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In time of peace, prepare for war √ Leevi


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In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Mer 22 Nov - 3:42

Cela faisait deux semaines que Lorenzo évitait l’un de ses collègues, le professeur Valentine. Il ne visitait plus la salle du personnel, ni ne s’attardait dans les couloirs du département de psychologie. L’italien ne voulait pas croiser Leevi, parce qu’il avait fait une erreur. Ce petit flirte entre eux aurait simplement dû s’arrêter plus tôt, ou du moins, rester comme il était depuis le début : innocent et subtil. Mais non, il avait fallu que Lorenzo croise Braeden O’Farrell, après huit foutues années, cet irlandais qui obsédait ses pensées depuis son retour, pour qu’il décide de céder à toutes ses pulsions sexuelles. En une semaine, l’italien avait en effet succombé à des trucs un peu dingues, avec plusieurs personnes. Son collègue comptait parmi ces gens. Ils avaient couchés ensembles, après une soirée arrosée. Déjà, ça irait s’il ne fallait pas qu’il le croise au travail. Les inconnus, ses plans culs habituels, il pouvait facilement les gérer, mais Leevi? Pas vraiment. Lorenzo avait donc soigneusement veillé à rester loin de son collègue. Maintenant qu’il avait embrassé Braeden dans son bureau, sa frustration sexuelle s’était comme évanouie… Il avait perdu ce désir un peu fou de coucher avec plein d’hommes et de femmes, parfois même les deux à la fois. Il était dans la merde et il le savait.

Si ce n’était pas très mature de fuir son problème, ça avait au moins l’avantage d’être pragmatique. Lorenzo n’avait pas l’énergie pour l’affronter, pas maintenant, et il savait ce que ce genre de situation pouvait engendrer : des disputes. Avec la montagne russe d’émotion qu’il vivait, la dernière chose dont il avait besoin, était une prise de tête avec son collègue! Oui bon, Leevi ne méritait pas de se faire éviter ainsi, mais Lorenzo ne savait pas exactement ce qu’il pouvait faire d’autre. Il ne fallait pas que quelqu’un découvre la vérité pour lui et son étudiant, car il tenait à conserver son emploi. Il ne savait pas précisément ce qu’il lui dirait, non plus, à Leevi. Il n’était pas prêt.

Lorenzo avait donc développé une habitude de prendre ses pauses à son bureau, ou même de monter sur le toit pour venir fumer un bon cigare. Aujourd'hui, après avoir tenu un cours plutôt épuisant, il s’y était rendu en espérant pouvoir profiter de cette solitude. En si dirigeant, cependant, il avait d’abord cru apercevoir le professeur Valentine dans la cour, mais ce n’était surement qu’une fausse alerte. À force d’éviter Leevi, en plus de Braeden, Lorenzo allait devenir fou. Il ne savait plus la bonne manière de se comporter, avec l’un comme avec l’autre. Alors autant ne pas avoir à se comporter du tout, l’isolement lui allait bien.
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Re: In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Mer 22 Nov - 16:02

Je suis de ceux qui ne font pas confiance rapidement. La méfiance permet d’éviter d’être déçu, de s’attacher aux gens et de souffrir. Par contre, je suis de ceux avec lesquels il ne vaut mieux ne pas manquer de respect. Je peux me montrer sympathique avec mes collègues – même les plus ignorants – cependant, jouer avec mes pieds et abuser de ma sympathie ne me convient absolument pas. La franchise et l’honnêteté me caractérise et j’attends la même chose de ceux qui croisent mon chemin. Autant Lorenzo était une personne intelligente et intéressante, autant il avait profité de la frivolité de notre relation pour me manque de respect. Il y a deux semaines, lorsque nous avons couché ensemble, je n’attendais pas qu’il me passe la bague au doigt le lendemain. Je ne suis pas de ceux qui s’accrochent à la chair humaine. Je sais différencier le sexe à l’amour, je ne suis pas un crétin romantique. Par contre j’attends de mon partenaire du soir des choses claires et évidentes. M’ignorer, alors que nous avions passé un moment appréciable est un fait qui m’emmerde profondément.  Ce type ne pouvait certainement pas être l’homme de ma vie mais pour qui se prenait-il pour m’éviter ainsi et me manquer de respect ? Je ne pouvais plus me taire, fermer ma gueule et ignorer. Je devais le confronter à ses responsabilités et lui apprendre certains principes. Lorenzo ne venait plus à la salle des professeurs, ni au réfectoire.  Il désertait les lieux de rassemblement où je pouvais me trouver. Je ne suis pas con, faut pas m’expliquer les choses. Ce qu’il était agaçant ce beau Lorenzo.

« Alors Lorenzo, on m’évite ? T’as pas apprécié mes balles tirées à blanc ? »

Je l’avais retrouvé sur le toit seul avec lui-même. De dos, il ne m’avait pas entendu arriver. J’allume ma clope avec un calme déconcertant. Le feu illumine brièvement mon visage. La fumée s’échappe de ma bouche et j’attends qu’il dise quelque chose. J’avance doucement vers lui, les graviers crissent sous mes chaussures. Le silence se brise. Il est lourd et pesant ce silence. « Tu sais, je pourrais t’écraser cette clope sur le front, t’aurais une bonne raison de m’éviter. » Je souris et dévoiles mes dents carnassières. J’ai envie de le bouffer mais pas comme j’aimais l’imaginer lorsque nous nous tournions autour. Elle est terminée la parade nuptiale. Place au combat de coqs. Est-il aussi sexy quand il s’énerve ? Je suis bien tenté de vérifier. Je tire une bouffée et je continue à avancer. Nos visages sont séparés de quelques centimètres. Je plonge mon regard arrogant dans le sien et sans lui demander son reste je poigne dans ses couilles. « Désolée, je vérifiais si elles étaient vraiment là, j’ai eu un doute ces derniers temps. » J’ai envie de les écraser sous mes doigts mais je connais trop cette douleur pour céder à cette pulsion. Néanmoins, je serre un peu plus. Toujours avoir le dessus, toujours. Et puis, je lâche mon étreinte doucement et je serre les dents. « Même avec tes vêtements je pourrais te faire crier. T’as rien à me dire ? »
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Re: In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Jeu 23 Nov - 18:41

Lorenzo n’avait pas entendu la personne derrière lui arriver, mais se retourna lorsque celle-ci s’exprima. Nul doute, cette voix appartenait au professeur Valentine. Putain de merde. L’italien manquait de chance, ces derniers temps. Mais au fond, il s’y attendait. Il ne pouvait espérer l’éviter indéfiniment, après tout, ils travaillent dans la même université. L’attitude adoptée par son collègue était justifiée. Lui le premier aurait été énervé de subir ce manque de respect, mais Lorenzo n’avait pas de temps à accorder à ces futilités. Il avait bien d’autres problèmes sous les bras qui nécessitaient son attention et attendaient qu’à être réglés.

L’italien restait silencieux et abordait le même calme qui semblait émaner de Leevi. Déjà, les premières paroles du professeur de psychologie lui arrachèrent un sourire en coin amusé. Il admirait son cran, c’était certain. Par contre, ce n’était pas la première fois que Lorenzo devait gérer quelqu’un qui aimait clairement la provocation. Au contraire, il avait trop longtemps côtoyé ce genre d’homme dans la mafia pour se laisser impressionner. Il était immunisé à ces comportements, ceux qui cherchaient uniquement à le déstabiliser. L’italien possédait un contrôle de soi impressionnant, ce qui avait toujours fait de lui un combattant hors pair. Il ne succombait presque jamais à sa colère, du moins pas aveuglement, il la canalisait plutôt afin de mieux l’utiliser. Par exemple, elle servait de sombres desseins qui, dans le passé, avait causé beaucoup trop de tords. Blesser, tuer, trop souvent. Mieux valait ne pas y penser, pas maintenant alors qu’il se retrouvait sur un toit avec un homme qui tentait de le provoquer.  

Un détail cependant qu’il faut savoir sur Lorenzo : il possède une difficulté évidente à se débarrasser de ses anciens réflexes, de dominer son corps lorsque de vieux souvenirs émergent. Un peu comme un ancien militaire traumatisé qui se pencherait en entendant un son tonitruant. Lui, toutefois, c’est l’autre côté de la médaille; il avait été l’aspect traumatisant dans la vie d’autrui pendant tellement d’années. C'était lui la bombe. Il a donc en effet tendance à vouloir se protégé d’une façon un peu trop violente, comme il l’avait appris afin de devenir le prochain parrain. Il va sans dire, les gestes posés par Leevi avaient agacé les mécanismes automatiques de Lorenzo. En sentant la main de son assaillant enserrer une partie très précieuse de son anatomie, il glissa automatiquement sa main dans son veston pour agripper la poignée de son Desert Eagle, toujours dissimulé dans son harnais. Putain, il ne fallait pas le prendre par surprise! Aussitôt, il relâcha la prise qu’il avait sur son arme, espérant que Leevi ne s’en formaliserait pas, avant de se calmer. Il adopta une attitude normale, tout c’était déroulé très rapidement. Puis, un rire franc traversa la barrière de ses lèvres. Lorenzo était presque content, puisque les agissements de son collègue prouvaient qu’il n’avait pas la moindre idée de qui était devant lui. De toutes les atrocités qu’il avait commises qui faisait de lui un être dangereux, de ses longs apprentissages pour devenir un mafieux irréprochable. C’était rassurant, puisque l’italien ne voulait pas que son identité soit découverte. Enfin, son ancienne identité. Je savais que ma gueule d’ange te manquait, Leevi, mais pas au point de te faire réagir autant! Son rire diminuait lentement. Avant, il aurait tué pour moins. Princesse n’aime pas se faire éviter, à ce que je vois. Il le regardait dans les yeux et bien que la situation l’amusait, il espérait que son collègue voit dans son regard qu’il avait intérêt à ne plus poser la main sur lui. Jamais. Lorenzo ne se sentait pas menacé par la présence du brun, il voulait simplement éviter un bain de sang. Mais si son regard ne le convainquait pas, il tenterait les mots. Les gestes? En dernier recours. Il n'avait pas beosin d'un meurtre de plus à sa liste.
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Re: In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Sam 25 Nov - 0:15


La trahison de Lorenzo m’avait fait ruminer. Ce sentiment ne m’avait plus quitté depuis que j’avais compris qu’il ne répondrait jamais à mes appels. Ce mec me dégoutait. Avec combien de personnes avait-il déjà fait le coup ? Tu ne pars pas sans payer, mec. J’attendais juste le bon moment pour réclamer mon dû et ce moment était arrivé. Là sur le toit, nous allions régler nos comptes. J’étais déterminé à lui faire comprendre que j’avais été outré par son comportement. Qu’il n’avait pas le droit de faire ça, que c’était irrespectueux, j’avais envie de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il était enfin apparu dans mon viseur et je ne comptais pas le lâcher. J’avais cette idée en tête et rien ne me ferait changer d’avis. C’est sans doute pour ça que j’avais à présent ses couilles entre les mains. Après avoir craché une partie de mon venin via les mots je lâchais ses couilles. C’était sans doute la dernière fois que je les touchais. Guidé par mes émotions, je n’avais plus cette faculté à relativiser et à faire attention à ce qu’il se passait. Lorenzo demeurait étonnamment calme. Ma voix l’était aussi, mais à l’intérieur je bouillonnais. J’avais envie de lui … Je ne sais pas quoi. Mais j’avais envie d’hurler, de crier et de le démonter. Et il me facilite la tâche.

« C’est pas ta gueule qui m’a manqué mais plutôt ton manque de civisme. »

Je me rapproche. Nous sommes presque front contre front, je ne sourcille pas. Je plonge mon regard noir dans le sien qui ne me communique aucune autre émotion que de l’amusement. J’ai l’impression de rêver. Je l’amuse ? Où alors est-ce qu’il me provoque ? Quelles que soient ses raisons, ça fonctionne : la cocotte-minute va exploser. Je sens mes tempes cogner dans ma tête, mes dents se serrent. Est-ce que c’est son kiff ? Vaut-il vraiment la peine que je me mette dans des états pareils ? Je me suis déjà battu, oui. J’aime chercher la petite bête mais en règle générale c’est moi qui le décide. C’est moi qui titille ces inconnus du bar, là c’est tout l’inverse. Il a cette force sur moi, cette domination qui m’énerve. En plus de ne pas avoir été respecté, il se fout de ma gueule, il me cherche, il me provoque, je suis à bout. Mais il arrête de rire, l’italien. Il arrête et semble me mettre en garde avec ses yeux mais il lâche une bombe. Princesse. Ces mots résonnent et ricochent dans ma tête mais avant que j’ai eu le temps de respirer un bon coup pour encaisser son insulte le coup part et je lui fracasse mon front sur la tête. Je hurle « J’suis pas ta putain de princesse ! J’suis pas un putain d’objet ! » Mon venin s’échappe comme ma salive. Les mots sont soufflés avec une puissance que je ne me connaissais pas. J’ai l’impression d’avoir été souillé et ça fait remonter des souvenirs douloureux de mon enfance. Ces putains d’attouchements que j’ai subis lorsque j’étais en famille d’accueil, j’étais un objet pour ce connard qui se disait être mon nouveau père. Lorenzo disparait et je vois son visage à la place de celui du beau brun et je frappe son torse sans aucune force. Je ne contrôle plus mes gestes, ni ces mots qui sortent de ma bouche qui n’ont rien à voir avec le contexte actuel « T’avais pas le droit de me toucher ! T’avais pas le droit tu entends ?! » Princesse, princesse, princesse. C’est ce qu’il disait avant d’entrer dans ma chambre, j’ai les poils qui s’hérissent. Je me fatigue rapidement, toutes ses émotions que j’avais cachées au plus profond de moi ressurgissent sur Lorenzo qui me voyait dans un état second. Lorenzo n’était plus là, j’étais face à mes putains de démons d’enfance. Je frappe son torse comme un gamin qui se bat pour la première fois, je pleure de rage, je bave sous la colère, je ne sais pas ce que je fais et qui je suis. L’adolescent que j’étais au moment des faits refait surface alors que je pensais l’avoir enfoncé au plus profond de moi pour toujours. Je sens que la colère est dirigée par la peur. « T’avais pas le droit d’arracher mon innocence… t’avais pas le droit… » et je m’effondre au sol, épuisé par toutes ces émotions surgies du passé.

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Re: In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Lun 11 Déc - 21:09

Lorenzo n’était pas quelqu’un d’impressionnable. Il avait vu et commis beaucoup trop de conneries pour l’être. Il avait défié les lois un nombre incalculable de fois et son sens moral n’avait pas été très développé dans son enfance. Son père n’y mettait pas une grande attention, et on sait pourquoi. Il n’avait aucune considération pour les gens qui cherchaient  les problèmes. Oui, il avait manqué de respect à son collègue, il l’admettait, mais ce n’était pas une raison pour laisser Leevi lui cracher des menaces au visage. Personne n’y avait le droit, d’ailleurs. Sa fierté ne le permettait pas, pas plus que ses vieilles habitudes de mafieux. Le professeur Valentine n’était pas exempt à cette règle, or, il semblait tout aussi enclin que lui à vouloir établir sa dominance. À ce petit jeu, Lorenzo savait qu’il pourrait facilement en sortir gagnant, mais il ne voulait pas causer trop de problèmes. Surtout pas pour un truc aussi stupide. À ses yeux, cette altercation n’aurait même pas dû avoir lieu. C’était une perte totale d’énergie, gaspillage de paroles et de gestes inutilement. L’italien n’accordait pas la même importance à tout ceci, il était plutôt blasé. En même temps, ce n’était pas lui qui s’était fait éviter par un ancien amant. Pas que cela l’aurait dérangé, au contraire. Plus il était seul, mieux il se portait. Il avait beau enseigner les interactions humaines, il manquait toujours autant de tacts dans les siennes.

La réaction de Leevi  par la suite fut surprenante. Encaissant d’abord le coup de tête, Lorenzo porta sa main à son front pour se ressaisir rapidement. Son corps avait l’habitude et il forma immédiatement des poings en refermant ses doigts. Ses jointures étaient blanches et l’italien était déjà prêt à se battre. Seulement, son collègue lui frappait le torse sans n’y mettre aucune force. Lorenzo se calma aussitôt, il avait vu assez de personnes traumatisées au cours de sa vie pour en reconnaître une. Le brun était visiblement en transe, dans un état second qui n‘augurait rien de bon. Quelle manque de chance, pourquoi Lorenzo devait-il se retrouver avec ça sous les bras? En même temps, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la compassion, Leevi s’était visiblement fait violer, à en croire ses paroles. Et l’italien, bien qu’il ait plusieurs défauts, abhorrait ce type d’agression. Il s’y était toujours farouchement opposé, même au sein de la mafia où le viol était aussi courant que le trafic humain.  À chaque fois, son cœur était pris d’une violente rage lorsqu’il était témoin de ce genre de ‘’confessions’’. Bien que Leevi n’était clairement pas enclin à le lui révéler, sa détresse le faisait pour lui.

Lorenzo était partagé entre l’envie de le consoler, au risque d’attiser encore plus la colère du professeur qui aurait l’impression d’être pris en pitié, et de ne rien faire du tout. Il opta pour une solution légèrement entre les deux. Voyant Leevi s’effondrer au sol, l’italien s’accroupit pour être à son niveau. Il le regardait, plus aucune trace de colère n’était apparente chez lui. Leevi, calme-toi… C’est moi, c’est Lorenzo.  Il parlait d’une voix neutre et calme, pour essayer de le faire revenir à la réalité. Personne ne te fera du mal, tu es en sécurité ici à Austin. Il veillait bien à ne pas le toucher, sachant qu’il valait mieux éviter un quelconque contact avec quelqu’un ayant vécu ce genre de traumatisme. Il ne fallait pas qu’il lui rappelle encore davantage ce qu’il avait pu vivre par le passé. Tout ce qu’il souhaitait, maintenant, était un retour à la normale. Il savait désormais une partie très délicate et privée de la vie de son collègue. Lorenzo attendrait patiemment que Leevi reprenne ses sens, afin de déterminer ce qu’il ferait de ces informations. Il respecterait le choix du professeur de psychologie, et en ferait ce qu’il lui en demanderait. Ce n’était pas ses affaires, de toute manière. La suite des évènements était loin d’être comme il l’avait imaginée. Il ne comprenait pas pourquoi Leevi avait adopté une attitude aussi abjecte, en sachant désormais son passé… Ce n’était ni prudent ni intelligent, de faire des menaces dans une situation pareille. Putain, ce qu’il pouvait être énervant parfois. Totalement incompréhensible! Il cherchait des problèmes, alors qu’il n’était clairement pas prêt à les affronter…
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Re: In time of peace, prepare for war √ Leevi, le Dim 17 Déc - 21:00

Je perds pied comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Pour ici, pourquoi maintenant ? Pourquoi devant Lorenzo ? Tant de questions qui ne trouveront jamais réponse. Je baisse les armes, je suis à découvert. Je me dévoile malgré moi, laissant les fantômes du passé guider mes actes aveuglément. Je ne suis plus conscient ni de mes gestes, ni de mes paroles. Je ne vois plus Lorenzo. Je me retrouve des années plongé en arrière à mes 14 ans. Ces années que je pensais avoir enfouies pour de bon ressurgissent sans crier gare. Je ne sais plus où je suis, ni qui je suis. Je sens mes genoux rencontrer le sol violemment, je sens la douleur mais je ne suis pas présent pour la ressentir. Elle semble lointaine comme une musique avoisinante. Tout est noir autour de moi, je n’entends plus que ma respiration haletante. J’essaie de me convaincre de revenir à la réalité mais la crise de panique s’empare de moi et me fait perdre tout contrôle. Mon inconscient devient plus conscient que jamais.

Alors que je fais face à une orgie de sentiments qui ne sont pas les bienvenus, j’entends une voix familière au loin. Lorenzo m’appelle. La lumière revient. Je calme ma respiration, je chasse ces souvenirs noirs. Je suis en sécurité me dit-il. Oui. Il a raison. Ici je ne crains rien. Je ne crains plus rien désormais. Les années ont passé, les cicatrices sont toujours là mais n’en ne créeront pas de nouvelles. Je sens la douleur de mes genoux trop cagneux à présent. Je grimace et je m’assieds sur le sol froid du toit. Je me prends la tête entre les mains. Le silence nous entoure. J’essaie de reprendre le contrôle. Je me passe les mains sur le visage et j’essuie mes yeux. Ils sont humides, aurais-je pleuré ? Je ne sais plus. Mon Dieu, je suis pitoyable. Quel succulent spectacle j’ai offert à Lorenzo. J’suis un crétin. Pourquoi je suis venu chercher les embrouilles ? Pourquoi ?! Fais chier, je perds toute crédibilité auprès d’un collègue qui va aller sans doute tout balancer aux autres. J’ai envie de vomir, je me dégoutte d’être aussi faible. Toujours à regarder le sol je murmure assez audiblement « Désolé que tu aies du assister à ça. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris » Que dire d’autre ? Le menacer si il révèle ce à quoi d’assister ? Cela ne ferait qu’empirer les choses. Voire même ramener encore ces douloureux souvenirs.

Je me lève enfin et je frotte mes fesses. Des petits graviers collés à mon jeans tombent et semblent résonner. Je tire une clope de ma poche. Nicotine. Précieuse amie. J’m’allume une sèche, tourmenté par ce qu’il vient de se passer, je n’en propose pas une à Lorenzo. Je suis assez mal à l’aise, je ne sais que dire, que faire. Je suis désemparé. La fumée se glisse dans mes poumons et me fait du bien. Je la recrache lentement, j’ai les yeux rivés sur l’horizon. Je n’ose pas regarder Lorenzo dans les yeux. Je me sens seul. Terriblement seul. Granny me manque. Elle aurait su quoi faire pour m’apaiser. J’ai envie de me casser, mon baluchon sur l’épaule. Me jeter dans le vide serait une solution radicale et tellement plus simple. Mais je ne suis pas encore suicidaire.

« Bon. » commençais-je sans trop savoir quoi dire ensuite. « J’étais venu pour te tirer les bretelles mais le karma en a décidé autrement apparemment… » Je fins d’avoir tout sous contrôle mais en réalité, c’est le bordel dans ma tête. « Quoi que tu décides, je veux pas le savoir. » J’sis pas agressif, je suis neutre, en état de choc sans doute. Comment un prof aussi troublé que moi pourrait donner cours ? Je ne suis pas apte, pas prêt pour ça. Peut-être me faut-il du temps pour faire le tri dans ma tête avant d’enseigner la psychologie ? Je ne peux pas me permettre de risque une nouvelle scène comme ça devant mes étudiants. « J’vais démissionner, c’est mieux pour nous deux. » Pour lui qui n’aurait plus à subir ma présence lourde et pour moi qui ne vivrais plus dans l’angoisse de faire une crise de panique incontrôlable.


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