Dale Campton

Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Je viens de mettre ma vaisselle à la machine après avoir terminé mon repas de midi et m’assure que j’ai encore des bières au frais. Je bois rarement à la maison mais cet après-midi, j’ai de la visite et ça serait bien qu’on ait de quoi se rincer le gosier même si je ne sais pas ce que Morrigan aime boire. Une inspection rapide des frigos me suffit pour voir que je n’ai plus qu’une paire de bouteilles de bière en stock. Il va falloir que je sorte en urgence pour aller chercher de quoi boire. Dans l’entrée, je récupère le trousseau de ma Corvette et file au garage pour récupérer mon cabriolet. Nous sommes samedi, alors autant profiter de ma vieille Corvette de collection avec ce temps. Je n’aime pas la prendre la semaine pour la laisser sur le parking de l’université alors il ne me reste plus que le weekend pour en profiter.

Je quitte ma villa quelques dizaines de minutes pour aller à ma superette favorite et prends quelques packs de bières. J’en prends beaucoup trop pour cet après-midi mais j’aurais quelques réserves pour la prochaine fois comme ça. Un regard à l’horloge du tableau de bord m’indique que je ne vais pas devoir trainer en chemin si je veux rentrer avant que mon invitée n’arrive. Mon V8 démarre au premier coup de clé et je prends le chemin du retour en profitant du soleil et du son de mon vieux moteur.

En arrivant dans ma rue, je regarde l’heure et me rends compte que je suis déjà en retard de quelques minutes. J’espère que Morrigan le sera aussi, qu’elle n’ait pas à attendre dans la rue que j’arrive mais à la sortie du dernier virage, mes espoirs sont déçus lorsque je vois sa silhouette figée devant mon portail. J’attrape la télécommande du portail et l’ouvre à distance tout en me rapprochant de Morrigan qui s’est tournée dans ma direction, certainement en entendant le bruit de ma Corvette. Je m’arrête à sa hauteur alors que le portail fini sa manœuvre et m’adresse à elle.

- Salut, jolie blonde. Entre, j’espère que tu ne m’attends pas depuis longtemps.

Je me dépêche d’entrer avant que le portail ne se referme et gare ma Corvette devant le garage avant de revenir vers mon invitée pour l’aider avec les courses.

- Désolé pour l’attente mais je n’avais plus de bières au frais. Donne-moi un sac, je vais t’aider.

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Dale Campton

Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Visiblement, j’ai visé juste avec les bières si j’en crois sa réflexion sur un ton préhistorique qui me donne le sourire. J’avais peur de me planter mais ce n’est pas le cas. J’attrape un des sacs de courses et voilà Morrigan qui part en direction de ma villa d’un pas décidé. Ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire, je profite de la vue quelques instants en me disant que cette femme est aussi ravissante que marrante, ce qui ne gâche rien. Je suis un homme normalement constitué et la vue d’une aussi belle silhouette ne se refuse pas. Je suis divorcé depuis bien longtemps et toujours célibataire, je n’ai pas la moindre raison de ne pas profiter de cette vision agréable.

Arrivés devant la porte, j’ouvre avec ma clé tout en gardant dans les bras le sac de courses et suis surpris de ne pas entendre le bip caractéristique de l’alarme à l’ouverture de la porte. J’ai dû oublier de la mettre en partant. J’entre en posant mon chapeau sur l’étagère dans l’entrée, comme j’ai coutume de le faire, et avance en faisant signe à Morrigan de me suivre jusqu’à la cuisine où je dépose les victuailles sur l’ilot central en marbre.

- Je vais aller chercher les bières dans mon coffre. Fait comme chez toi, je reviens.

Je me dépêche d’aller chercher les packs de bière dans le coffre de ma Corvette et reviens une poignée de minutes plus tard dans la cuisine où je range les canettes au frais. Je sors les deux Budweiser qu’il me restait au frigo et les décapsule avant de tendre une bouteille à mon invitée.

- A la tienne !

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Morrigan Davenport

Somewhere only we know

La voir s’asseoir sur l’ilot central de la cuisine me donne le sourire. J’aime bien sa façon de voir les choses sans se prendre la tête. Ca ne me dérange pas de la voir se mettre à l’aise aussi facilement, bien au contraire. Je m’accoude sur l’ilot à côté d’elle et lève ma bière à son intention lorsqu’elle me remercie pour la bière que je lui ai offerte avant de boire un peu de la mienne. C’est vrai que ça fait du bien. Je remarque soudain que je manque à mes devoirs d’hôte lorsqu’elle me demande si je peux lui faire visiter mon domicile.

- Descend tes jolies fesses de là et suis-moi. Je vais te faire visiter.

Gardant ma bière à la main, je quitte la cuisine pour le salon où trône une télé immense au mur avec un canapé en cuir idéal pour regarder un film ou du sport dans un confort royal. La déco est plutôt typée en accord avec ma passion de la musique country.

- Si on se regarde un match, se sera ici.

Je l’emmène ensuite dans le couloir et lui montre une des chambres d’ami où tout est rangé. Certains utilisent leur chambre d’ami comme local de rangement mais pas moi. J’accueille rarement quelqu’un pour passer la nuit mais j’aime le faire dans les meilleures conditions. La prochaine porte est la salle de bain avec une baignoire et une douche pour pouvoir choisir. La suite est ma propre chambre où mon lit de 200 est parfaitement fait grâce à la femme de ménage qui passe tous les matins en semaine.

Les deux dernières portes sont mon bureau et ma pièce dédiée à la musique où j’ai toute ma collection de guitares. Ma dernière acquisition, une Gibson Korina Flying V de 1958 que je suis allé chercher en Louisiane, trône fièrement au mur dans une vitrine au-dessus de ma collection de vinyles.

- C’est ici que je passe le plus clair de mon temps quand je suis chez moi. Tu as toute ma collection de guitares sous les yeux.

Il y en a pour une petite fortune dans cette pièce et chacune de mes guitares peut servir. C’est bien une des rares choses où je ne regarde absolument pas à la dépense avec l’entretien de ma Corvette.

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Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Je la regarde entrer doucement dans la pièce avec le regard stupéfait et venir toucher la vitrine de ma Gibson du bout des doigts. Son comportement a grandement changé. Elle respecte ma passion pour la musique et je dois avouer qu'elle marque un point à ce me moment. Lorsqu'elle me demande si je peux lui jouer quelque chose, je la regarde avec le sourire et l'invite à s'asseoir dans le fauteuil qui trône dans le coin.

Je pose ma bière, attrape ma guitare acoustique Armstrong Hellcat et pose mon cul sur le tabouret que j'utilise régulièrement pour jouer. Ca me fait plaisir de pouvoir gratter mes cordes avec du public pour une fois ici. Je n'ai pas utilisé cette guitare depuis un moment, je teste l'accordement avec quelques notes.

- Juste une petite chanson avant qu'on finisse le tour du propriétaire.

Je commence à jouer sur ma guitare et accompagne rapidement les notes de ma guitare avec ma voix. J'ai déjà joué cette chanson sur scène plus d'une fois et j'ai toujours chaque note et chaque vers en tête comme si je l'avais jouée ce matin. La chanson terminée, je m'incline un instant pour remercier Morrigan de son attention, pose ma guitare sur son support et attrape ma bière.

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Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Ma bouteille à la main, je me tourne vers Morrigan qui se relève du fauteuil et me complimente sur mon interprétation. Son compliment me va droit au cœur, même si c'est le genre de chose que j'entends souvent après un concert, et je lui souris un instant jusqu'à ce que je remarque une larme sur sa joue qui brille dans la lumière qui vient des fenêtres.

- Hey ! Désolé... J'ai pas joué ce morceau pour te faire pleurer mais merci du compliment.

Je m'approche d'elle et essuie doucement du pouce la larme sur sa joue en lui souriant. Je préfère la voir sourire mais quelqu'un capable de pleurer à cause d'une simple chanson ne peut pas avoir un mauvais fond. Ce petit bout de femme m'étonne de plus en plus et pas de la plus mauvaise des manières.

- Si on terminait la visite, ça te va ? Ensuite on pourrait profiter un peu  de la piscine si ça te tente.

Pendant qu'elle me répond, j'en profite pour boire un peu de ma bière pour me désaltérer.

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Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Sa boutade sur le mariage me braque un peu mais quand je la vois rigoler de bon cœur, je n'ai aucun mal à retrouver le sourire et préfère prendre ça à la rigolade. Le mariage est un sujet que je n'aime pas évoquer depuis mon divorce. J'ai eu une mauvaise expérience et je ne veux plus entendre parler de mariage pour l'instant. Peut-être qu'un jour ça changera mais je n'en veux plus. J'aime ma vie comme elle est et je n'ai pas prévu de changer.

Je quitte la pièce et rejoins Morrigan dans le couloir pour la guider sur le reste de la visite. Il ne reste plus qu'une porte, mon bureau. Une vieille guitare usée traine dans un coin sur son support. Celle-ci n'est pas avec le reste de ma collection car elle a un statut particulier pour moi. C'est la moins chère de ma collection mais c'est probablement la plus importante pour moi. C'est ma toute première guitare et pour rien au monde je ne voudrais m'en séparer. Mon ordinateur portable est posé sur le bureau. Je ne m'en sert quasiment que pour la musique et il est éteint pour l'instant. Je ne suis pas du genre à passer des heures devant un écran.

- Voilà pour la maison. Reste le garage et le cabanon de la piscine. Le seul truc intéressant dans le garage d'habitude est garé devant. C'est ma Corvette que tu as vue tout à l'heure.

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Morrigan Davenport

Somewhere only we know

J'ose à peine imaginer le carnage si je me reconvertissais dans l'immobilier. Ce n'est clairement pas une occupation par laquelle j'irais remplacer mon travail à l'université. Je regarde Morrigan avec le sourire en secouant la tête pour lui faire comprendre que ce ne serait probablement pas une excellente idée.

- Je ne suis pas un grand fan de voitures. C'est juste que cette Corvette est un cadeau de mes parents dans une tentative désespérée de me faire bosser avec eux à l'époque. J'adore utiliser cette voiture le weekend mais la semaine j'utilise un pickup, c'est plus pratique.

Quand je dois transporter le matériel pour les concerts, le pickup est quand même bien plus pratique qu'un cabriolet. J'ai ma Corvette depuis plus de 20 ans mais je change mon truck tous les 4 ou 5 ans quand j'arrive en fin de garantie. J'ai les moyens de changer plus souvent mais la paperasse m'emmerde prodigieusement. J'allais continuer mes explications lorsqu'elle me jette son haut au visage. J'attrape le tissus et regarde Morrigan d'un air incrédule. Sa dernière bravade me fait rigoler alors que je jette son vêtement sur la chaise de mon bureau.

- Si je t'attrape, tu passes à la flotte direct.

En passant dans la cuisine, je pose mon téléphone et mes clopes sur l'îlot central puis part à la chasse à la Morrigan. En passant vers l'entrée, je fais valser mes bottes à coté de la porte avant de repartir à la suite de cette jeune femme qui tente de m'échapper dans ma maison. Après avoir fait durer un peu le plaisir, je fini par la rattraper et la soulève avant de me diriger vers la piscine. Arrivés au bord de la piscine, je ne stoppe pas un instant et nous jette tous les deux à la flotte. Tant pis pour mon jeans et mon t-shirt, j'irais me mettre en caleçon de bain plus tard.

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Morrigan Davenport

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J'ai de l'eau jusqu'au torse et une jeune femme dans les bras qui tente de recoiffer sa chevelure trempée. Je ne m'étais pas retrouvé dans une situation comme ça depuis des années mais j'avoue que ça fait du bien de pouvoir rigoler sans avoir peur du jugement des autres.

- Ne t'en fais pas pour l'eau partout, j'ai une solution.

Je ne relève pas pour le téléphone puisque j'ai pris la précaution de le laisser dans la cuisine avant de rattraper Morrigan. Je la laisse dans l'eau et sort de la piscine en prenant appui sur le bord puis me dirige vers un transat pour y ôter mes vêtements. Mon t-shirt vire facilement mais le jeans mouillé est plus récalcitrant et je dois m'assoir pour m'en débarrasser avant d'étaler mon linge sur un des transats pour le faire sécher. Je me retrouve rapidement en caleçon et me dirige vers le cabanon en souriant bêtement à Morrigan. Au cabanon, je troque mon caleçon pour un caleçon de bain et reviens au bord de la piscine avec deux draps de bain pour nous sécher un peu.

- C'est mieux comme ça. Sors de la piscine, je vais chercher nos bières.

Je me sèche rapidement après avoir posé une serviette sur un transat et retourne dans la cuisine pour récupérer les bières, mes clopes et le sac de Morrigan avant de revenir vers la piscine avec les bras chargés.

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Morrigan Davenport

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Je donne les bières à mon invitée et pose son sac à coté d'elle. Lorsqu'elle enlève son short en jean trempé, je ne peux m'empêcher de remarquer le tatouage sur ses reins. Je ne comprends pas la signification du tatouage mais le graphisme est agréable. Je décline son invitation à me passer de la crème, je n'ai pas l'habitude d'en mettre et je ne suis pas sujet aux coups de soleil pour autant. Je récupère ma bière pour en boire un peu alors qu'elle me provoque à nouveau en me disant que je peux sauter à l'eau avec elle quand je le souhaite.

- C'est noté.

Le faire maintenant ne serait pas drôle, elle s'y attend certainement. Je prends le temps de boire une gorgée de houblon en profitant du spectacle. Alors que je vois qu'elle ne me regarde pas, je m'approche d'elle discrètement après avoir déposée ma bouteille de bière sur le transat pour ne pas faire de bruit et pour pouvoir la surprendre lorsqu'elle pose sa bière à coté d'elle. Une main sous ses épaules et une autre sous ses fesses, je la soulève et la jette à l'eau avant de me mettre au bord en rigolant avec les bras croisés sur le torse. Lorsqu'elle refait surface, je rigole toujours et ne m'arrête que pour lui poser une question.

- Tu veux que je te rejoignes ?

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Morrigan Davenport

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Lorsqu'elle s'approche de moi, je ne me méfie pas assez car je crois un instant qu'elle m'en veut. Mais lorsqu'elle attrape l'élastique de mon caleçon de bain, je la laisse me faire tomber dans la piscine. Je pousse légèrement sur mes jambes pour ne pas lui tomber dessus et réapparait avec le sourire avant de m'essuyer le visage avec les mains.

Par contre, sa réaction ensuite me fait réfléchir à toute vitesse. Je la croyais différente des femmes que je croise habituellement et qui s'accrochent à mon nom de famille mais sa façon de se tenter de se rapprocher de moi insinue le doute dans mon esprit. Pour me laisser le temps de la réflexion et éviter de m'engueuler avec Morrigan, puisque j'apprécie quand même sa compagnie, je reviens vers le bord et me hisse pour m'asseoir face à elle.

- Tu connais mon nom de famille ?

Je lui demande ça un peu sèchement mais sans animosité pour autant, mon ton de voix est très neutre. Je veux juste clarifier la situation et m'assurer que Morrigan n'est pas là que pour le nom des Campton.

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Je la regarde me répondre en me disant que je porte le nom des Campton comme un malédiction. J'ai connu tellement de gens qui voulaient se rapprocher de moi à cause de mon patronyme que je sais reconnaitre quelqu'un de sincère à ce sujet et Morrigan n'est clairement pas ici à cause de ça. Je me penche vers elle et pose mes avant-bras sur mes cuisses avant de lui répondre.

- Excuses-moi, je te dois des explications.

Je me passe les mains dans les cheveux le temps de trouver les mots puis commence à lui expliquer.

- Je m'appelle Dale Campton, héritier de la famille Campton qui dirige une des plus grosses firmes pétrolières du Texas. J'ai été marié autrefois, elle n'en voulait qu'à mon argent et au carnet d'adresses qu'elle pensait que j'avais sauf que les mondanités m'emmerdent au plus haut point. Depuis le divorce, je me méfie des gens qui cherchent à se rapprocher trop vite de moi. Ce n'est pas contre toi, c'est juste que j'en suis presque devenu parano et que je tente de cacher au maximum que je fais partie de cette famille. Je veux qu'on se souvienne de moi, pas d'un Campton.

Pour joindre les actes aux paroles, je redescend dans la piscine et me rapproche doucement de Morrigan tout en m'excusant à nouveau.

- Je suis vraiment désolé.

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Dale Campton

Morrigan Davenport

Somewhere only we know

Face à Morrigan, à quelques centimètres d'elle, je l'écoute me dire ce qu'elle a sur le coeur et comprend que ma parano latente peut faire souffrir les autre aussi et qu'il va bien falloir que je finisse un jour par baisser la garde pour m'ouvrir aux autres. Elle me met le nez dans ma merde de façon magistrale et je ne trouve rien à dire en retour, me contentant de hocher la tête en guise d'accord. Elle a raison et je le sais mais ce n'est pas à 40 ans que je vais pouvoir changer facilement. Je me rapproche un peu plus d'elle et vient la prendre dans mes bras, une façon silencieuse de prolonger mes excuses puisqu'elle ne veux plus les entendre, ce que je n'ai pas de mal à comprendre.

Je lui caresse doucement le dos du plat de la main comme si je voulais la remercier de m'avoir ouvert les yeux sans arriver à le lui dire. Je me sens un peu con de m'être méfié à son sujet maintenant qu'elle m'a exposé son point de vue et ne sais pas comment rattraper le coup. Autant rester moi-même et ne plus me poser de questions, c'est encore comme ça que la situation est la plus détendue entre elle et moi. Je me redresse un peu et plante mon regard dans le sien avant de reprendre la parole.

- OK. On va mettre ça de coté et reprendre là où on en était. Ca te va ?

En tout cas, j'espère qu'elle sera d'accord. Je n'ai pas envie de la voir partir maintenant alors que j'ai réussi à lui cracher ce que je n'arrive pas à exprimer d'habitude.

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