d’Esvir chatouiller mes narines, elle est là pas loin. Je m’accroche à ses jambes comme une sangsue. Putain, je fais tellement pitié. Je suis comme tous ces connard qui frappent leur femme, un putain de lâche. Je mérite la pendaison. Putain, je suis tellement égoïste. “Pardon de ne pas avoir été là pour toi, de ne pas t’avoir soutenu. Pardon de t’avoir abandonné. Je ne mérite pas ton amitié, ni ton amour ou je, putain, je ne sais même pas ce qu’on est.” Un murmure, une légère brise souffle entre lui et moi. Ces mots sont pour lui, pour personne d’autre : “ Frappe-moi, venge-toi, fais ce que tu veux mais s’ile te plait pardonne moi.


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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Sam 19 Jan - 12:02





 





Pire qu’Antigone, pire qu’Oedipe, Roméo et Juliette prend vie sous mes yeux. Les monstres des tragédies nous apprennent une seule et unique chose : les monstres n’existent pas. L’humain est un monstre en lui-même. J’ai devant moi une scène que je n’ai jamais expérimenté auparavant. Leevi est en train de vomir a mes pieds alors que je demande à la sécurité de ramener Juliette parmi nous.

Juliette est là quand Roméo et moi nous rentrons. Là, ensanglanté devant nous. Un pardon pour l’assemblée avant que les ambulances ne viennent le prendre. Il faut le dire. Leevi l’a bien amoché. Louis ressemble à une tomate géante avec tout ce rouge. Une tomate qu’on aurait lancé contre un mur, encore et encore. Je tiens Leevi près de moi. Je me doute qu’il s’en veut. Malgré sa crise, je sais qu’il est humain avant tout. Floyd est là aussi mais il décide de partir. « Rentre bien, Floyd. » Je me veux compatissante avec lui. On a tous passé une soirée de merde exacerbée par Roméo et Juliette. Je les regarde tous les deux. Leevi s’en veut, on peut le voir sur son visage. Je ne pense rien de la situation, je la regarde juste évoluer. J’ai compris que Leevi avait perdu le contrôle. J’ai bien vu qu’il avait perdu quelque chose. Une partie de lui est revenue à la surface. Il a perdu les pédales. Tout simplement. Un « clic » s’est passé. Les sanglots arrivent. Leevi se met à genoux devant Louis pour lui demander pardon. Je les regarde tous les deux. Il demande pardon et je manque de me mettre à chialer en voyant la détresse des deux. Leevi s’accroche aux jambes de Louis. Je ne sais pas si l’ambulance est là mais il va falloir aller à l’hôpital et j’ai horreur de ça. Je veux rentrer à la maison et dormir. J’entends Leevi demander à Louis de se venger et j’hausse un sourcil. Je m’abaisse à leur niveau un instant. Je caresse le dos de Leevi tout en caressant la jambe de Louis. « Je vais chercher de l’eau chaude. » L’ambulance n’est pas encore là. Je pars dans la cuisine pour revenir avec un torchon propre et de l’eau chaude. Je reste avec eux, je tamponne doucement la face de Louis avec le torchon. Son visage ré-apparaît peu à peu. L’eau devient rouge. Leevi pleure contre les jambes de Louis. « Leevi.. » Je soupire en caressant son dos. Les sirènes se font entendre dehors. L’ambulance arrive. Le café se colore aux teintes rouges et bleues des gyrophares.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 20 Jan - 2:30





 




Qui aurait cru que l'homme qui m'a presque tabassé à mort serait en train de pleurer toutes les larmes de son corps à genoux devant moi? La dernière fois que je l'ai vu dans cette position, pourtant il avait l'air si heureux ou peut-être un peu trop saoul. J'ai beau être mal en point, malgré ses actes, je ne peux même pas lui en vouloir une seule seconde. Une gueule pareille, on ne peut rien lui refuser d'autant plus que je suis en tort. L'avoir provoqué de la sorte fut probablement la pire idée que j'ai pu avoir au cours de ces années. Le voir ainsi me provoque presque une crise empathique; les larmes me montent aux yeux, mon front sera probablement ridé tellement mes sourcils sont froncés par la douleur qu'il dégage. Il s'excuse, se questionne. Les larmes coulent une à une sur mes joues et je renifle salement. "T'es ma pute." lui dis-je en tentant de rire mais malgré le sourire qui se dessine sur mes lèvres, ce dernier se meurt à cause de la douleur. Jamais je ne pourrais le frapper. Déjà, je n'en ai pas la force physique et non ce n'est pas à cause des coups reçus, mais surtout, je suis un être plutôt pacifique de base. Je soupire, baisse la tête et me penche peu à peu de lui avant de relever son menton et d'effleurer ses lèvres d'un malheureux baiser. A ce moment, il n'y a que nous. Esvir à beau le caresser comme un enfant malade, Floyd a beau s'être mis à l'écart, le monde autour de nous s'est écroulé en ce même instant, en une fraction de seconde. "La vie ne nous a pas gâté. Mais sèche tes larmes Leevi..." lui dis-je alors que les miennes sont en train de créer des crevasses sur ma peau. "La vie est beaucoup trop courte et trop belle pour que de pauvres âmes soient aussi meurtries. La roue tourne tournera comme le disait un grand poète." Un caresse sur son visage vienne peu à peu essuyer ces pleurs. "Un jour on sera récompensés de tout ce mal que l'on nous a infligé. Fais moi confiance." Et c'est avec un baiser bienveillant sur son front que je finis mon discours, tentant de me relever. J'avale difficilement ma salive en regardant l'homme toujours au sol. "Par contre, à force de tirer sur mon pantalon, je vais finir le cul à l'air. Autant le naturisme ne me dérange pas mais seulement à certaines périodes de l'année."
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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 20 Jan - 11:45










Floyd avait mal. Pas comme le mari déçu, ça c’était sûr mais d’une tout autre manière. Il avait mal au coeur et à l’estomac. S’il avait mangé quelque chose, probablement qu’il aurait vomi. Il s’accrochait à sa clope comme à une rambarde où se serait trouvé du vide. Il se sentait suspendu et seule sa clope le retenait d’une mort certaine. Le mari avait décidé de s’excuser et y avait quelque chose de touchant. C’était beau enfin… un minimum mais ça descendait le moral de Floyd comme une flèche. Il avait été idiot. Si idiot de penser à Richard comme il l’avait fait, à avoir envie de l’embrasser, de le serrer contre lui et de respirer son odeur. Floyd jeta un petit regard vers eux, blanc comme un linge. Ses yeux devinrent de plus en plus voilé. Déglutissant il baissa les yeux et regarda ses pieds, sa clope se consumant entre ses doigts. Floyd était heureux pour les deux, ils se retrouvaient et peut-être qu’ils finiraient heureux ensembles.
C’est tout ce qu’il souhaitait à ce menteur de Richard. Ok il n’avait pas eu à lui dire s’il avait été marié ou pas. Un escort n’a pas à demandé la vie personnelle d’un de ses clients mais Floyd s’était attaché trop vite. C’était une première fois pour lui. Jamais il n’avait su s’autoriser à un quelconque attachement. ce n’était pas bien, ça le mettait dans l'embarras. Et ce discours de Louis, une larme. La première depuis longtemps, depuis ses 14 ans. Avant que le mari ait terminé, il jeta sa clope et tourna les talons. Il prit la première rue sur sa gauche et ne prit même pas la peine d’appeler un taxi. Il avait envie de rentrer mais surtout de ne plus jamais revoir Richard, revoir ces gens. Il se mit à courir. Courir vite. Il devait fuir, loin de ces gens, loin de ceux qui lui faisaient du mal.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 20 Jan - 17:43










« Ta.. pute ? » Je déglutis. La haine me submerge à nouveau. Je tremble. Je suis en train de m’excuser et lui il … sa pute ? Je relève les yeux effarés. Et soudain, je comprends. Louis est taré. Fou. Fou d’amour sans doute. Il a sans doute orchestré tout ça, et moi aveuglé par mon amitié envers lui… j’ai pas compris. Il avait utilisé sa peine pour m’attirer à Las Vegas, profité de ma faiblesse et mon manque de discernement à cause de l’alcool pour me passer la bague au doigt. Etre lié à moi pour toujours. Je serre les dents. Il me demande de sécher mes larmes. Qu’il aille bien se faire foutre. Il ose faire de l’humour dans un moment pareil. Mon cœur fait un bond. J’ai l’impression que je vais dégeuller toute l’amitié que j’avais pour lui sur sa petite gueule de con. Il s’était foutu de ma gueule comme jamais. « Va te faire foutre. Va bien te faire foutre. » Je me relève. D’un geste rageur, j’essuie mes larmes avec l’aide de ma manche. Qu’il a ille au diable, qu’il crève, qu’il … putain je m’en fou. Je shoote dans une chaise. Elle fait des sauts avant de s’effondrer plus loin. J’ai envie de tout péter. Tout. Et Floyd qui est parti. Je ramasse ma veste qui était posé plus loin. Et je me casse. Je regarde Esvir avec un regard noir qui signifie fous moi la paix, me suis pas. Je sors dans la rue. Je défonce une poubelle à coup de pieds et je m’enfonce dans la nuit noire. Faut que je prenne l’air, que je quitte ce café, que je trouve une solution pour divorcer de Louis. Que je trouve une solution pour nettoyer mon âme surtout.

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Re: And... Happy New Year [ft. EsvirLouisLeeviFloyd], le Dim 20 Jan - 19:37





 





Cette soirée était un désastre, dans tous les sens du terme et sur tous les plans. Leevi avait pété un câble, j’avais viré les gens, Louis saignait contre le parquet parce que Leevi l’avait frappé, Floyd était parti parce qu’il se sentait de trop et moi, je restais là, à regarder la scène se passer sous mes yeux. Leevi avait recommencé parce que Louis lui avait dit qu’il était sa pute. Et c’était mal passé apparemment. Leevi avait repris sa face monstrueuse et l’avait envoyé se faire foutre sous mon regard ébahit. J’étais choqué de le voir parler ainsi à son meilleur pote et mari par extension. Je regardais la scène avec un peu de recul. Leevi partait tandis que l’ambulance arrivait. Je me retrouvais seule avec Louis qui partait sur le brancard lui aussi. Je demandais aux agents de sécurités de fermer le bar tandis que je montais dans l’ambulance avec le supposé mari de mon meilleur pote.

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