Une page venait de tourner en ce jour. Silver McBright venait de passer sept ans à étudier. Sept longues années ponctuées de réussite, d’échec, de joie, de peine et surtout de travail acharné. Elle sortait du bureau de son professeur de droit. Elle venait de rendre son mémoire final. C’était une dernière page qui se tournait. Il lui resait sa soutenance et des cours de préparation pour le dernier examen. Si elle réussissait, elle deviendrait avocate, Maître McBright, tout comme son père. Une fois la porte fermée, elle poussa un long soupire avant de sautiller de joie. La jolie brune venait de rendre sa vie, un dossier de 500 pages, un livre parlant que de droit pénal et de l’interprétation du juge pénal. Avec un large sourire, Silver partait se chercher un café à la cafétéria. Elle croisa deux camarades et ils exprimèrent leur joie. C’était avec un regard très tendre que Silver observait les petits nouveaux et du long parcours qu’ils allaient devoir parcourir.

Puis après avoir passé deux heures à fêter cette presque fin d’étude avec ses camarades, il était temps pour la jolie brune de rentrer chez elle. Avec un large sourire, elle marchait dans l’université pour sortir. En marchant dans les couloirs, son téléphone sonna alors elle arrêtait de regarder devant elle pour chercher son téléphone dans son sac. Elle touchait le téléphone quand d’un seul coup son corps percuta un obstacle. La jolie brune releva le visage toujours un avec sourire. « Pardon … Leevi ? » Le sourire de Silver disparaissait d’un seul coup. A la place son cœur se resserra comme la dernière et la seule fois où elle l’avait vu. La jolie brune se souvenait de leur rencontre, de comment elle s’était sentie. Les yeux de Leevi avaient reflété une Silver différente, une jeune femme belle. Le revoir lui rappelait ses beaux souvenirs mais également la douloureuse fin comme moment où Leevi lui avait demandé de partir. La jolie brune se souvenait de la main du professeur qui avait tenté de la retenir. Tous ses souvenirs lui revenaient en tête et la jolie brune recula immédiatement essayant de créer un espace entre elle et le professeur. « Je … Contente … je dois y aller. » Son esprit fonctionnait trop vite. Elle ne l’avait pas vu depuis plusieurs semaines, plein de choses avaient changé. Mais elle était perturbée par cet homme. Pourtant, ils ne s’étaient vu que quelques heures. Pourquoi se sentait-elle si attachée à cet inconnu ? Silver se le demandait. Elle passait à côté de lui pour sortir de l’université. La joie qu’elle avait eu quelques instants plus tôt avaient disparu.

Je serre la main du Doyen de l’université après avoir signé les papiers. Je suis triste de quitter cet endroit. Je ne pensais pas que je serais autant attaché à mon métier, à mes étudiants. J’avais passé la nuit sans dormir, tournant en rond dans ma piaule. Depuis mon altercation avec Lorenzo sur le toit, j’étais différent. Je errais comme un zombie dans les couloirs, je ne trouvais plus le sommeil, j’ignorais mes collègues. J’étais insupportable avec mes étudiants, je n’avais plus envie d’être sympa avec eux, de donner cours. Je vivais mal avec l’idée qu’un de mes collègues sache cette partie sombre de ma vie. Ma crise de panique avait révélé mon triste et ignoble passé, je ne pouvais plus vivre avec ce sentiment que tout le monde pouvait apprendre ce qui m’étais arrivé. C’était impossible. La nuit dernière, j’avais écrit des centaines de lettres de démission. C’était la meilleure chose à faire, quitter, trouver un autre job et repartir sur de bonnes bases et surtout, être le plus loin possible de l’italien.

Au moins, le doyen était compréhensif. J’avais prétexté des soucis personnels sans trop m’avancer sur les raisons exactes. Même en ne rien dévoilant, j’avais eu du mal à trouver les mots et je n’ai pas eu vraiment à argumenter tant ma détresse était flagrante. Le papier signé, la poigne serrée, je tourne les talons et quitte le bureau, un poids semble avoir quitté mes épaules abattues par la fatigue. Je sors de la pièce, sans regarder où je vais et me cogne contre quelqu’un dont le parfum m’est immédiatement familier. Mon cœur se soulève dès que mes yeux se posent sur Silver, rayonnante. Mes jambes tentent de se dérober sous le choc. Elle recule, elle s’éloigne. Elle dit des phrases incompréhensibles et tourne les talons. Elle s’échappe encore. Une chaleur rongée par la colère s’élève et je dis, plus sarcastique que jamais : « Vas-y, fuis Silver, fais ce que tu sais si bien faire ! » Je n’ai plus rien à craindre. Je peux parler à un élève comme je veux, plus rien de me rattache à cet établissement désormais. La colère se change rapidement en tristesse et des perles de larmes naissent sur mes paupières que j’essuie d’un rapide coup de manche. Je serre les dents, mes poings les accompagnent. Je tente de faire bonne figure, d’avoir cette parfaite assurance qu’elle a connu mais je suis à deux doigts tout lâcher, de crier sur elle, de lui dire ô combien j’avais été touché par ce départ précipité dans le drive-in.

Une chose de terminée, enfin. Les derniers mois de la vie de Silver avaient été chargée en travail et en émotion. Il y avait eu le mémoire, puis le procès, puis Nell. Pendant un instant, la jolie brune s’était perdue à rêver d’une histoire avec le professeur de sport. Sauf que leur première nuit se passa tellement mal que Nell était partie et depuis elle n’avait plus de nouvelle de lui. Forcément, ça la touchait, mais elle n’était presque pas étonnée d’un tel comportement. Elle avait prit sa comme une rupture et même si ça ne l’était pas, Silver ne supportait pas un tel agissement. De toute façon, elle était mieux sans homme, plus concentrée. Ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait cette réflexion, mais les hommes qu’elle avait pu avoir dans sa vie s’étaient montrés odieux et Silver avait perdu du temps. La jolie brune reprenait cette même décision. Les hommes, elle allait arrêter un petit moment.

Sauf que la vie est ironique. A peine eut-elle fait cette réflexion qu’elle se retrouvé pratiquement dans les bras de Leevi. Relevant sa tête, elle plongea quelques instants ses yeux dans kes siens et toute la scène lui revenait. Silver avait presque envie de retourner sous cette neige, avant que la réalité reprenne le rôle principal. C’était une douce mélancolie, deux êtres inconnus faits pour se rencontrer. Mais la fin avait été trop violente pour Silver. A la demande de Leevi elle était partie presque les larmes coulant sur son visage. La jolie brune était trop heureuse ce jour-là et n’étais pas prête à revivre la même scène que la dernière fois. Il était professeur et elle encore étudiante, même pour deux mois, elle l’était toujours. Il avait été clair et puis qu’est-ce qu’elle pouvait s’imaginer ? A part un merveilleux moment hivernal, il n’y avait rien eu d’autre. La jolie brune après s’être mélangée dans ses mots, fuyait, préférant fêter la remise de son mémoire. La porte n’était qu’à quelques pas sauf que Silver n’était prêt de la franchir. Elle se retournait instinctivement dès qu’elle comprit le sens des mots de Leevi. Elle lui aurait fait bouffer son ironie. « Pardon ? » Elle s’avança vers Leevi, un regard menaçant. « Tu rigoles j’espère ! » Un sourire presque ironique se dessinait sur le visage de Silver suivit d’un regard choqué et froid. « Tu m’a demandé partir ! C’est toi qui était professeur et du coup c’était immoral. » Disait-elle en imitant la voix de Leevi à la fin de la phrase. « Alors ne dis pas que je fuis. » Silver se trouvait proche de Leevi. S’emporter contre l’avait fait s’avancer de Leevi. Une fois qu’elle constata la proximité, elle décidait de se reculer un peu. Il était loin d’être l’homme de la soirée d’hiver.

Il n’y avait pas un jour sans que je repense à cette délicieuse nuit, celle où j’avais rencontré Silver, celle où j’avais rencontré une jeune femme extraordinaire, sincère et attachante. Ce souvenir était un des rares que je gardais précieusement et j’évitais autant que possible de penser à la fin tragique de cette histoire. J’avais essayé de la rattraper, de la faire revenir, de m’excuser parce que j’avais parlé trop vite sous le coup de l’émotion. Elle m’avait déstabilisé, me faisant perdre mes moyens je m’étais détaché beaucoup trop vite. Enfin, si seulement j’avais pu me détacher une seconde d’elle, je n’y penserais pas sans arrêts. J’aime revoir cette robe bleue qui virevolte dans les airs, j’aime sentir son odeur dans mes pensées. J’essayais de faire le deuil de cette rencontre, cependant, je n’étais pas sûr d’avoir vraiment envie d’oublier cette jolie brune en robe bleue. Alors quand je la vois, partir une seconde fois, je ne peux m’empêcher d’être sarcastique afin de cacher mes émotions. Mon cœur avait bondi presque de joie lorsque son regard croisa le mien, mais rapidement, je crus défaillir en regardant son dos s’éloigner.

Dès que j’ai prononcé ces mots cinglants, je l’ai regretté. Je passe une main dans mon coup, mal à l’aise. Cependant, elle revient vers moi, je souris à moitié. Ses talons claquent sur le sol m’annonçant que je vais me prendre une dérouillée. Je n’arrive pas à lui tirer la tronche, elle est mignonne quand elle s’énerve. Je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’elle imite mon comportement. C’est quoi ce pouvoir qu’elle avait sur moi ? Avant qu’elle n’ouvre la bouche, j’étais prêt à lui tenir tête et maintenant quoi ? Je me marre, je souris et j’ai les yeux qui scintillent. J’ai envie de lutter, de lui tenir tête mais je baisse les bras, je me détends j’ai pas envie. La voir me donne du baume au cœur, j’ai l’impression de retrouver un ami cher perdu de vue depuis trop longtemps. Je m’approche d’elle car elle recule encore « J’ai paniqué Silver. Pour rien au monde j’aurais voulu que tu partes… Mais lorsque je m’en suis rendu compte, il était trop tard, tu avais disparu… » J’ai envie de la prendre dans mes bras, de la faire danser comme ces flocons qui nous entouraient cette nuit magique là.

Jamais elle ne pensait le revoir ici. Mais maintenant qu’elle y pensait, c’était logique. Il était professeur alors il y avait de forte chance qu’elle le croise ici dans les couloirs de l’université pas très loin des locaux des professeurs. Elle ne pensait pas que le revoir lui ferait revivre des tas d’émotion. Tout son corps frémissait. Cette voix, cette dureté, sa bouche, ses yeux. Silver se souvenait si bien de ce départ précipité. Elle n’eut aucune chance dès qu’il sut qu’elle était étudiante. Et ça Silver l’avait bien compris. A qi bon argumenter quand une personne est catégorique ? Passant à côté de lui, elle évitait de le toucher pour ne pas revivre les sensations de la dernière fois. Leevi sortait une image qu’elle ne connaissait pas. Un homme sarcastique. Presque énervée, Silver ne voulait pas être la cause de ce départ quand ce dernier lui avait demandé. Peut-être que si la neige tombait dans ce couloir de l’université, la magie de leur première rencontre allait peut-être revenir. La jolie brune s’était retournée, se rapprochant trop près de cet homme. Alors elle se recula. Elle avait envie de lui donner un coup dans la mâchoire et en même temps elle avait terriblement envie de caresser cette mâchoire carrée.

Il lui donnait des explications en se rapprochant d’elle. On pouvait à peine faire passer une main entre les deux corps. Silver avait presque envie d’y croire à ses explications. La jolie brune ne comprenait pas pourquoi elle se sentait si triste et si émue de revoir cet homme. Il était tout proche et la brune pouvait sentir son souffle sur son front. Les yeux légèrement levés elle se plongeait une nouvelle fois dans les prunelles vertes de Leevi. « De toute façon, ça ne change rien. » Peut-être que dans ce Drive-in il aurait pu se passer des choses mais à l’université non. « Je reste étudiante et tu restes professeur. » Alors la brune à ces mots se reculait d’un pas. Elle ne comptait pas revivre les émotions de la nuit d’hiver. Entre son comportement d’aguicheuse, l’attirance physique et la symbiose mentale ce n’était pas une bonne idée de rester près de lui. L’étudiante devrait faire comme au Drive-in partir le plus rapidement possible, elle avait trop envie de le reprendre dans ses bras, voir si leur comptabilité n’était pas qu’un faux souvenir. Presque elle aurait eu envie de lui crier dessus, lui rappeler pourquoi aujourd’hui, il y avait un malaise. Avec un sourire amusé, la jolie brune n’aimait pas cette situation. Elle replongea ses yeux dans ceux de Leevi et il était facile de constater que les mots qu’elle allait prononcer n’était pas d’une véracité folle, ses yeux la trahissait. « De toute façon il n’y a pas eu grand-chose. Alors on peut chacun retourner à sa vie, toi professeur et moi étudiante et reprendre nos vies là où elles en étaient. » Si seulement elle avait appris qu’il avait démissionnée, elle aurait réagi d’une manière totalement différente.

Mon cœur se compresse tant les mots qu’elle prononce sont durs. Mon souffle est coupé, j’i l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans le ventre. Pourquoi était-elle si dure avec moi ? Est-ce que je méritais d’être traité comme ça ? J’ai du mal à la croire, j’essaie de repenser à son sourire de cette nuit-là, ses yeux pétillants qu’elle vient de détruire. J’y croyais tellement à ses paroles, à ses mots qu’elle avait prononcés au drive-in avant que tout n’éclate. Elle redevenait cette garce séductrice pour me faire du mal. Putain, ça marche. Je me décompose, j’essaie de rester droit. J’ai l’impression de tomber dans le vide. Putain, ça fait mal. Cette douleur, elle ne s’était plus manifestée depuis des années. La dernière fois, c’était il y a presque dix ans, lorsque mon premier amour m’avait quitté. Ces sentiments si forts, je ne les avais plus ressentis depuis pour personne d’autre. J’avais été blessé, ravagé, je ne veux plus aimer quelqu’un aussi fort. Faut croire que j’avais échoué, que Silver avait pénétré dans mon cœur plus que je ne l’aurais cru. Pourtant, y’avait des indices qui m’avait mis en garde. Le plus important, ce vieux torchon de journal, Texas Tales avait révélé que Silver avait deux hommes dans sa vie, moi et un certain Nell. Je n’y avait pas prêté attention au début, mais sa réaction, me pousse à tout considérer.
Alors je recule et je la regarde de haut en bas, dégoûté. J’pourrais lui cracher à la figure si je voulais, mais j’ai bien trop de respect pour elle, trop d’amour. J’ai les lèvres qui tremblent, mes émotions barbouillent mon cerveau et mon cœur. « Pourquoi t’es si méchante ? » je déglutis, je me contrôle pour retenir mes larmes, « C’est à cause de Nell, c’est ça ? ». Rien que prononcer son nom me donnait la gerbe, le tournis. je ne savais pas s'il existait ce type, mais je devais avoir des réponses, je devais savoir. Sa méchanceté devait provenir de quelque part. Je baise les yeux, je fais le vide, je me prépare à tout entendre et je ne lui révèle pas que je ne suis plus professeur, elle ne le mérite pas encore.

Elle avait été si heureuse quelques instants plus tôt qu’elle en voulait presque à Leevi d’être dans ce couloir. Depuis leur dernière entrevue elle avait beaucoup pensé à lui. Le seul moment où il avait disparu de ces pensées c’était pendant le moment d’égarement avec Nell. Maintenant qu’elle comparait les deux événements, la jolie brune se rendait compte que Leevi lui avait apporté beaucoup de confiance et de sécurité, alors que Nell c’était de la folie. Nell était l’amour des vacances alors que Leevi l’amour de toute une vie. C’était une tension entre la passion fragile et la stabilité romantique. Deux hommes différents. Avant, elle n’y pensait pas mais revoir Leevi la mettait dans un combat intérieur. Dieu qu’elle avait envie d’apposer ses lèvres sur celle du professeur. S’il elle avait cru en Dieu, elle aurait prié pour que tombe la neige dans ce couloir gris. Le sentir si proche d’elle la rendait folle, incapable de réfléchir. Ce n’était donc pas que son imagination, ils avaient bien vécu quelque chose. La jolie brune ne voulait pas y croire, ça ne pouvait pas être de l’amour. L’amour ça n’arrivait pas d’un seul coup. Puis elle ne pouvait être ressentir deux émotions autant différentes que semblables pour deux hommes. Elle aurait voulu partir le plus vite possible mais la présence de Leevi l’empêchait de bouger. Il avait un air triste. L’aurait-elle blessé encore une fois ? Alors se rapprocha un peu comme un yoyo qui ne pouvait considérablement pas s’éloigner de sa base trop longtemps. Et Silver ne comprenait rien. A présent c’était elle, elle qui était méchante, celle qui blessait l’autre. Voir le regard de dégoût de Leevi sur elle la foudroyait sentant son cœur se resserrer tellement fort qu’elle avait peur qu’il explose. La jolie brune était complètement perdue.

Des larmes de rage, d’incompréhension et d’injustice. « Tu ne voulais pas … » Il y avait eu bien trop de drame dans la vie de Silver dernièrement. « Même si c’était si merveilleux, rien n’a changé. Il y a toujours cette situation qui nous dépasse. » Mais qu’est-ce qu’elle était en train d’imaginer ? Pourquoi autant de mélodrame pour un homme d’une soirée ? Certes un homme doux, bienveillant, beau, attentif, romantique. Puis Leevi balançait le prénom de Nell. Les yeux surpris Silver n’arrivait plus à les détacher de lui. Comment savait-il ? Puis l’article du Texas Tales lui revenait en tête. Ce vieux journal qui lui avait plusieurs fois donné du souci. C’était presque énervée que Silver regardait Leevi. « Tu crois ce genre de choses ? » Elle n’essayait pas de fuir sa question, non. Mais le Texas Tales avait menti, la brune était avec personne. Et jamais elle ne se comporterait comme le décrivait ce journal. « Mais merde je ne te comprends pas ! » Elle avait presque crié cette phrase. Ils étaient dans ce couloir proche de tous les bureaux et Silver s’énervait. « Y’a trois semaines tu voulais que je parte et là tu me fais une scène de jalousie ! » Ça y’est les larmes d’énervement étaient apparues et Silver avait presque envie de le frapper. Elle aurait bien voulu comprendre. Elle lui en voulait. « Je m’étais attachée à toi sous cette neige et là tu reviens. Dans dix minutes tu me diras de partir c’est ça ? » C’était lui qui jouait avec elle depuis le début. Silver ne le laissait même pas parler, elle voulait juste comprendre, fuir, l’embrasser. « Peut-être que ça t’amuse de jouer, mais moi non ! » Il commençait à jouer avec ses émotions, un soir à lui dire oui, un autre soir à lui dire non. Un jour à faire une crise de jalousie. Silver ne pouvait pas le suivre, elle ne voulait pas encore une fois tomber dans le piège d’un homme qui partirait à la fin, comme l’avait fait Kenzo, Daniel, Jamie, Clay et Nell.

La situation était nouée, compliquée. J’avais l’impression d’être dans un ring de boxe sauf que j’étais déjà KO avant de donner le premier coup. Pourtant j’ai pas envie de me battre, j’ai pas envie de me fatiguer quand je sais que c’est peine perdue. Pour elle, il n’y avait pas eu grand-chose entre nous. Et ça, ça faisait mal d’entendre ça de sa bouche. De sa si jolie bouche… Que j’avais eu la chance d’embrasser, de goûter à ses lèvres sucrées par le whisky lors de notre rencontre. Ce jour-là, j’étais loin d’imaginer la tournure des évènements. C’était une fille parmi tant d’autres au départ, une fille qui m’avait accosté, jouant les séductrices affamées. Une simple fille dans une robe bleue. Et puis… j’avais passé une des plus belles soirées de ma vie. Elle m’avait étonné, intrigué. Elle s’était révélée être une jeune femme douce et intelligente. Une fille qui savait dompter mon regard, qui avait conquis mon cœur malgré les barrières que je me suis mise depuis des années. Il m’a fallu du temps pour en prendre conscience de ses sentiments destructeurs. Mais elle me manquait terriblement. Elle m’avait rendu dépendant de sa présence en une seule soirée. Mes nuits, je les passais à penser à elle, à ses cheveux, à la couleur de ses yeux. Chaque infime détail me revenait, elle m’avait fait sienne. Et je savais ce que sa signifiait, j’allais devenir son esclave, j’allais tout faire pour elle, j’étais comme ça. J’allais me plier en quatre pour qu’elle soit heureuse et si pour ça, je ne devais plus la voir… Je le ferais.

Et puis elle recommence à s’énerver, je baisse les yeux. Une larme vient se glisser dans ma barbe. Je sens que je l’ai blessée et toute la miséricorde du monde ne pourra m’empêcher de culpabiliser. Elle parle, elle parle, elle ne s’arrête pas. J’encaisse. Uppercut. Poing droit. Ô douleur. Mon cœur se brise en mille morceaux lorsqu’elle m’accuse de jouer avec ses sentiments. Enfin, le silence. Personne autour de nous. Comme si, tout le monde savait qu’il y avait de l’orage dans l’air dans le couloir. Mon sac en bandoulière glisse de mon épaule, je ne le rattrape pas. Je laisse tomber les quelques feuilles que j’avais en main, elles rejoignent mon sac. Enfin, je lève mes yeux brillants de larmes vers elle. Je l’implore de me pardonner du regard. Ses sourcils sont froncés. Elle est si belle… Ses yeux me lançaient des éclairs, j’ai envie de disparaître mais mon corps ne m’écoute pas et s’approche d’elle. Nous ne sommes plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Je lui attrape timidement la main et j’enlace ses doigts en douceur : « Je… » C’est tellement difficile de sortir des mots aussi simples. J’ai l’impression de cracher une montagne de mes cordes vocales. « Je… » Je ferme les yeux, je ne veux pas voir son regard, c’est d’autant plus difficile. « Je….je crois que je t’aime. » Le poids sur mes épaules s’envole, je me sens plus léger mais je n’ose toujours pas affronter son regard. Mes yeux sont hypnotisés par le sol de l’université.

Il y a ces larmes. Celles qui ne cessent de couler sur les joues de Silver et qui se sont également ajoutées sur celle de Leevi. La scène était presque drôle. Ils étaient incapables de parler civilement, ils devaient soient s’énerver, soit faire des reproches aux autres. Les seuls moments depuis leur rencontre qui avaient apaisés ces deux êtres c’était autour d’une danse ou sous la nuit de neige. Mais ils étaient incapables de discuter. Dès qu’ils utilisaient leurs mots ils étaient maladroits brisant et blessant l’autre. Ils devaient arrêter, revenir à un état primitif et laisser leur corps s’exprimer, leur regard se confier et leur corps se sentir. Silver grondait tel une tempête sur la petite maison qu’était Leevi. Mais la jolie brune s’arrêtait, une fois qu’elle vit les yeux remplis de larme du beau brun. Son cœur se brisait, elle était la cause de toutes ces larmes. La jolie brune n’osait plus bouger, qu’est-ce qu’elle venait de faire ?
Le voir dans cet état lui rappelait ce moment de douceur quand il l’avait pris dans ses bras, caressant doucement ces cheveux. Silver pouvait de perdre dans ses yeux verts. Leevi laissait tomber son sac par terre et il s’approchait d’elle. Son visage était tiré par la douleur et Silver se rendait bien compte que ces expressions étaient sa faute. Presque comme un aimant la jolie brune s’approchait également de lui dans ce couloir vide. Les doigts de Leevi venaient doucement enlacés ceux de Silver. Ce contact électrisa la brune. Il n’arrivait plus à parler, disant que je. Ils retrouvaient cette intimité et cette douceur et le cœur de Silver bien qu’il battait vite, se calmait. Puis ce fut la révélation.

Normalement, la jolie brune aurait dû fuir, partir loin de cet endroit. Personne ne tombait amoureux après une nuit. Personne ne faisait de tel déclaration après s’être fait engueuler. Sauf que son cœur ne faisait qu’un bond dans sa poitrine et du rouge commençait à apparaître sur ses joues. Doucement elle lâchait la main de Leevi, les approchant du visage de Leevi. De son pouce elle chassait les larmes qui s’étaient logés sur ses joues. La jolie brune n’arrivait même pas à savoir qui était le dernier homme à lui avoir dit de tel mot. Un sourire léger mais doux revenait sur son visage et ses yeux se perdaient dans ceux de Leevi. Il y avait des milliers de façon de réagir. Elle aurait pu crier, le frapper ou l’embrasser. Ou elle aurait pu lui dire qu’elle l’aimait aussi. Non la seule chose que fit la jolie c’était de poser sa tête sur la poitrine de Leevi, comme à cette fameuse soirée pour reprendre son souffle. Et elle restait comme ça plusieurs minutes. Puis tout doucement elle releva la tête, Silver devait faire vite, vite prendre sa décision. Est-ce qu’elle aimait Leevi ? Elle n’en avait aucune idée. « Ne me demande pas de repartir. » Il savait que quoi est-ce qu’elle parlait. La dernière fois avait été douloureuse, alors elle ne voulait pas revivre ce moment. Celui où Leevi réalise qu’il est professeur et elle étudiante. Elle détachait son regard, de peur d’entendre les mots cinglants de la dernière fois. La jolie brune regardait partout alors que tout ce qu’elle voulait c’était se perdre une nouvelle fois dans les douces prunelles du professeur.

Les mots avaient traversé mes lèvres sans que je prenne vraiment conscience de ce que je disais, sans que je ne mesure vraiment la portée. Oui je l’appréciais, je l’aimais mais je ne savais pas vraiment dire comment, à quel niveau. Peut-être était-ce la seule chose à dire pour lui faire entendre raison, pour la calmer ? Je me sentis affreusement nerveux après avoir prononcé ces mots mais j’en fus aussi instantanément soulagé. Je souriais sincèrement, je me sentais libéré, le cœur plus léger et je su à cet instant que j’avais eu raison de dire ça, c’était ce que je ressentais au plus profond de mon être. Parce que j’avais envie d’être avec elle, par une nuit comme les autres, elle avait été un rayon de soleil, pourrais-je parler de coup de foudre ?

Elle avance vers moi, j’ai toujours ce bête sourire et ces yeux brillants de larmes. Sa main chassant mes larmes me réconforte, elle est réceptive à toutes mes vaines tentatives. Je sens toujours la présence de sa main dans la mienne comme une douce chaleur apaisante. J’inspire un bon coup, les cris ne fusent plus, les reproches se calment. Le temps semble se suspendre lorsqu’elle pose délicatement la tête contre mon torse, instantanément mes bras s’enroule autour de son petit corps, sa chaleur me transperce. J’ai les bons souvenirs de cette nuit-là qui ressurgissent : le bar, la danse, les flocons. Je ne veux plus la lâcher, je caresse tendrement ses cheveux en fermant les yeux. C’était tellement plus simple comme ça, nous n’étions pas faits pour nous hurler dessus, je ne voulais pas lui faire de mal.

« J’ai fait l’erreur une fois, je ne veux pas recommencer » je plonge mon regard dans le sien, ses yeux sont si doux, si scintillants. Je passe une main fébrile sur son visage, humecte mes lèvres avant de me confier « J’ai… j’ai démissionné. Je ne suis plus professeur… » J’évite de penser aux raisons de cette démission, à ces raisons menaçantes. Jamais elle ne devait être au courant de cette sombre partie de mon enfance, d’ailleurs personne n’aurait dû l’être. Comme pour approuver ma révélation, je dépose un baiser délicat sur ses lèvres avant de lui murmurer à l’oreille « On peut faire ce qu’on veut maintenant. »

Leevi ne se rendait peut-être pas compte de l’effet de se dernière phrase sur Silver. Elle sentait son cœur faire un bond. Elle devrait culpabiliser mais Siler avait envie d’être un peu égoïste et d’accepter ce genre de phrase. Silver se sentait importante. Mais c’était tellement étrange, elle connaissait à peine cet homme et pourtant elle s’y sentait liée à lui. Chassant les larmes du bel homme, Silver se posait, la tête sur son torse. Ce geste doux et tendre lui rappelait leur rencontre et la douce neige qui était tombée sur eux. Les bras de Leevi entouraient la jolie brune et Silver ferma les yeux. On entendait rien dans ce couloir à part leur deux respirations qui au fur à mesure n’en faisait qu’une.
Les mains du jeune homme entouraient le visage de la brune l’obligeant à relever son visage. Elle croisait ses beaux yeux verts et un petit sourire se dessinait sur les lèvres de la brune. Elle devrait lui dire à Leevi. Même si Nell ne lui avait plus donner de nouvelle, elle savait que rien n’était terminé. Mais elle n’avait pas envie de revivre les émotions du Drive-in. Pourquoi se sentait-elle si touchée ? Pour le moment elle ne disait rien profitant de ces bras. Et si elle n’était pas partie peut-être qu’elle ne serait pas confrontée à tant de culpabilité. Ils se trouvaient en plein milieu du couloir où tous les professeurs et les membres de la direction avaient leur bureau. Et pourtant, ils s’en moquaient. Puis Leevi lui donnait les raisons de cette non-gêne. Un sentiment de culpabilité envahissait Silver. Pourquoi avait-il démissionné ? Pour prouver ces dires, il posa ses lèvres sur celle de la jolie brune. Il était doux et Silver sentait son cœur et le bas de son ventre exploser. Puis doucement elle recula sa tête, toujours dans les bras de Leevi, elle le regardait. Peut-être était-elle trop sûr d’elle, pensait être l’attention du monde. Mais il lui disait ça comme-ci elle était la raison de cette démission. « Tu ne peux pas démissionner ! » Elle voulait se retirer de ses bras, mais elle s’y sentait si bien. Mais il ne pouvait pas démissionner. Elle lui prit sa main et ouvrait le première porte qui se trouvait. La jolie brune avait envie à la fois d’embrasser Leevi, de se plonger dans ses bras et d’un côté elle avait envie de l’engueuler. Mais tout ce qu’elle trouva à dire c’était : « On ne se connaît pas. » Complètement débile et inutile. Il lui faudrait plus de détail à Leevi pour qu’il comprenne le fond de la pensée de la brune.

Ma rencontre avec Silver avait tout d’une comédie romantique. Je ne saurais dire si c’était l’atmosphère du bar, les festivités de fin d’année ou cette délicieuse petite robe bleue qu’elle portait ce jour-là qui ont changé ma façon d’aborder des inconnues dans un bar un samedi soir. Habituellement, nous nous serions dragués, testé et puis nous aurions terminé la soirée chez l’un ou chez l’autre sans aucun doute. Avec Silver, tout avait été différent. Elle avait su titiller ma curiosité, elle m’avait charmé bien plus que ce que je ne l’aurais voulu, son charme et sa douceur avaient détruit mes barrières et depuis, son visage et son sourire radieux occupaient toutes mes pensées même si notre soirée c’était terminée sur une note affreusement dramatique. Les petits flocons et les trottoirs verglaçants nous avaient rapprochés, amenant une touche romantique à la soirée et par la même occasion avaient scellé toute l’attention sur elle et sa jolie robe bleue. Et puis, j’avais tenté de l’oublier et ce fut un échec total. Elle avait réussi à laisser un vide, sa présence et son innocence me manquaient. Je ne savais pas si je l’aimais, c’était bien trop tôt pour le dire et ces mots avaient traversé ma bouche sans que je puisse les retenir. Et, contre toute attente, ça avait facilité nos retrouvailles tendues et ça m’avait encouragé à prendre les devants, j’avais enfin posé mes lèvres délicates sur les siennes. Un petit baiser furtif qui signait sans doute la fin de nos tensions ridicules et de cette époque où je refusais quoi que ce soit avec elle. Tout était possible à présent et je voulais exploiter cette idée, passer du temps avec elle, voir où notre relation allait nous mener parce que j’avais envie de sentir sa présence et sans que je ne l’explique pourquoi, je me sentais lié à elle.

« Si, je viens de le faire. Je devais arrêter » Je ne voulais pas en ajouter, ni expliquer les raisons de cette démission. Nous n’étions pas assez proches pour que je lui révèle mon passé, ni mon altercation avec Lorenzo. De toute façon, j’étais prêt à mentir pour qu’elle sache le moins de choses possible sur ce qu’il s’était passé. J’ai toujours été mystérieux et même si avec Silver, je me sentais plus que bien, je n’étais pas prêt à lui faire confiance à ce point. Soudain, j’hausse les sourcils. Avait-elle une si haute estime d’elle-même pour imaginer que c’était à cause de notre situation que j’avais démissionné ? Je cligne des yeux incrédules. J’étais relativement surpris de découvrir ce trait de personnalité chez elle. « Non, en effet, on ne se connait pas… Mais, je te rassure, tu n’as rien à voir avec cette décision. Pourquoi dis-tu ça ? » Je la regarde et me détache de ses bras. Je ferme la porte qu’elle venait d’ouvrir pour, je suppose, discuter dans une classe vide. Ce n’étais pas mon intention, je n’avais pas vraiment envie de me retrouver dans une salle de classe avec elle étant donné la situation, je n’avais plus le droit de me trouver entre ces murs. Nous resterons donc dans le couloir. « T’as quelque chose de prévu ? J’ai un entretien cet après-midi mais on peut aller diner ensemble et faire plus ample connaissance » proposais-je en lui faisant un clin d’œil. « Je te dois toujours un burger d’ailleurs » J’effleure ses petits doigts pour l’inciter à quitter cet endroit.

Ce fameux soir lorsqu’elle portait sa robe bleue, elle voulait oublier la prise d’otage. Elle cherchait juste un homme avec qui oublier sa vie pendant quelques heures. Elle ne s’attendait pas à rencontrer un homme comme Leevi. Enfin si, mais elle ne croyait pas tomber autant sous le charme. Elle se souvenait des flocons qui tombaient sur eux les entraînant dans une atmosphère presque magique. Les lèvres douces de Leevi avaient marqué celles de Silver. Il avait dans ses pensées pendant des longues semaines, mais son cœur avait été tellement brisé. Pourtant, Silver s’était endurcie et ne s’attachait pas aussi vite. Une nouvelle fois elle s’étaient perdue lorsque Leevi posait très rapidement ses lèvres. Ce n’était pas aussi passionné que la dernière fois, mais ce baiser signait le début de quelque chose. La jolie brune avait encore envie de l’embrasser mais de nouveau un lourd sentiment de culpabilité l’envahissait.

La jolie brune pensait vraiment qu’il avait démissionné pour elle. Elle ne se pensait pas aussi désirable mais il venait de démissionner et la première chose qu’il fit était de l’embrasser. L’esprit de Silver analysait peut-être trop les choses. Puis c’était surtout une grosse erreur d’agir comme ça, si ce qu’elle pensait était vrai. « D’accord ! » Elle ne cherchait pas à avoir d’explication, trop contente de retrouver cet homme. Elle y avait beaucoup pensé à cette fuite, à ce moment qui avait brisé toute la magie. La jolie brune ne savait rien sur cet homme à part que lorsqu’elle le voyait son cœur battait très fort. C’était pour cette raison qu’elle trouvait ça stupide de démissionner. Elle voulait des explications c’était pour cette raison qu’elle entraînait Leevi dans cette salle. Sauf qu’ils ne rentraient pas s’expliquant à l’extérieur. Les explications de l’ancien professeur firent comprendre à Silver qu’il n’avait pas démissionner pour elle. Elle souriait se moquant d’elle-même. Elle était amusée par la situation. « Je crois que je me suis un peu surestimée. » Disait-elle en riant. Ce n’était pas dans son habitude. Elle ne pensait même pas que cela pouvait déplaire à Leevi, cette grande confiance sur son côté irremplaçable. Après tout, ils ne connaissaient pas et personne ne prendrait une telle décision comme ça. Il ferma la porte affirmant clairement sa volonté de ne pas rentrer dans cette salle de classe. Il avait peur ou quoi ? La jolie brune se détendait un peu lorsqu’il lui proposa de manger ensemble. « Non je viens de rendre mon mémoire, je suis en vacances, plus ou moins. » Disait-elle en souriant. Silver était presque devenue une grande personne, elle avait bientôt fini ses études. Il lui proposa un burger en faisant référence à la dernière fois. Puis la jolie brune sentait ses doigts effleurés les siens. « J’espère que ça se finira mieux que la dernière fois. » Disait-elle en souriant lui faisant comprendre que c'était de l'histoire ancienne. Elle fit quelques pas pour prendre la sortie. A présent elle voulait tout savoir de Leevi. « Tu as quoi comme entretien cette après-midi. » Elle attendait que Leevi arrive à son niveau pour se rapprocher un peu de lui. Ils prenaient la direction de la sortie, ensemble.

La réaction de Silver m’avait fortement étonné. Je ne savais pas qu’elle pouvait avoir ce côté égocentrique mais il fut rapidement balayé lorsqu’elle rit de sa propre remarque. Je ne peux m’empêcher de lui sourire, amusé aussi par la situation. Elle gardait les pieds sur terre, consciente sans doute d’avoir un peu exagéré. Si elle savait les vraies raisons, la situation ne serait pas aussi légère. Sa curiosité l’aurait sans doute poussé à me poser des questions, j’aurais s’en doute serré les dents et je me serais énervé. Heureusement pour nous, elle ne s’inquiète pas des causes de ma démission. Elle semble déçue que je refuse d’entrer dans cette salle de classe, je n’y attache pas vraiment d’importance. Je ne souhaitais pas rester ici à discuter dans un couloir, encore moins dans une classe. Je voulais quitter l’université, me sentir libéré. « Ca été ? Tu es confiante ? » Demandais-je par pure politesse. Je me doutais bien qu’elle allait cartonner. Silver est une jeune femme intelligente, elle ferait une brillante avocate. « Ca pourrait pas être pire, même si je le voulais ! » dis-je en la taquinant sur notre dernier burger échangé. Et encore, on n’avait même pas pris la peine de commander avant que nos destins se séparent. Quelle triste soirée… Nous sortons enfin à l’air libre. Un sentiment libérateur me gagne. Plus rien ne me rattache à cet endroit et l’histoire avec Lorenzo était enfouie loin derrière moi. Je n’avais plus rien à craindre. Il m’avait oublié, et moi aussi. Plus jamais je ne serais angoissé à chaque fois que je le croise dans un couloir. « Je vais à l’hôpital passer un entretien pour un remplacement. Une meuf va bientôt mettre bas, alors… faut quelqu’un de compétent pour la remplacer, du coup, c’est normal que je me sois proposé ! » Dis-je en riant. J’ai le cœur léger et je mourrais de fin. On traverse le parc pour enfin quitter les hauts bâtiments de l’université.

« On se pose en terrasse pour profiter du soleil ? » proposais-je avant de m’installer sur une chaise en métal extérieure. Le ciel est dégagé, et mon visage chauffe. Je sors mes lunettes de soleil de mon sac en bandoulière en cuir. Je lève la tête vers le roi du ciel quelques instants, je profite de la douceur de ses bras chauds. Après cette rapide cure de vitamine C, je croise les bras sur table et je la regarde elle et personne d’autre. Je ne prends pas la peine de regarder la carte, un cheeseburger fera très bien l’affaire. J’glisse ma main dans la poche de mon pantalon et dépose mon paquet de cigarettes sur la table. J’en glisse une dans ma bouche. La nicotine m’aiderait à évacuer les derniers zestes de stress de ma conversation avec le doyen. « Tu comptes faire quoi de tes vacances du coup ? Après le mémoire, faut se lâcher, décompresser ! T’as prévu des choses ? » Je m’intéresse à elle, j’ai vraiment envie de la connaître, d’en apprendre un peu plus sur elle. Peut-être qu’ainsi, je pourrais comprendre cette alchimie entre nous.

C'était presque ridicule. La jolie brune riait de ce côté très égocentrique qui était sorti. Ce n'était pas vraiment elle mais sur le coup ça lui avait paru tellement logique. Elle était contente de constater que Leevi riait aussi. S'ils s'étaient croisés à cet endroit c'est aussi parce que Silver venait de rendre le dernier devoir, le devoir de sa vie. " Je ne sais pas ... mais maintenant que c'est fait y'a plus qu'à attendre. " Elle lui souriait. La jolie brune avait compris qu'ils n'iriaient pas dans cette salle. Leevi lui proposa un burger, ils devaient apprendre à se connaître. Elle lui souris à sa phrase sans rajouter de commentaire. Tout comme sa démission. Elle ne pouvait pas se permettre de poser des questions trop personnelles. En fait elle ne savait pas quoi dire. Pouvait-elle se permette quelques questions personnels vu qu'ils s'étaient embrassés, dansés sensuellement, échangés des regards très profond. Alors ils marchaient pour trouver le restaurant qui sera témoin de leur premier rendez-vous pas râté. En chemin Leevi lui parlait de son entretien. "T'es médecin ?" La jolie brune ne savait rien de lui à part qu'il avait été professeur dans une matière inconnue. "J'espère que ça se passera bien " Disait-elle naïvement. Si elle savait qu'il allait avoir Nell comme patient, elle ne lui aurait pas souhaité autant de chance.
Ils arrivèrent au restaurant et Silver acquiesça. Austin permettait d'avoir le
soleil toute l'année et donc de profiter des terrasses. "Oh. Je vais dormir, beaucoup dormir." Disait-elle en rigolant. Avec le mémoire, le procès, le stage la jolie brune avait beaucoup de sommeil à rattraper. "Puis je vais lire. Je reprend le travail dans un cabinet d'avocat dans une semaine." Si elle avait eu plus, elle serait sûrement rentré voir
sa famille à Seattle.
La jolie brune ne savait pas vraiment quoi dire. Ils avaient vraiment vécu quelque chose la dernière fois. Mais sans cette neige, il y avec quelque chose de différent et pourtant la jolie brune'se sentait bien avec lui. Les burgers arrivaient et l'as jolie brune laissa le silence avant de sourire à Leevi et ensuite manger son burger.

« Je suis pas médecin, je suis Psychologue de formation. J’ai travaillé longtemps pour le FBI à une époque. C’était bien plus intéressant que donner cours même si certains étudiants devraient aller consulter » dis-je en éclatant de rire. Il en avait croisé des étudiants qui étaient socialement perturbés. Certains avaient du mal à contrôler et gérer leurs émotions, d’autres broyaient du noir en permanence, et certains semblaient carrément avoir différentes personnalités dans leur tête. « Les entretiens et aider les gens me manque. Ecouter, c’est ce que je sais faire de mieux et puis, les personnes qui viennent consulter sont à chaque fois unique. C’est intéressant. Bien plus que de corriger des copies. » J’ajoutais ça pour tenter de lui faire croire que mon job à l’université était plus que barbant. Dans un sens ce n’était pas faux mais ce n’était pas aussi pénible que je le laissais croire. « Je suis sûr que ça se passera bien et j’espère que tu vas adorer ton futur métier. »

La terrasse du restaurant est bondée mais nous trouvons rapidement une place. Le temps à Austin était relativement sec et j’espérais que les rayons du soleil nous feraient le même effet que les délicieux flocons qui avaient scellé notre lien. « Dormir ? Du coup, je ne devrais pas te proposer de te revoir dans les prochains jours ? » La taquinais-je. J’avais déjà envie de la revoir alors que nous venions à peine de nous retrouver. Je commande un Cheesburger et un large Coca, celui que je n’avais pas eu le temps de commander la dernière fois. Elle m’apprend qu’elle travaille déjà pour un cabinet d’avocat, décidément, elle ne faisait que m’épater « Ah ouais déjà ! C’est chouette ça ! Tu ne devras pas galérer à trouver du travail du coup ! » Le soleil reflétait sur ses cheveux, elle était encore plus lumineuse ainsi. « T’es encore plus jolie sous le soleil que sous la neige… » dis-je en baissant les yeux sur mon burger qui venait d’arriver. Le burger est délicieux, Silver semblait apprécier le sien mais je ne pouvais m’empêcher de constater qu’elle n’était pas aussi bavarde que la dernière fois. « Quelque chose ne vas pas ? Tu me semble bien silencieuse… Je te mets mal à l’aise ? » Je ne savais qu’elles étaient les raisons de son presque mutisme et j’espérais que je n’en n’étais pas la cause.

Elle écoutait Leevi lui raconter une partie de sa vie. C'était avec des yeux brillant de curiosité que Silver le regardait. Cette terrasse serait témoin de cette nouvelle relation. Elle apprenait son métier et à présent elle savait pourquoi il disait toujours les mots justes. Elle voulait tout savoir de lui. Ce qu'il préférait comme parfum de glace et son moment préféré de la journée. Qu'est ce qu'il le rendait heureux en passant par sa plus grande peur. Elle voulait aussi connaître ses secrets, tout ses grains de beauté. La jolie brune était tombé sous son charme et même si elle pensait souvent à Nell, elle trouvait en Leevi la possibilité de passer à autre chose. "C'est impressionnant. T'es impressionnant. " Disait-elle en souriant. Leevi était différent des autres hommes qu'elle avait croisé dans sa vie. À la différence de Kenzo et de Daniel, il savait écouter. À la différence de Clay il n'était pas paumé dans sa vie et à la différence de Nell, il n'était pas instable. Cette soirée sous la neige il y avait vraiment eu quelque chose, un coup de foudre. Il n'y avait pas d'autre explication vu comment son cœur sortait serré quand il lui avait demandé de partir. "Je trouve qu'il y a dans l'éducation une sorte d'héritage. " Analysa-t-elle après qu'il ait parlé de corriger des copies. "Mais ce que tu fais, écoutée des personnes demande beaucoup de courage et de patience. " Silver avait besoin d'action. Elle lui expliqua rapidement qu'elle venait de rendre le devoir de sa vie. Il n'y avait aucun doute, elle était folle de son travail. Sa première affaire c'était Nell. Et même si elle voulait en parler à Leevi elle évita le sujet puisqu'il y avait fait référence tout à l'heure d'une manière peu agréable. Pourtant elle lui aurait bien expliqué.

Son programme de vacances n'était pas le plus fun mais il était reposant. La petite remarque de Leevi fit rire la jolie brune. "Je pense que je pourrais trouver du temps pour toi entre deux siestes." Elle avait envie de le revoir alors qu'ils ne s'étaient même pas encore quitté. La jolie brune voulait passer du temps avec ce psychologue et rattraper le temps qui avait été perdu dans ce bar de route. Elle avait presque son diplôme en main et un poste dans un cabinet. Avec l'affaire de Nell elle avait facilement trouver ce stage qui finirait sur une embauche. Elle lui répondait juste en souriant. Le soleil tapait sur Austin. Silver avait retrouvé sa couleur de cheveux naturelles après les quelques mois en blonde. Le soleil laissait apparaître des mèches un peu plus claire. Elle ne s'attebdait pas à une remarque aussi gentille de la part de Leevi. Elle souriait logement les joues rosies par le compliment. "Merci ! Elle avait tellement envie de l'embrasser, de lui prendre la main, de poser sa tête contre son torse. Sauf qu'il ne se passait rien. La jolie brune ne savait pas quoi dire. Cette situation était tellement étrange qu'elle avait besoin de réfléchir un peu à ce qu'il se passait. Leevi le remarqua. "Oh non ! Tu ne mets pas du tout mal à l'aise. " Elle posa son regard sur le brun. C'était un regard qui scintillait. "Je ne comprend pas comment je peux être attachée à toi alors que je ne te connais que si peu. " La Jolie brune avait envie d'être près de lui. Elle avait envie de l'embrasser mais elle se retenait et continua de manger son burger.

La magie qui nous entourait le soir de notre rencontre avait disparu et ainsi, exposés à la lumière du jour, il semblerait que nous soyons un peu gênés comme des adolescents après avoir échangé leur premier baiser. Parfois un long silence séparait quelques bribes de conversations futiles comme si nous souhaitons combler le silence. Pourtant, rien n’avait vraiment changé. Elle semblait toujours la même bien que j’avais un peu plus de mal à la cerner que cette nuit-là. Nous avions bel et bien les pieds sur terre à présent et peut-être que notre aurevoir était toujours trop présent dans nos cœurs. Je retrouvais cependant la Silver taquine que j’avais laissé au coin du bar, alors, sans pudeur, ma jambe caresse la sienne et je plonge mon regard dans le sien, trop impatient de reprendre ce petit jeu de séduction avec elle « Et… Entre ces deux siestes, est-ce que je pourrais enfin découvrir ce qu’il se cache sous cette mystérieuse petite robe bleue que tu portais l’autre soir ? » Je me mords la lèvre inférieure et je ne sais pas si le sourire en coin qui illumine mon visage est la cause de mon culot incroyable ou l’envie de découvrir Silver sous son premier jour. Je continue à caresser sa jambe sous la table. Et je commence à complimenter sa beauté sur se soleil radieux. Leevi le dragueur est de retour et c’est comme si rien de ce qui s’était passé quelques minutes plus tôt n’avait eu lieu. Je me sentais parfaitement bien, parfaitement prêt à reconquérir le cœur de la belle Silver. Le burger qui trônait devant moi avait peu d’intérêt comparé à ce que Silver venait de dire. Moi aussi, j’avais ressenti ça, cet étrange lien entre nous. Je mange une frite, puis une seconde. J’aimerais comprendre moi aussi ce qu’il se trame entre nous : « Ca va te sembler étrange mais… Je ressens ça aussi. C’est comme si je te connaissais depuis des années et que je t’avais perdue de vue. Comme si j’avais attendu ta venue depuis toujours… » J’ai toujours été un sacré beau parleur avec les filles mais avec Silver c’était différent. Bien sûr, j’en rajoutais une couche mais le fond de mes pensées était sincère. Je n’avais jamais connu un pareil lien avec une inconnue.

Ils avaient l'air gêné, timides. Ils ressemblaient à des adolescents. Leur première rencontre avait été magique et surrèaliste. Cette fois-ci la réalité était bien présente. Et pourtant après plusieurs minutes, ils retrouvèrent leur complicité. Silver était en vacances et elle allait en profiter pour se reposer et surtout pour remettre un peu d'ordre dans sa vie. Silver sentait la jambe de Leevi caresser la sienne. Ce petit jeu reprenait là où il l'avait laissé la dernière fois. La jolie brune souriait suite à la proposition de Leevi. "Je pourrais même remettre cette robe quand tu viendras me déranger entre ces deux siestes." Repondit-elle avec un large sourire. Quelques années auparavant, Silver n'était pas du genre à faire du rentre dedans comme ceci. Sauf qu'elle était un peu plus vieille. Mais maintenant elle savait ce qu'elle voulait et dès le premier jour, Leevi lui plaisait. Puis il y avait cet étrange connexion qui attirait encore plus la jolie brune.

Silver avait presque envie de monter sur la table pote embrasser Leevi mais non, elle se contentait des caresses sous la table avec les jambes. Ils avaient du temps pour se revoir. Silver prit une frite avant d'exprimer à Leevi ce qu'elle ressentait. Cette étrange sensation de connaître Leevi, d'avoir été blessée si facilement. Alors elle écoutait sa reponse constatant que''elle n'était pas seule à ressentir ça. Les joies de Silver rougissaient légèrement. Elle ne devait pas s'emballer et voir ce qu'il adviendra. "Ça me rassure de ne pas être seule. " Disait-elle en lui souriant. Elle avait vraiment envie de l'embrasser.

Mon burger était fade comparé à la compagnie pétillante et avenante Silver. Je n’avais pas vraiment faim, je voulais juste bavarder avec elle toute la journée, profiter de s’être enfin retrouvés même si il n’y avait pas encore grand-chose entre nous deux. Il était né qu’une minuscule étincelle entre elle et moi, mais son intensité était flamboyante. Même si je sentais que Silver et moi, c’était presque validé, j’abordais toujours mon sourire charmeur et je prenais plaisir à continuer de la séduire comme si tout pouvait s’éteindre à tout moment. Mais l’étincelle laissa place à une flamme, une flamme enivrante, une flamme liée au désir de nous retrouver pour une discussion plus charnelle. Elle s’était engouffrée dans mon ouverture et j’avais envie de me téléporter à ce moment, à ces siestes qui allaient nourrir mon imagination jusqu’au bon moment. « Je prendrais plaisir à descendre lentement la tirette… » Mon sourire charmeur se transforme, j’ai l’impression d’être le prédateur qui charme sa proie, ça me secoue l’estomac, ça chatouille. Mes yeux insolents se plongent dans les siens et je décide de laisser tomber mon burger et de changer de place. Je glisse ma chaise à côté d’elle, j’ai envie de gouter à ses lèvres encore une fois. C’est agréable de constater que nous ressentions la même chose. Je n’arrivais cependant pas à décrypter mes sentiments, si elle me plaisait comme une amie ou pour une relation plus profonde. « Non, tu n’es pas la seule » confirmais-je avant de pencher la tête sur le côté pour réclamer ses lèvres. Je peux sentir son souffle sur ma bouche, je frotte mon nez sur le sien délicatement « Laisse-moi nous ramener à cette soirée là… ». Je ne la laisse pas répondre, je glisse une main sur sa joue et colle mes lèvres charnues aux siennes, si délicates.

Il avait suffit de quelques minutes pour qu’ils retrouvent leur complicité. Son regard brûlant et ses insinuations parfaites rendaient Silver folle. Elle sentait le bas de son estomac chatouiller et son burger ? Elle n’avait plus faim. Plus faim de nourriture. Il décrivait les gestes qu’il ferait et la jolie brune imaginait déjà toute la scène. Plus il parlait et plus elle fantasmait ce moment, voulant absolument qu’il arrive maintenant. Elle était en vacances et pouvait prétendre à une sieste dès cette après-midi. La jolie brune avait l’impression d’être seule dans ce restaurant. Le regard brûlant de Leevi, les caresses sous la table commençait à faire chavirer Silver. Elle avait presque tout oublié. Oublié cette soirée parfaite qui s’était transformé en cauchemar. Cette soirée qui avait ramener la brune à la réalité. Puis la jambe de Leevi s’écartait de celle de Silver. La jolie brune ne voulait pas que ce contact s’arrête. Mais quelques secondes plus tard, il se retrouvait assis à côté d’elle. Silver sentait son souffle chaud sur sa joue et sentait son corps en demander encore plus. Son regard était plongé dans le sien et la brune souriait. Ils étaient en accord, les deux avaient cette étrange et nouvelle sensation sur l’autre. Puis le reste s’enchaîna vite. Leur nez se touchèrent, et les lèvres délicieuses de Leevi s’approchait de celle de Silver. Il sortit ces quelques mots qui achevèrent Silver. La jolie brune se laissait submergé par ce baiser les premières secondes avant d’y répondre. Ses mains enveloppèrent la tête de Leevi et son corps se rapprochait dangereusement de celui du professeur. Son corps tout entier demandait ce baiser et ne voulait pas qu’il s’arrête. La jolie brune avait complètement oublié qu’il se trouvait dans un lieu public, pas très loin de l’université. A quelques mètres des collègues de Leevi et des amis de la brune. Puis tout cela cessa et front contre front, ils reprenaient calmement leur respiration. « Je pourrais déjà faire une sieste cette après-midi. » Sous-entendu qu’il pourrait venir chez elle et finir ce qu’il avait commencé à leur première soirée et qu’ils avaient continué maintenant.

La situation entre elle et moi était fusionnelle, j’avais envie de passer mon temps avec elle. Silver me faisait oublier mon horrible début de journée et sentir ses lèvres dans un baiser passionné me rendait le sourire. Un sourire qui n’allait pas se dissiper avant quelques heures. Soudain, elle me fit une proposition à laquelle je ne m’attendais pas. Elle sous-entendait qu’elle avait envie de faire une sieste cette après-midi, signifiant que nous pourrions aller plus loin elle et moi. Aujourd’hui ? Bordel, c’était une proposition alléchante mais j’avais envie de prendre le temps, ne pas brusquer les choses. Faire tout dans le bon ordre afin de ne pas aller trop vite. Contre son front, je plonge mon regard dans le sien et je murmure « Je préfère profiter du soleil avec toi aujourd’hui, et puis, on a le temps non ? » elle devait surement se dire que j’étais un couillon, un de ces mecs qui chauffaient les filles pour ensuite les jeter avant de passer à l’acte. Mais je n’avais pas prévu de tomber sous son charme ! « Ne le prends pas mal mais… tu n’es pas comme les autres, j’ai envie de prendre le temps avec toi » avouais-je à demi-mots, embarrassé.

C'était bon de profiter du soleil. S'ils savaient que ce moment serait le dernier, peut-être que la brune en aurait plus profité. Ses lèvres pulsait encore sous la pression exercé par les lèvres de Leevi. Oui la jolie brune voulait aller plus loin. Elle voulait aller plus loin avec lui dès le moment où ils s'étaient dragué dans ce bar. Alors la brune lui proposa d'aller chez elle. Ils étaient tous les deux majeurs et puis leur alchimie ne pouvait que les mener à ce moment, ou pas. L'ancien professeur refusa la proposition. N'importe quelle fille aurait pu se sentir offusqué mais les arguments de Leevi fit sourire Silver. Front contre front, Silver tombait toujours un peu plus sous le charme du jeune homme. Pour réponse Silver embrassa une nouvelle fois Leevi tendrement avant de se relever et de couper ce contact. "De toute façon tu as ton entretien cet après-midi et faut pas que tu le loupes." Disait-elle en souriant. La brune avait l'impression que cette journée allait être le début de pas mal de chose. Elle ignorait qu'en fait tout ne se passerait pas aussi bien. "On a qu'à se voir demain si tu veux ou ce soir." Il fixèrent un rendez-vous, un rendez-vous où Silver ni'ra jamais. Puis ils profitèrent de ces longues minutes qu'ils avaient ensemble sur cette terrasse au soleil.