Cela fait six mois ou j'ai vu celle que je voulais épouser, m'embrasser une dernière fois et quitter la maison avec ses valise, son ventre plat, enceinte de mon seul enfant, que je venais à peine d'apprendre et je l'ai jamais revu ensuite, jusqu'à maintenant… hier soir j'ai reçu un message de sa part, comme quoi je devais aller la chercher à l'aéroport. J'avais beau lui en vouloir, d'avoir une rancune envers elle, je ne pouvais pas la laisser là, sans doute enceinte jusqu'aux os. Je lui envoie un message comme quoi je serai là. Je ne sais pas si elle l'a reçu, mais je l'attendais au terminus le lendemain matin. Je la vois arriver. Cette fois ci avec un gros ventre de femme enceinte, mon cœur se serrait, je retiens mes larmes. Je m'avance vers elle quand elle s'arrête et me cherchant sans doute du regard. Emma… Je prends l'une deux de ses valises. ...viens. Je prends les devant jusqu'à ma voiture où j'y pose les deux valises dans le coffre de celle-ci et j'attends Emma qui me rejoint. Je reste silencieux pour le moment. J'ai dû me faire remplacer ce matin, mais je compte bien aller bosser une fois que je l'ai ramener à la maison. J'ai pas vraiment envie de l'affronter là.

Je la regarde prendre son beigne de fesses. Elle devait avoir mal aux reins ou aux fesses pour mettre ce coussin sous ses fesses. Elle approchait de la naissance. Je me demande comment elle a pu me faire ça. et puis, même si je décidais de refuser son retour dans ma vie, elle s’en foutrait et irait élevé son bébé seule sans moi. Ça lui dérangerait surement pas, comme elle m’a mis de côté pour la grossesse. J’ai pas pu la vivre avec elle. Je suis même pas prêt à être père, parce que j’ai pas eu le droit de me préparer à l'événement, à cette naissance si proche. Je suis pas prêt. Je prends ensuite sa plus petite valise et la pose avec les deux autres dans le coffre. Je referme le coffre et le me demanda de lui ouvrir la portière. Elle se croyait encore au 19e siècle. J’avais perdu ma galanterie avec elle, après ce qu’elle m’a fait. Elle ose, en plus, de m’appeler son amour? Je soupire et lui ouvre la porte. Avant que moi je te vois encore comme tel, ça va mettre du temps… Je suis pas venu te chercher parce que je le voulais, mais parce que j’ai un grand coeur et que je ne laisserais pas une femme enceinte proche d’accoucher, rentrer en Taxi, peu importe la femme. Je suis pas méchant à ce point. J’attends qu’elle monte dans la voiture, mais je la vois s’y tenir après, sa main sur son énorme ventre. Elle le caresse, je l’entends gémir de douleur. Ça va pas? Tu vas pas accoucher maintenant? C’est pas le moment Emma… C’est dans un mois non? Et elle me lance encore un autre surnom débile… Babe, j’aime pas ce surnom, je l’ai jamais aimé, maintenant que j’y pense, ça fait trop macho et je suis pas un macho, je suis plus, protecteur, homme rose quoi. Mais là en ce moment, je suis complètement fâché contre elle. Entre dans la voiture, je sais pas quoi faire, alors entre et je te ramène à la maison. J’attends qu’elle s’y faufile. Je voulais juste en finir avec cette histoire moi.

D'ordinaire, j'étais pas si méchant avec elle. Même qu'avant son départ, j'étais doux comme un agneau et très protecteur avec elle. Là je suis un peu froid, parce que j'ai de la peine et que ça me fait mal de ne pas avoir eu le droit d'être avec elle ces six derniers mois. J'étais tellement heureux quand j'avais appris qu'on attendait un bébé. Je m'imaginais déjà à ses côtés lors de l'écho. Ou de me pavaner dans la rue à ses côtés, main dans la main, fier de montrer à tous que j'allais être papa. Je n'ai pas eu le droit à tout ça. Ça me frustre, ça me rend fou. Nous voilà dans la voiture. Elle se masse le ventre, venant prendre ensuite ma main pour que je frotte à mon tour. Oui je la connaissais à ne pas supporter la douleur, elle met ça 10 fois pire que c'est. Le jour de l'accouchement, ça va être terrible. Je fais des ronds avec ma main sur son ventre. Je pouvais sentir ou est placé le bébé. C'est la première fois que je touche. Nous n'étions pas pressé, je ne suis pas obligé de démarrer la voiture maintenant. Je la regarde alors. Comme ça? Je masse doucement tout en frottant le dessus de son ventre. Je sentais des coups à l'intérieur. Ça me faisait tout drôle de sentir ça. Surtout que c'est la première fois. J'étais tout de même nerveux quoi.

Je continue de caresser son ventre. C'était agréable à sentir. Je me sentais mal de ne pas avoir vécu le reste de la grossesse. Le bébé se calma. Je masse doucement le dessus de son ventre. Au moins j'avais eu le tour en caressant son ventre. J'avais su quoi faire sur ce coup là. La voilà qu'elle me parle de sa mère. Je pouvais comprendre en quelque sorte. Si elle m'avait demandé de l'accompagner, je me serais arrangé pour y aller. Je suis désolé pour ta mère, vraiment, mais… j'aurais aimé aller avec toi.. Je masse sous son ventre. Je sentais la tête du bébé déjà en bas. Elle devait donner naissance dans un mois environ, j'étais pas trop sur, comme je n'ai pas été aux rendez-vous. Je n'avais pas encore démarré la voiture. Nous étions en pleine conversation explicative. Je me mord la lèvre, fixant droit devant moi le pare brise. C'est… une fille ou un garçon? À moins qu'elle n'a pas voulu savoir le sexe, elle ne pourra pas me le dire. Je la regarde soudainement. Toi… le morale ça va ? Tu sembles si fatigué…

Mes mains étaient posées sur le volant maintenant, je le serrais fortement pour garder ma colère contre elle dans celle-ci et ne pas la faire sortir en sa présence. Nous allions avoir une petite fille. J’ai manqué beaucoup. Si ça se trouve, elle naîtra dans les prochaines heures ou prochain jour. Sa fatigue pendant sa grossesse pourrait provoquer cette naissance plus tôt. En tant que médecin, je suis même étonné qu’elle n’a pas accouché prématurément. Je suis même presque sur qu’elle est déjà dilaté à son col d’au moins 3 à 4 centimètres sur 10. Je regarde droit dans le pare-brise, je reste poli, lui demandant de ses nouvelles, comment elle se sent après tout ça. Elle était fatiguée, triste et surtout perdue, c’est ce que je ressentais dans le ton de sa voix. Par chance qu’elle ne lui avait pas trouvé de prénom, parce que j’avais le droit d’être un futur père, comme elle allait être une future maman. Je n’ai participé à rien, j’ai le droit au moin de lui trouver son prénom, c’est ma fille qui pousse dans son ventre. Mon coeur battait fortement de tristesse et de peur. Je n’étais pas prêt à être père, il ne me restait moins d’un mois pour m’y préparer à sa venue. C’est terminé maintenant… tu pourras te reposer dans notre lit. Je suis désolé pour ta mère, mais tout ira bien maintenant, pense au bébé que tu attends, elle a besoin de toi et de ne pas te savoir stressé tu comprends. Tu as mal comme ça parce qu’elle ressent que tu es pas bien… j’ai pas envie que tu accouche maintenant... Je soupire et je démarre enfin la voiture, mais je ne mets pas les gaz. Tu vas devoir te faire pardonner… tu avais peut-être raison de partir comme ça, mais tu n’avais pas le droit de m’abandonner le jour ou… j’allais te demander de m’épouser… Je laisse aller une larme sur ma joue. Je n’ai pas été capable de la retenir celle-là. Si elle savait tout ce que j’ai vécu de mon côté pendant son absence, elle voudra retourner dans le temps pour me demander de la suivre en Floride. J’ai fais une dépression, je suis resté à l’hôpital pendant un mois et quand mon traitement a été bien contrôlé, je suis retourné au boulot. J’ai bossé 16 heures par jour pour ne pas me retrouver seul à la maison. J’ai perdu Puppy, notre Boxer, notre chien, âgé de 3 ans, frappé par une voiture il y a 4 mois. Ça m’a presque tué et je me suis renfermé sur moi-même pendant un mois. J’ai repris du poil de la bête et commencé à bosser 12 heures par jour au lieu de 16. Je commençais à reprendre doucement ma vie sans Emma que la voilà de retour. Comment je dois prendre ce retour dans ma vie?

Il y avait de quoi à ne pas être heureux de la voir, mais qu’en partie. Parce que dans le fond, j’étais heureux de voir qu’elle n’était pas partie pour élever mon enfant seule. Qui sait, elle cherchait peut être à avoir un enfant, sans le père qui allait avec. En plus, elle voulait que je vérifie sa dilation. Elle avait déjà le ventre dur, mais à mon avis, ce n’était que de fausses contractions, ce qui arrive souvent en ce temps ci de grossesse. Elle avait besoin de repos jusqu’à l’accouchement, ça c’était une évidence. Elle avait subi beaucoup de stress pendant sa grossesse. Ça va nous faire un bébé stressé et toujours en pleur. Des plans pour arrêter la famille à un seul enfant, ce serait dommage. Je soupire et sers encore plus le volant. Je ne la regarde même pas. Oui ce jour là je voulais te demander en mariage, mais, je ne sais pas si j’ai l’intention d’essayer à nouveau. De toute façon, c’est déjà tout gâché. Je sais maintenant à qui j’ai affaire comme femme… Je laisse cette phrase en suspens. Emma avait toujours passé en premier dans ma vie. Même mon chien adoré passait en deuxième. Je me passe une main dans les cheveux et puis sur la nuque. Je me demandais comment Emma avait pu me faire ça à l’attente de notre enfant. Comment elle avait pu, m’empêcher d’être là pour elle. D’être là pour le bébé dans son ventre. D’être là et profiter de la grossesse. Ma fille n’a pas appris à connaitre ma voix. Ne sait pas que je suis son père. Je suis un étranger pour le foetus dans le ventre d’Emma. Je ne la regarde toujours pas. Être heureux est un grand mot pour moi. C’est pas que je ne suis pas heureux de te voir. C’est que… tu sois partis sans me prévenir, ou même me laisser un mot, ce qui prend trente secondes à écrire, et que tu reviennes ensuite six mois plus tard, enceinte jusqu’aux os, sans non plus m’avertir… oui tu l’as fait, hier soir, alors que je devais travailler ce matin. Deux jours d’avance ça aurait été bien, je me serais préparé et ça m’aurait donné le temps de réfléchir si je vais t’étriper ou pas! Vouloir l’étriper était un grand mot. C’est ma colère qui prend le dessus, mon problème de dépression aussi. Je voulais juste qu’elle se sente coupable de ce qu’elle a fait. Et maintenant, la voilà qu’elle voulait qu’on passe chercher à manger. On passera à la pizzeria ok? Je mets le pied sur le gaz et démarre la voiture.

Je n'aime pas trop ce qui se passe en ce moment. Et ma dépressions n'aide pas. C'est pire encore. J'ai oublié de prendre ma pilule ce matin. Je suis sur que je ne suis plus l'homme qu'elle aime. Mais après tout, c'est elle qui est parti, pas moi. Elle m'a laissé tombé, il est normal que je ne l'accueil pas à bras ouvert. Elle m'a détruit pendant six mois, rendu malade, dépressif. Elle me dit que je pourrais retourner travailler, peut être que c'est ce que je vais faire. J'en savais trop rien. Toutes mes émotions étaient dans le tapis en ce moment. Je l'aimais.comme un fou. J'ai vécu une peine d'amour pendant son départ, croyant qu'elle ne voulait pas de moi pour le bébé qu'on venait tout juste d'apprendre qu'on allait avoir ce jour là. Elle est parti à peine une heure plus tard. Mon enfant dans son ventre n'a pas appris a me connaître avant sa naissance et je sens aussi qu'après, elle me laissera pas beaucoup être avec le bébé. Elle me prend la main. Je la laisse faire, je ne veux pas qu'elle croit que je ne veux plus d'elle. Je veux juste qu'elle comprenne la peine que j'ai, la déception que j'ai aussi de n'avoir rien vécu aussi de ses six mois perdu. Oui j'ai été méchant de mes paroles avec elle, mais je suis tellement triste que je lui ai dis ce que j'ai pensé. Je voulais qu'elle comprenne combien elle m'a fait du mal pendant ces six mois d'absence. Mais je sais que ça va passé, que je vais finir par lui pardonne. Peut être ce soir ou demain ou dans quelques semaines, je sais pas trop. Tout va dépendre de son comportement aujourd'hui, de sa preuve qu'elle soit désolé. Je l'écoute toujours me parler. Je suis attentif à ses paroles. Je me mets à caresser sa main de mon pouce, alors qu'elle chante la chanson à la radio. Cela m'avait manqué, une larme se laisse rouler sur ma joue. Je viens l'essuyer rapidement avec mon autre main. Je murmure les paroles en même temps qu'elle. Ma main se pose sur son gros ventre, mon regard finit par rencontrer enfin le sien. Je n'irai pas travailler aujourd'hui d'accord. On va aller chercher la pizza et on rentre à la maison d'accord. Je sais que je te parais méchant et détestable en ce moment, mais comprends moi ok? J'ai eu tellement peur que tu étais avec moi que pour que je te fasse un bébé, mais que tu n'avais pas besoin de moi pour l'élever. J'ai vraiment cru que tu m'avais abandonné et de ne pas vouloir d'un père pour notre fille… Je pose ma main libre sur sa joue et je la caresse avec mon pouce. tu m'as tellement manqué… je suis tombé… malade après ton départ... Elle ne savait pas pour ma dépression. Je retire ma main de la sienne pour prendre le volant et partir pour la pizzerria.

Je plonge mon regard dans le sien, pour, réellement, la première fois depuis qu’elle est revenue. J’y voyais de la tristesse, du désolement et de l’amour quand elle me regardait. Je lui offrit un petit sourire, qui, j’espérais lui sera réconfortant. Je pose ma main sur sa joue que je caresse avec mon pouce. Oui, je vais bien… ma dépression est contrôlé avec des médicaments… mais… j’ai oublié de prendre ma pilule ce matin… Je soupire doucement et je pose mon front contre le sien. Ça va aller… tout va bien aller. Je suis là. Je veux pas t'faire de mal, Je lâche sa joue et j’embrasse son front et je roule jusqu’à la pizzeria. J’arrête le moteur et je la regarde. Tu descends avec moi ou tu m’attends dans la voiture? Je caresse de nouveau sa joue et je la regarde. T’es si belle mon amour… Et je pose ma main sur son ventre, profitant un max du peut de temps qu’il me reste à cette grossesse. Je souris en sentant un coup sous ma main. Ça fait tout drôle de sentir cette rondeur et les coups qu’elle donne… tu lui as trouvé un prénom? Je la regarde.

Elle voulait descendre de voiture avec moi, je souris. Tout ira bien entre nous, je l'espère. J'ai tellement cru qu'elle m'avait quitté pour avoir ce bébé seule. Comment je pouvais lui en vouloir? J'ai perdu ma mère quand j'avais 13 ans, ça été dur pour l'adolescent que j'étais. Mon père, je l'ai jamais connu. Je dois apprendre à lui pardonner, elle le mérite, elle a besoin de moi plus que tout maintenant. Je caresse sa joue lorsqu'elle approche son visage du mien. Je voyais bien qu'elle avait envie de m'embrasser. Je fais alors le premier pas et je viens chercher ses lèvres des miennes. À l'instant même, mon coeur se remet à battre pour de bon. C'est comme ci il avait cessé pendant six mois, à attendre avec espoir son retour et il suffisait que je l'embrasse pour que mon coeur revit. Je me rends compte à quel point je suis toujours amoureux d'elle. Je pose ensuite mon front contre le sien après le baiser. Je t'aime tellement si tu savais. Tout va bien aller maintenant, je suis là, tu pourras enfin dormir et te reposer le reste de la grossesse. On trouvera un prénom ensemble, merci de pas l'avoir choisi sans moi. Je l'embrasse à Nouveau et je sors de la voiture pour venir l'aider à sortir. Je lui tends ma main, pour qu'elle se supporte dessus pour se hisser hors de ma décapotable. Par chance qu'elle avait aussi une voiture, il n'y avait que deux places dans ma voiture. Ça va aller mon amour? Je lui souris doucement, mon regard plein d'amour.

Je l'aide à marcher. J'espérais aussi que c'était dû à sa fatigue ses fausses contractions. Elle avait besoin de repos et j'y verrai religieusement. Elle.part à la toilette, alors que je commande la pizza et à son retour, elle me demande de lui prendre un Perrier que je rajoute donc à la commande. Je lui souris. Viens on va s'asseoir en attendant que se soit prêt. Je prends sa main et l'entraîne avec moi sur le banc d'attente des commandes. Je caresse sa joue et je pose mon front contre le sien. À la maison je ferai un examen d'accord? Je l'embrasse avec douceur et pose ma main sur son ventre, que je caresse de toute sa rondeur. Il était pas dur partout, c'était bon signe, juste un faux travail sans doute. Mais là naissance sera sûrement pour dans une ou deux semaines maximum. Ça va aller, t'es entre bonnes mains avec moi amour.